Le tournant de la CNR pour une transition réussie
Affirmant intégrer le processus de transition en cours dans le pays, la Coalition pour la nouvelle République (CNR) et les formations de cette écurie politique ont fait savoir, le 2 décembre à Libreville, qu’ils continueront le «combat de la libération et du changement aussi longtemps que nécessaire». Un combat qui se fera au sein de la CNR dont les nouvelles bases ont été posées à travers la signature d’une Charte.
Épousant l’air du temps, la Coalition pour la nouvelle République (CNR), jadis organisée autour de Jean Ping, ancien candidat à l’élection présidentielle de 2016, ne veut pas rater le coche de la Transition devant aboutir à la réforme des institutions. A travers une déclaration, le 2 décembre, à Libreville, le porte-parole de ce groupe, Vincent Moulengui Boukossou, accompagné des responsables des structures politiques constituant la plateforme, a fait savoir que «ces partis politiques, qui ont travaillé pendant plusieurs années aux côtés du président Jean Ping, ont décidé de coller à la réalité politique de l’heure et de prendre part à la concertation nationale, à venir, mais dans un ordre rangé».
Engagé cette fois dans la restauration du pays
La nouvelle mise en ordre rangé a été matérialisée par la signature de la Charte organisant désormais le fonctionnement de la CNR, engagée cette fois dans la restauration du pays, aux côtés du Comité pour la restauration des institution (CTRI). En clair, le Congrès pour la démocratie et la justice (CDJ), le Parti souverainiste écologique (PSE), le Parti pour les 7 Merveilles du Peuple gabonais (7MP), l’Union pour la Liberté (UPL) et l’Union républicaine pour la démocratie et le progrès (URDP) ont décidé de s’organiser au sein de ce regroupement de partis politiques conformément aux dispositions légales en vigueur. «Les patriotes déterminés, qui animent ce mouvement depuis plus de 7 ans, continueront le combat de la libération et du changement aussi longtemps que nécessaire», a déclaré le porte-parole de la CNR.
Félicitant le peuple gabonais, entre autres, pour «la résistance pacifique et la diplomatie agissante qui ont conduit à l’ingouvernabilité totale du pays et affaibli le régime déchu, conduisant au coup d’État salutaire du 30 août 2023 des forces de défense et de sécurité», la CNR estime que «grâce à ces forces de défense et de sécurité, portées par le peuple gabonais, toutes les voies de l’espérance sont ouvertes».
C’est donc en considération de cette ambition que la CNR s’investit dans le chronogramme de la Transition afin de participer pleinement à la restauration des institutions. En ce sens, a déclaré M. Moulengui Boukossou, «à l’unisson, les partis politiques membres de la CNR œuvrent pour la consolidation de cet acquis, sa pérennisation et sa réorganisation pour continuer de mériter la confiance que le peuple gabonais a placé en cette digne, vertueuse et courageuse instance, créée au temps fort de la répression sanguinaire post-électorale».
Le peuple gabonais mérite sa libération
La CNR partage en effet l’enthousiasme et la fierté du peuple gabonais face à «l’action spartiate posée par le CTRI». «Le peuple gabonais mérite sa libération. Car, en résistant de manière exemplaire au démon de la violence et de l’autodestruction, il a été, par son élévation d’esprit, le pèlerin de l’apaisement», a fait observer le porte-parole.
Dans ce contexte, «depuis plus de 7 ans, des compatriotes, pénétrés des valeurs de la République, ont mené une réflexion profonde sur tous les pans de la société gabonaise. Les propositions pertinentes ont été émises sur chaque secteur pour le redressement du Gabon. Ces acquis sont soumis, sont mis ou doivent être mis au service de la Transition».
Vincent Moulengui Boukossou renchérit, disant que leur travail se poursuit en ce moment avec la réflexion sur les thématiques devant être abordées lors du Dialogue national qu’ils souhaitent inclusif et souverain. Ce, non sans rappeler qu’à sa sortie d’audience avec le président de la Transition, le général de brigade, Brice Clotaire Oligui Nguema, Jean Ping avait affirmé, avec force, son soutien à la Transition et a exprimé la volonté de la CNR de s’impliquer dans la gestion de celle-ci, en intégrant tous les organes de la Transition.
Si la CNR s’inscrit sur la voie désormais tracée par les militaires, c’est qu’elle dénonce le fait que «depuis plusieurs décennies, des amateurs cleptomanes se sont emparés, par effraction, des mannes du pouvoir de notre pays», et «sa descente aux enfers a atteint son paroxysme avec le dévoiement de toutes les institutions de la République et le dérèglement de tous les pans de la société gabonaise, conduisant le pays à une désolation innommable». Toute chose ayant mis à rude épreuve les valeurs universelles de démocratie, de vérité, de droit, de justice, de travail, de probité morale et d’aide.
3 Commentaires
Surtout ne pas donner à Oligui, Oyima et Oyoubi un cheque à blanc dans leur projet de ramener un PDG altogoveen au pouvoir. La CNR et Alternance 2023. Pas de confiance aveugle, n’y allez pas pour faire du beni-oui-oui.
Mme. Laurence NDONG n’est en phase avec cet élan de changement du modèle de gouvernance au Gabon. Elle est entrain de DÉIFIER un être humain qui a mis fin au pouvoir de Bongo. C’est DANGEREUX ce que NDONG est entrain de faire. Elle s’affiche partout pour forcer la NOTORIETÉ Transition veut dire PROBITÉ, RETROUSSER les manches, HUMILITÉ, SERVIR et NON SE SERVIR. Le TRANSIT = NE RESTE PAS . parole de Dénoncé, Corrigé, et Proposé
Bjr. Une charte de trop à mon avis. Car les chartes c’est comme les humeurs, elles obéissent à l’ère du temps. Autrement dit, des que sa tousse les intérêts des uns et des autres changent aussi. Attendez et vous verrez. Amen.