Présenté le mardi 13 mars dernier à l’Institut français du Gabon par son auteur, le Pr Daniel Franck Idiata, l’ouvrage «Le prix de la liberté, vérités sur Philippe Mory, l’icône gabonaise du cinéma africain», vient agrandir la liste des hommages rendus au père du cinéma gabonais.

Philippe Mory

Préfacé par Mme Rose Francine Rogombe, présidente du Sénat gabonais, l’ouvrage « Le prix de la liberté, vérités sur Philippe Mory, l’icône gabonaise du cinéma africain», met en évidence la prolifique carrière et le charisme de  Philippe Mory, acteur de cinéma d’origine gabonaise né en 1935. Homme de théâtre et de cinéma, Philippe Mory démarre dans la profession en 1954 en France. En tant que comédien il participe d’abord au tout premier court-métrage qui marquera le début de la cinématographieofficielle d’Afrique noire : «Afrique sur Seine», de Paulin Soumanou Vieyra. S’en suit «L’enfant au fennec» de Jacques Dupont qui sort en 1958.

Repéré par le cinéaste Michel Drach, Philippe Mory devient le premier comédien d’origine africaine, à tenir un rôle principal dans un film français : «On n’enterre pas le dimanche» sacré prix Louis Delluc en 1959. Mais la vie de l’homme n’est pas ponctuée que de réussites et d’évènements heureux. En 1964, il participe à un coup d’Etat visant à renverser Léon Mba, le premier président du Gabon. Durant vingt-quatre heures, il devient et demeure ministre de la Culture. Le temps pour la France de faire intervenir ses «marines», le 6e BIMA. Suite à ce triste épisode de sa vie, Philippe Mory purgera trois années de prison qui heureusement, n’entameront aucunement son engagement. Car l’homme n’a jamais cessé d’apporter son énergie au développement du cinéma au Gabon et sur le continent africain.

Ce sont des anecdotes comme celle-là que nombre de cinéphiles ne connaissent pas sur la vie du comédien, notamment qu’il réalise son premier et unique film «Les tam-tams se sont tus» en 1971, qu’il crée en 1975 avec d’autres pairs cinéastes africains la Fédération Panafricaine des Cinéastes (FEPACI) et toujours la même année le Centre national du cinéma gabonais (CENACI), pourront découvrir dans ce livre riche qui met l’être et le cinéaste à nu.

«Le prix de la liberté, vérités sur Philippe Mory, l’icône gabonaise du cinéma africain», est une œuvre de Daniel Franck Idiata, professeur de linguistique à l’Université de Libreville, auteur d’une florissante littérature sur les langues et cultures du Gabon incluant des ouvrages et des articles scientifiques mais également, commissaire général du Centre national de la recherche scientifique et technologique (CENAREST) du Gabon. L’ouvrage a été présenté au public le 13 mars dernier en présence de Philippe Mory. L’évènement a réuni les hommes de média et des personnalités publiques.

(Voir son interview sur dans notre dossier Cinéma ici)

 
GR
 

2 Commentaires

  1. faye rene dit :

    Bravo à cet homme grand et très populaire, dans et hors les frontières.

  2. charannat dit :

    Bravo et honneur à mon grand frère et ancien voisin…

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