Dénonçant, entre autres, des frais d’inscription ayant été multipliés par 15 cette année, les députés annoncent une diminution importante du nombre d’étudiants boursiers gabonais en France dans les prochaines années. L’État pourrait privilégier des destinations moins onéreuses pour ses étudiants.

Anatole Tsioukaka, député du 2e siège de Mulundu (Ogooué-Lolo), en décembre 2021. © Gabonreview/capture d’écran Gabon 1ère

 

Profitant de la présence à Libreville de leurs homologues français, dans le cadre de leurs échanges parlementaires, les députés gabonais ont tenu, entre autres sujets évoqués lors de leurs débats, à aborder la question des frais d’inscription imposés aux étudiants étrangers extra-européens dans les universités et grandes écoles en France. Si l’État gabonais ne s’est pas officiellement plaint jusque-là, les élus, au contraire, n’ont pas caché leur mécontentement.

«Nous pensons que le nombre d’étudiants gabonais bénéficiant de bourses d’études pour la France pourrait régresser durant les prochaines années», a prévenu Anatole Tsioukaka cette semaine. Le député du 2e siège de Mulundu, dans la province de l’Ogooué-Lolo, juge en effet «très élevé» le coût de ces nouveaux frais d’inscription en vigueur depuis 2021. Comme l’annonçait déjà Gabonreview en juin 2020, ceux-ci ont été multipliés par 15 par rapport aux années précédentes.

En Licence, les frais d’inscription sont passés de 170 euros à 2 770 euros. Pour les Masters, il faut désormais débourser 3 770 euros au lieu de 243 euros. L’État gabonais pourrait choisir de privilégier des destinations moins onéreuses pour ses étudiants dans les prochaines années. Pourtant, un an plus tôt, la Fédération des étudiants gabonais de France (Fegaf) s’était retrouvée seule à attaquer la décision du gouvernement français devant le Conseil d’État.

 

 
GR
 

13 Commentaires

  1. messowomekewo dit :

    Les destinations moins onéreuses, mais pour quelle formation? vous recherchez toujours le moins cher, sans jamais vous posez la question sur la qualité qui sous tend « ces prix abordables. Il est bien connu que l’éducation coûte cher, depuis que les sorciers qui dirigent ce pays ont fait le choix de l’ignorance on voit bien où cela nous mène…
    Vous êtes des sorciers au service de satan pour détruire le Gabon…

    • Paul Bismuth dit :

      Il n’est pas dit que l’éducation doive coûter irrémédiablement cher. En France, vu que c’est de ce pays dont il est question dans l’article, l’éducation (publique) reste à des prix abordables.

      • Paul Bismuth dit :

        Petite précision : les prix sont abordables pour les nationaux et les étudiants communautaires. Pour les extracommunautaires, ce n’est malheureusement plus le cas.

        Je crois que l’idée de fond poursuivit par cette hausse exagérée des frais d’inscription pour les étudiants extracommunautaires est de limiter l’immigration. Et cela semble marcher, vu que les parlementaires Gabonais songent à réduire le nombre de boursiers envoyés en France.

  2. Julien dit :

    Des destinations moins onéreuses pour faire des économies, peut-être. Mais dans ce cas,commencez par la construction d’universités au Gabon. Ce pays pétrolier manque de tout en matière de formation de nos enfants et jeunes. Voyez vous même dans quelles conditions apprennent nos enfants en primaire et secondaire seulement. L’université Omar Bongo (ce nom porté vraiment MALHEUR) est dans quel état de déliquescence. Donc, plutôt que d’envoyer nos élèves gabonais à l’étranger parce que vous trouvez que ça coûte cher, construisez et améliorer les structures d’éducation sur place SVP.

  3. Eternite dit :

    Les parlementaires gabonais, toujours à contre courant et vraiment dans la bêtise exacerbée !!
    Construisez des structures educatives, des universités et des grandes écoles et remettez les enseignants dans leur cadre d’origine qui est l’enseignement au lieu de passer votre temps à les coopter dans les cabinets et postes ministériels !!!

    Ensuite, serieusement, vous allez les envoyez « apprendre » ou? vous savez tres bien que les diplomes hors union europeenne, n’ont pas cours dans l’espace schengen ni en Amerique du Nord ( il y a certes une volonté de freiner l’immigration mais si vous rentrer dans ce jeu, vous allez reduire les chances des etudiants gabonais de faire valoir les compétences hors de l’afrique)… bref…revenons aux fondamentaux…. construisez des ecoles et des infrastructures pour s’y rendre

  4. Serge Makaya dit :

    Le pays est bloqué dans tous les secteurs. Pourquoi? Parce que, depuis plus de 50 ans, nous avons la même famille Bongo au pouvoir avec le soutien des français. Rien ne marche. Su ces Bongo avec leur soutien du Quai d’Orsay laissait pour une fois une possibilité d’alternance, peut être qu’on verrait quand une lueur, un espoir pour ce pays. Mais voilà que les Bongo et le Quai d’Orsay ne veulent pas cette alternance. Comment voulez vous que le pays progresse ? À Ntare Nzame!!

  5. Eniga dit :

    Que des députés osent se plaindre du cout élevé des études pour des étrangers en France est cocasse.
    Ce sont-ils renseignés sur le cout des études au Gabon dans les structures publiques universitaires pour les étrangers, comment osent-ils critiquer les autres ?
    Ils feront mieux de construire des écoles et de proposer des formations de bon niveau chez eux, c’est à dire au Gabon.
    Et de redonner des lettres de noblesse aux diplômes gabonais qui ne valent pas aujourd’hui le papier sur lequel ils sont imprimés, contrairement à hier.

  6. yaali dit :

    c est incroyable. on dirait que ces personnes n’ont plus de cerveaux. Vous preferez payer des etudes a l etranger au lieu d ameliorer l existant?je ne sais plus quoi dire, nos dirigeants sont des idiots

  7. udfr dit :

    Comparez les offres de formation avec les autres pays francophones avec des formations universitaires équivalentes (licence , master) et aussi réputées, Canada, Belgique, Suisse, Sénégal…et tenez moi au courant…j’attend…

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