Le virus Ébola poursuit son extension en RDC
Après l’Ouganda où il a été signalé en début de mois de juillet dernier, l’épidémie de fièvre hémorragique due au virus Ébola poursuit son extension à Isiro, une ville de la province orientale de la République démocratique du Congo (RDC).
Selon une annonce du 22 août 2012 émanant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), près d’une dizaine de personnes sont décédés à cause d’une épidémie de fièvre Ébola qui sévit actuellement dans le Nord-est de la RDC. Trois aides soignants figurent parmi les victimes.
L’apparition du virus à Isiro, une ville d’environ 200.000 habitants, située dans la province Orientale du Congo, survient après l’éclosion du mois dernier en Ouganda, qui a tué 16 personnes. Mais, selon l’OMS, le virus qui a été détecté est différent de celui qui a touché l’Ouganda. La RDC est frappée par le virus Bundibugyo (théoriquement moins virulent), alors qu’en Ouganda c’est une souche soudanaise qui a sévi.
Le ministre de la Santé de RDC, Felix Kabange Numbi, a confirmé le 21 août dernier qu’une épidémie de cette fièvre hémorragique meurtrière avait frappé ces dernières semaines la région Isiro, dans le district de Haut Uele.
Des messages de prévention sont diffusés en direction de la population, des mesures d’hygiène essentiellement, comme celle de ne surtout pratiquer aucun rite funéraire risquant d’établir un contact avec les corps de ceux qui sont décédés de l’Ébola.
«Une équipe a été constituée avec des représentants du ministère de la Santé de RDC, de l’OMS et de médecins sans frontières pour effectuer une enquête épidémiologique. Pour l’instant, l’OMS ne recommande pas de restrictions aux déplacements ou au commerce à destination de la RDC», a annoncé l’OMS.
Ce virus hautement contagieux, découvert en 1976 dans l’ex Zaïre (aujourd’hui République Démocratique du Congo), provoque une fièvre hémorragique contre laquelle il n’existe pour l’instant aucun traitement ni vaccin spécifiques. La maladie se transmet par contact direct avec le sang, les sécrétions corporelles (sueur, selles…), par voie sexuelle et par la manipulation sans précaution de cadavres contaminés. En plus de trente ans, 1 850 cas contaminés par le virus Ebola ont été documentés, rapportait l’OMS en 2009, dont plus de 1 200 mortels. On estime en outre que le taux de létalité du virus, dans sa forme mortelle, s’étale de 25% à 90%.
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