L’État de droit, la gratuité de l’éducation et de la santé au cœur du projet de Lapensée Essingone

Peu connu du landernau politique gabonais, Joseph Lapensée Essingone, candidat à la magistrature suprême, s’active également en vue de convaincre les électeurs. En campagne, le 2 avril, au rond-point Nzeng-Ayong, dans le 6^e arrondissement de Libreville, après d’autres quartiers, il s’est appesanti sur quelques axes de son programme intitulé «Pour un Gabon digne et prospère», promettant de restaurer l’état de droit, d’instaurer la gratuité de l’éducation et de la santé et incitant la natalité.

Joseph Lapensée Essingone (en costume), en campagne, le 2 avril 2025, au rond-point Nzeng-Ayong. © D.R.

Joseph Lapensée Essingone compte marquer l’histoire en créant même la surprise à l’élection présidentielle du 12 avril prochain. Alors que les yeux sont quasiment rivés sur les deux principaux challengers de ce scrutin, Brice Clotaire Oligui Nguema et Alain-Claude Bilie-By-Nze, il se fraie doucement son chemin. Porteur d’un projet pour «un Gabon digne et prospère», il se présente comme étant «le candidat de la rupture avec l’ancien système». Lors de son meeting, le 2 avril, au Rond-point de Nzeng-Ayong, dans le 6^e arrondissement de Libreville, il s’est exprimé sur plusieurs points de ce projet de société dont l’ambition finale est d’améliorer les conditions de vie des populations et de développer le pays.

Remettre le Gabon sur les rails

«Je compte impulser véritablement le développement du Gabon pour améliorer le bien-être de sa population». Les grands axes de son programme s’articulent notamment autour de la restauration de l’autorité de l’État, du renforcement des mécanismes de déconcentration et de décentralisation, l’assainissement de la gestion des finances publiques, l’amélioration du système judiciaire et l’indépendance de la justice, la restauration et l’amélioration du système sanitaire, la réforme du système de sécurité sociale, la restauration l’amélioration du système éducatif.

À Nzeng-Ayong, Joseph Lapensée Essingone est par exemple revenu sur la restauration l’État de droit et de l’autorité de l’État. «Le premier axe qu’il faut mettre en place, c’est la restauration de l’État de droit, de l’autorité de l’État», a-t-il déclaré, s’engageant comme d’autres candidats à remettre le Gabon sur les rails.

Multiplier la prime de naissance par 10

Il promet de même la gratuité de l’éducation et de la santé. «Dans un pays où le chômage prospère, il est temps de réagir», a-t-il fait savoir, ajoutant qu’il faudra miser sur  la formation professionnelle et la valorisation des métiers manuels.

Dans son programme présenté déjà aux populations de Melen, dans le 5^e arrondissement, il souligne l’urgence de garantir l’autosuffisance alimentaire dans le pays. «Il est impératif de cultiver notre terre riche pour assurer notre indépendance alimentaire. L’action du ministère de l’Agriculture doit se faire sentir auprès de nos compatriotes, car notre dépendance à l’importation est inacceptable», a-t-il indiqué, souhaitant créer une société d’agriculture et d’élevage. Toutes choses devant fournir des emplois aux Gabonais.

Prônant une politique nataliste, il prévoit la mise en place d’une allocation famille nombreuse pour les ménages ayant plus de 3 enfants et dont le montant ne peut excéder les 10% de la rémunération du conjoint, le mieux payé, et les 20% pour les familles ayant plus de 10 enfants. Il souhaite par ailleurs multiplier la prime de naissance par 10, la faisant passer de 8 000 francs CFA à 80 000 francs CFA.