Le retour du Mokélé-Mbembé
La sortie, ce mois-ci, du film de Marie Voignier, «L’hypothèse du Mokélé-Mbembé», remet au goût du jour la légende de la permanence d’un dinosaure dans les forêts équatoriales vierges et profondes. Synthèse d’un remue-ménage scientifique et populaire, sur la base d’un article publié jadis dans le magazine Business Gabon.
Le 7 novembre 2012 sort un film de Marie Voignier, une réalisatrice française. Si le film est tourné au Cameroun, la trame du film est plutôt tissée autour d’un mythe non exclusivement camerounais : le Mokélé-Mbembé. À la lumière de plusieurs témoignages du début du 20e siècle, en effet, la zone des Plateaux Batékés en Afrique centrale serait le dernier refuge d’animaux préhistoriques vivants, près de 65 millions d’années après l’ère Jurassique qui marque la disparition des dinosaures sur terre.
Intitulé, «L’hypothèse du Mokélé-Mbembé», le film de la cinéaste parisienne conte, en effet, l’histoire d’un homme dans le Sud du Cameroun qui arpente la jungle et les berges boueuses des rivières à la recherche d’un animal inconnu de la zoologie : le Mokélé-Mbembé. «Animal mythologique ou animal réel ?», interroge le synopsis officiel du film. On n’en sait réellement rien. Mais, il semblerait, aux dires de certains scientifiques, que l’Afrique centrale soit le refuge des derniers authentiques dinosaures vivant sur terre.
Le Mokélé-Mbembé est décrit comme un animal mesurant de près 10 mètres, avec une couleur gris rougeâtre ; il aurait une petite tête comme un serpent mais muni d’une crête avec un très long cou très flexible mais pourvu d’un corps aussi gros qu’un éléphant, et posséderait aussi 4 pattes et une queue musclée. Les pygmées du Gabon et du Congo, qui en avaient fait la description, avaient affirmé que ce monstre était végétarien et ont tous présenté le Malombo (Landolphia) comme étant son aliment favori.
C’est peu avant la première guerre mondiale en 1913 que l’on mentionne pour la première fois, la possibilité d’existence d’un fossile vivant au Congo Brazzaville, avec le baron Von Stein zu Lausnitz à qui les autochtones ont fait état de la présence d’un animal hors du commun dans la région du Likouala. Plusieurs expéditions infructueuses avaient alors été effectuées. Mais la première vraie expédition à ce sujet est l’œuvre de James Powell, qui entendit parler de l’animal pour la première fois au Gabon lorsqu’un sorcier fang du nom de Michel Obang avait reconnu, en l’illustration d’un diplodocus, l’animal qu’il affirmait avoir vu sortir d’une rivière en 1946. James Powell s’associa en 1980 au biologiste Roy Mackal pour explorer les marécages du Likouala. Une deuxième expédition fut organisée en 1981 au Congo au cours de laquelle Mackal, qui était biologiste, photographia une piste montrant le passage d’un animal à empreintes énormes. Mais, l’existence de l’animal préhistorique n’a jamais été prouvée à ce jour de manière irréfutable puisque les différentes preuves censées attester de la véracité des propos des explorateurs sont toutes teintées de subjectivité.
Hélas il y a fort à parier, si aucune preuve incontestable n’est découverte, que le Mokélé-Mbembé ne trouve sa place qu’a coté des mythes tels le monstre du Loch Ness ou encore le Yéti. Alors Mokélé-Mbembé mythe ou réalité ?
Article original de Laurent Baboulène pour Business Gabon
7 Commentaires
Quel est la moyenne d’âge des journalistes de Gabonreview? Vous vous intéressez et vous connaissez de ces choses que, soit vous êtes des jeunes gens doués et hyper cultivés, soit vous êtes des vieux enseignants du supérieur.
J’ai entendu parler du Mokélé Bembé avec un vieux professeur lors d’un séjour à Brazzaville il y a 8 ans.
Je crois que cet animal n’existe pas. On l’aurait trouvé depuis. On est quand même à l’époque où toutes les forets ont été explorées par les guérilleros, les exploitants forestiers ou les scientifiques, comme le biologiste et`écologue, Michael Fay, qui a traversé à pied le bassin du Congo en 440 jours en 2002. Il aurait aperçu ne fut-ce qu’un indice. Le Mokélé Bembé est un joli mythe pour tous les blancs qui croient que l’Afrique est restée la même depuis l’époque coloniale. Ce n’est donc pas étonnant que ce soit une francaise qui vient tourner une fiction sur le sujet.
Tintin, Tarzan, Terminator ou Akoma Mba (du mvet), ce sont aussi des mythes.
Et alors ?
L’homme ne vit pas seulement de chikouang…
Selon le kongossa d’Elbève, Francois Djimbi et Luc Lemaire approchent de la cinquantaine, donc plus jeunes qu’Ali Bongo. Il parait qu’il y a aussi des jeunes qui sortent de l’université. Ils sont en effet très forts et cela depuis Gaboneco. Oui, ce genre de sujet ne sera jamais traité par l’Union. Le Moukélé-Mbembé je ne connaissais pas. Merci de continuer à nous instruire tout en nous informant.
Cryptozoologie à la Gabonaise… peut être, mais n’oublions pas que l’Okapi aussi était une légende. Jusqu’à ce qu’on le trouve.
En tout cas, cela pourrait attirer des touristes… si seulement nous avions des hotels décents pour les accueillir.
je ne sais s’il s’agit d’une légende ou d’un mythe, et même si je suis enclin à la première hypothèse….j’avoue être circonspect quant à la tenacité de cette histoire dans topute l’Afrique Centrale.
J’avais 8 ou 9 ans, je me souviens, en pleine saison sèche, au bas Ogooué, dans cette bifurcation que les migovéens nomment « le petite Ogooué », lorsque mon grand-père qui a arpenté le fleuve toute sa jeunesse durant (il était marchand de sel et autres babioles par pirogues)nous dit un soir autour du feu, alors qu’il nous contait les dangers et autres satisfactions ce metier, comment il vit un animal hors norme et dont la description correspond parfaitement à celle que vous savez.
c’était à l’évidence la naissance de mon père….(1945), et avant qu’il ne rencontra ma grand-mère…disons donc fin des années
30….
Parmis les épithètes que l’on ne pourrait accoler à mon grand-père, il ya celle d’affabulateur…..vous pouvez donc comprendre que je sois un peu coupé et décalé face à cette « légende »….
…..le lieu de cette rencontre hallucinante…..le bas ogooué dans la région entre les lac « Nyogué » et « Womé »….
La planète n’en finit pas de nous livrer des vestiges de son passé »Énorme découverte au Cameroun pour les passionnés des animaux préhistoriques « un dinosaure a l’état complet sauf une main a été découvert au Cameroun dans la région du littoral les photos sont visibles et les chercheurs et paléontologues et autres … sont attendus bien vouloir laisser vos numéros inbox c’est inimaginable mais vrai.à prendre très au sérieux. Mon contact: 00237 9694 8254- 00237 7848 8478