Après deux ans de confinement, les populations en ont marre et l’expriment. Pour preuve, dans les grands carrefours de Libreville et autres zones à forte concentration humaine, en extérieur, les populations rechignent de plus en plus à porter la bavette, érigée en véritable laisser-passer avec l’avènement du Covid-19.

Le port du masque devient de plus en plus la chose la moins partagée dans les grandes artères de Libreville. © D.R.

 

Érigée en véritable laisser-passer avec l’avènement du Covid-19, en mars 2020, la bavette lasse de plus en plus les populations et ne semble plus être la chose la mieux partagée. Dans les grands carrefours de Libreville et autres zones à forte concentration humaine, en extérieur, les populations rechignent de plus en plus à porter la bavette. Certains ont leur masque dans le sac ou dans la poche, à défaut de le tenir à la main ou de l’accrocher sur l’avant-bras ; quand d’autres le portent sous le menton, histoire de mieux respirer. Ce, malgré le risque d’amendes encouru.

En effet, toute personne prise en flagrant délit de non port du masque dans les espaces publiques est automatiquement frappée d’une amende allant de 25 000 à 200 000 francs CFA. Mais vu la tendance actuelle, cette décision tient plus du folklore qu’autre chose. Car, même au niveau des éléments des forces de l’ordre affectés aux différents check-points, certains ne mettent pas ou pas bien leur bavette. Quelques ‘’consciencieux’’ portent leur masque au moment de verbaliser ou interpeller des passants et automobilistes, quand les autres remplissent leurs missions complètement démasqués, au vu et au su de tous. Cette situation traduit clairement un ras-le-bol généralisé, conforté par l’attitude parfois ‘’suspecte’’ des dirigeants, dont certains n’hésitent pas braver les mesures barrières qu’ils sont censés respecter. Dans certains lieux, à l’instar des administrations et grandes enseignes, le port du masque fait de la résistance. Mais pour combien de temps encore ?

Le constat est encore plus criard à l’intérieur du pays, où le port du masque est devenu optionnel. Las d’attendre le jour de «la liberté» après bientôt deux ans de confinement, les populations sont bien décidées à prendre les choses en main. Et il n’est pas exclu que le gouvernement hausse le ton dans les prochains jours pour appeler au ressaisissement, au lieu de lever un interminable confinement qui ne se justifie plus.

 
GR
 

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