Un an après son arrivée à la tête de l’Hôtel de Ville, les organisations syndicales des agents municipaux de la commune de Libreville ne parviennent pas à se mettre d’accord sur le bilan à mi-parcours du général Jude Ibrahim Rapontchombo. Si certains sont critiques, d’autres à l’instar de la coalition FALL-Sylamel défendent les efforts du délégué spécial.

Jude Ibrahim Rapontchombo, délégué spécial en charge de la gestion de la commune de Libreville, le 1er mai 2024. © D.R.

 

Ce n’est pas la grande entente ces dernières semaines entre les différents syndicats des mairies de Libreville. Au cœur de la ne brouille, le bilan à mi-parcours du général Jude Ibrahim Rapontchombo. Depuis sa nomination à la tête de l’Hôtel de Ville, certains estiment qu’il n’a rien fait ou presque pour améliorer les conditions de vie et de travail des agents municipaux de la capitale du Gabon. D’autres, au contraire, lui tirent leur chapeau, estimant que le délégué est sur la bonne voie. C’est d’ailleurs ce qu’a défendu ce vendredi la coalition FALL-Sylamel jugeant mensongères les notes vocales partagées depuis quelques jours sur les plateformes de communication numériques, qui tendent à dénigrer les efforts entrepris depuis 12 mois par le patron de la mairie de Libreville.

Le porte-parole de la coalition réunissant cinq syndicats dénonce «des allégations et des discours ténébreux» de certains leaders syndicaux qui «estiment avoir mené le combat seuls et que tout leur revient de facto». «Nul n’est ignorant de l’histoire des luttes syndicales au sein de la mairie de Libreville. Il est bon de rappeler que, né au sortir des négociations avec l’administration municipale et la tutelle administrative après plusieurs mois de grève sans suite, l’intersyndical avait vu le jour dans l’optique de faire front commun. Nous nous étonnons depuis quelques jours, sinon quelques semaines, du comportement de l’ancien porte-parole dans ces différents audios qui distillent des informations visant à semer le trouble entre les leaders syndicaux de FALL-SYLAMEL, les cadres et bien évidemment les agents municipaux», regrette-t-il.

Un bilan positif

Des membres de la coalition FALL-Sylamel, le 20 septembre 2024. © GabonReview

«Nous avons appris à travers ces audios que la mairie de Libreville se porte d’autant plus mal qu’il y aurait un certain désordre initié par certains agents municipaux proliférant dans la gabegie financière. La distillation de ces informations, fussent-elles erronées, [interroge sur] leur but. […] Nous appelons tous les agents municipaux à être vigilants», s’inquiète le porte-parole.

Aussi, comme pour faire mentir les dires de l’autre camp, la coalition rappelle-t-elle qu’en une année, Jude Ibrahim Rapontchombo est parvenu imposer le retour dans leurs administrations d’origine des fonctionnaires qui travaillaient dans les mairies de la capitale, à redonner la gestion de l’administration aux agents municipaux, à améliorer les conditions de travail par la dotation en outils informatiques, à nommer aux responsabilités des agents municipaux, etc.

«Il reste beaucoup à faire»

Si le général de brigade Rapontchombo est félicité pour les efforts consentis durant les 12 derniers mois dans l’objectif de mettre de l’ordre dans la commune de Libreville, ses défenseurs reconnaissent tout de même qu’«il reste beaucoup à faire». Et au nombre des chantiers à livrer : la régularisation des situations administratives et le règlement de la dette due aux agents municipaux, la régularisation des droits des retraités et la liquidation des derniers droits des agents décédés au bénéfice de leurs ayant-droits, application de la nouvelle grille salariale, etc.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Cyr tiburce MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. Toujours des chantiers d’argent. Que faire pour inverser la tendance dans le sens d’avoir des chantiers disons « moraux », autrement dit tourné vers par exemple, le changement d’état d’esprit ou la conscience professionnelle. Amen.

Poster un commentaire