Bien qu’effective sur le papier, sur le terrain, la libre circulation au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) est loin de profiter à de nombreuses entreprises gabonaises parmi lesquelles le Groupe Olam Gabon dont la filiale Olam Palm reste soumise à des taxes et autres autorisations imposées par le Cameroun pour la commercialisation de ses produits bruts. Les autorités de Libreville ont été saisies.

Marie Paulette Parfaite Amouyeme Ollame épse Divassa, ministre du Commerce du Gabon, priée de rappeler à son homologue camerounais les engagements de leurs deux pays sur la libre circulation en zone Cemac. © D.R.

 

Ce n’est visiblement pas pour demain la mise en place d’un véritable marché commun dans l’espace Cemac. Alors qu’on pensait la libre circulation effective depuis plusieurs années, notamment pour les biens, il semble que des pays rechignent encore à appliquer le principe pourtant décidé par les dirigeants des six États membres (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad). Au banc des accusés : le Cameroun. Parmi les industriels les plus importants du Gabon, le Groupe Olam assure rencontrer plusieurs difficultés à commercialiser ses produits dans ce pays frontalier.

Christophe Eyi, directeur général d’Olam Palm et Olam Rubber Gabon, a d’ailleurs profité de l’audience qui lui a été accordée, vendredi 27 septembre, par Marie Paulette Parfaite Amouyeme Ollame épse Divassa, la ministre du Commerce, pour se plaindre du traitement auquel son groupe est soumis en dépit de l’effectivité de la libre circulation au sein de cet espace communautaire. Le cadre a assuré au membre du gouvernement que la commercialisation des produits bruts d’Olam Palm Gabon est encore aujourd’hui soumise à l’obtention d’autorisations auprès des autorités camerounaises. Mieux, ces mêmes produits seraient taxés au même titre que ceux en provenance d’un pays non membre de la Cemac. Aussi, le patron d’Olam Gabon a-t-il sollicité l’intervention des autorités, et particulièrement celle de la ministre du Commerce, afin qu’elle mène un plaidoyer auprès de la Cemac, dans le but de supprimer ces contraintes qui freinent les bons échanges commerciaux entre les États  membres.

Si elle a assuré son hôte du soutien de son administration, reconnaissant que le groupe Olam reste un partenaire stratégique pour le développement durable du Gabon, Marie Paulette Parfaite Amouyeme Ollame épse Divassa a néanmoins tenu à se rassurer sur la disponibilité au Gabon des produits commercialisés par ce groupe industriel avant le Cameroun et d’autres pays. Une préoccupation à laquelle Christophe Eyi a répondu par l’affirmative, précisant que les équipes du Groupe travaillent en étroite collaboration avec l’Inspection générale du commerce afin de garantir un approvisionnement continu de ces produits sur le marché gabonais, notamment l’huile Cuisin’Or.

 
GR
 

6 Commentaires

  1. Shaq Hilaire dit :

    Les chose sont simples, appliquer le principe de la reciprocité, c’est tout!

  2. Nancy dit :

    C est la réponse du berger à la bergère que fait le Gabon la guinée équatoriale ils matent les camerounais bref on attend le départ de biya puisque c est à cause de lui que le Cameroun est encore à la cemac il y aura beaucoup de surprise après lui

  3. AKUE EDOU dit :

    Faîtes pareil. JM KANKAN avait dit: tu m’attaques je t’attaque, tu ne m’attaque pas je te laisse. Ou bien comme on dit au village tu me tapes le régime de noix de palme je te rends le porc-épic. Il faut à un moment donné savoir montrer qu’on est aussi dur.

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