Après la suspension du permis d’exploitation accordé aux Chinois sur le plus gros projet minier du pays, à travers un arrêté signé conjointement le 1er décembre 2011 par l’ancien ministre de l’Économie, Magloire Ngambia, et son homologue des Mines, Alexandre Barro Chambrier, “les négociations sur ce projet ont repris et se poursuivent avec la partie chinoise” selon une information livrée par le porte-parole de la présidence de la République, Alain Claude Billié Bi Nzé, le 10 août dernier.

Gabonreview.com - Le ministre de l'Énergie et des Mines, Régis Immongault, ici en visite de chantier au Grand-Poubara - © D.R.

Éviter les risques d’une procédure judiciaire ou arbitrale de la part de la China machinery & equipement (CMEC) avec qui le Gabon avait signé la convention d’exploitation du gisement de fer de Belinga (Nord-Est) en 2008 est la raison pour laquelle les autorités ont décidé de poursuivre les négociations afin que les deux parties soient garantis dans la nouvelle convention.

«Le chef de l’État a décidé effectivement de revoir la convention dite Belinga. Il y a des procédures. La convention liait deux parties (…) Il ne s’agit pas de casser une convention et de se retrouver en contentieux de sorte que notre mine ne soit pas exploitable», a indiqué le porte-parole de la présidence lors de sa traditionnelle conférence de presse.

«Le ministre en charge des Mines, Régis Immongault, suit de près ce dossier. Des échanges ont lieu régulièrement entre le Gabon et la République de Chine qui nous accompagne sur d’autres dossiers (…). Des échanges ont eu lieu aux mois de mai et juin. Le ministre des Mines devrait se rendre bientôt à un sommet sur cette question», a-t-il précisé.

Derrière le lancement du gisement de Belinga, considéré comme le «plus grand projet gabonais du siècle», d’un coût global de 1 600 milliards de francs CFA, figurent la construction du barrage hydroélectrique, celle du chemin de fer Booué-Belinga (560 km) et du port minéralier en eau profonde de Santa-Clara.

Les travaux de construction de la mine et des différentes infrastructures produiront 26 850 emplois pour les nationaux gabonais. En période d’exploitation, la mine de fer de Belinga génèrera 3 000 emplois directs et 10 000 emplois indirects.

Selon de nombreux observateurs de la société civile, le contrat d’exploitation initiale, réexaminé par les autorités, n’était guère favorable à la partie gabonaise du point de vue de la fiscalité et surtout environnementale.

Le gisement de fer de Belinga, situé au nord-est du Gabon et découvert en 1895, est l’un des derniers grands gisements de fer inexploités de la planète avec sa teneur en fer de 64% et ses réserves estimées à un milliard de tonnes.

 
GR
 

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