Libreville : flambée des frais d’examens dans les écoles privées françaises
Au lycée Blaise Pascal, les parents d’élèves dénoncent une hausse brutale des frais d’inscription aux examens nationaux, atteignant jusqu’à 150%. Cette décision, qu’ils jugent injustifiée, soulève des inquiétudes sur l’équité et l’accès à l’éducation, notamment pour les candidats libres. Ils appellent à une réforme urgente et au retour à des tarifs réglementés.
En novembre dernier, les parents d’élèves des écoles privées françaises au Gabon ont découvert une hausse drastique des frais d’examens. Les inscriptions au Diplôme national du brevet (DNB) ont grimpé de 150 000 à 250 000 FCFA (+66%), celles des épreuves anticipées du Bac de 200 000 à 500 000 FCFA (+150%), et celles du Bac de 500 000 à 800 000 FCFA (+60%). Ces augmentations, intervenues après le règlement des frais initiaux, ont provoqué une vive indignation.
Le collectif des parents d’élèves, regroupant huit établissements, dont les Lycées Jacques Prévert et Michel Montaigne, a dénoncé cette mesure dans un communiqué. Il pointe une absence de justification pédagogique ou économique et un manque de considération pour les familles. Le monopole du lycée Blaise Pascal, seul centre d’examen accrédité à Libreville, est également critiqué, notamment pour son impact sur les candidats libres, qui risquent d’être exclus.
Les parents exigent un retour aux anciens tarifs, l’intervention des autorités et une révision du système d’organisation des examens. Ils appellent à la mise en place d’une grille tarifaire réglementaire et à une mobilisation générale de tous les acteurs concernés pour défendre un système éducatif juste et transparent. Une pétition en ligne a déjà recueilli plus de 1 000 signatures.
La direction du lycée Blaise Pascal, pour sa part, attribue cette décision à l’association des parents d’élèves, précisant qu’un courrier a été envoyé pour clarifier la situation, mais sans réponse à ce jour. La présidente de l’APE a indiqué «que l’augmentation s’explique, d’une part par l’accroissement significatif du nombre de candidats individuels au DNB (+70 %) et au Bac (+60 %) ces 6 dernières années, avec le maintien jusqu’ici de tarifs qui ne sont plus adaptées aux frais d’organisation d’accueil de ce grand nombre de candidat». L’augmentation des tarifs correspond donc en premier lieu à l’augmentation des coût d’organisation des examens.
Cette crise met en lumière les tensions autour des coûts éducatifs et appelle à une gouvernance plus équitable. Un échelonnement du paiement a été mis en place pour un versement du montant correspondant au tarif au plus tard le 20 décembre 2024 et solde à régler d’ici au 31 mars 2025.
1 Commentaire
Si nos écoles étaient au niveau, nos diplomes seraient reconnus et les gens ne seraient pas obligés de passer en candidats libres au lycée français.