Le Mouvement Gabao de Franck Nguema était, le samedi 25 mai, à Nzeng-Ayong et à Belle Vue, dans le 6e et le 3e arrondissement de Libreville. Après la commune d’Akanda où il a récemment installé les comités locaux, l’ex-député et ancien ministre a entrepris d’étendre le champ d’action de sa formation politique dont l’ambition est de conquérir l’électorat à travers le pays et d’avoir des élus nationaux et locaux. Il a devisé avec les populations, leur présentant cette nouvelle offre politique. 

Franck Nguema, le leader du mouvement Gabao face aux populations de Belle-Vue, derrière le Commissariat, le 25 mai 2024. © GabonReview

 

Au lancement de son mouvement politique et social, l’ex-député du 2e arrondissement d’Akanda et ancien ministre, Franck Nguema, faisait savoir qu’il fera le tour du pays pour présenter sa formation. Joignant l’acte à la parole, il était le 25 mai dernier dans deux quartiers populaires de Libreville. Les populations de Nzeng-Ayong et Belle-Vue derrière le Commissariat, dans le 6e et 3e arrondissement, n’ont pas boudé leur plaisir en accueillant chaleureusement cette délégation venue leur soumettre une autre offre politique. 

«S’impliquer dans la construction du nouveau Gabon»

Créé le 30 mars 2024, le mouvement Gabao comptabilise, à ce jour, plus de 16 000 adhérents. Fort de cet engouement, son fondateur est sur le terrain pour présenter les ambitions de ce nouveau-né du paysage politique gabonais et son offre en vue de l’amélioration des conditions de vie des Gabonais. Pour cette première sortie hors d’Akanda, Franck Nguema a invité les populations à «s’impliquer dans la construction du nouveau Gabon». 

Dans ce sens, a-t-il fait savoir, le mouvement Gabao aspire à jouer les premiers rôles lors des futures élections législatives et locales. Cette écurie ambitionne d’avoir des élus autant dans les conseils départementaux, à la tête des mairies qu’à l’Assemblée nationale et au Sénat. «Nous avons pris l’option de soutenir un candidat lors de la prochaine présidentielle. Mais le plus important pour nous c’est les législatives et les locales», a dit l’ancien élu du 2e arrondissement d’Akanda.

Pour y arriver, il a rappelé qu’il n’y a pas d’élections sans électeurs et d’électeurs sans inscriptions sur les listes électorales. «Il faut s’inscrire sur les listes électorales, le moment venu», a-t-il conseillé.

© GabonReview

Le leader du mouvement Gabao est de même revenu sur les actions menées en faveur de ses concitoyens. Plus de 100 millions de francs CFA, provenant de ses fonds politiques, ont en effet été redistribués à travers la mise en place des Activités génératrices de revenus (AGR). Mais aussi, ces sommes ont permis des cours de soutien pour les élèves en classe d’examen et des dotations en fournitures scolaires. Et ce nouveau parti ne compte pas en rester là. «Cette expérience d’Akanda, nous allons la reproduire dans tout le Gabon avec nos élus», a-t-il confirmé, précisant que «le mouvement Gabao s’adresse à toutes les Gabonaises et tous les Gabonais». 

«Nous disons qu’on ne doit exclure personne»

«Le Gabon est un et indivisible», a-t-il déclaré invoquant et attirant l’attention concernant le débat sur la nationalité et les Gabonais de souche. «On ne va pas se séparer des intelligences», a-t-il fustigé, non sans s’inspirer de l’exemple des États-Unis qui se sont formés à travers un melting-pot. «Ils absorbent tout le monde. Ils leur donnent la nationalité», a-t-il expliqué, ajoutant que «si nous voulons lutter contre l’immigration, il faut faire des lois à propos et pour l’emploi des immigrés». 

Les problèmes du chômage des jeunes, l’intégration à la Fonction publique, ainsi que l’âge des concours font également partie des points abordés par Franck Nguema. Parmi ses propositions, le recrutement direct à la Fonction publique pourrait se faire de 16 à 39 ans (au lieu de 18 à 35 ans), ainsi qu’on pourrait également supprimer la limitation de l’âge pour l’accès aux concours des grandes écoles de la Fonction publique. «Au mouvement Gabao, nous faisons des propositions et nous disons qu’on ne doit exclure personne», a-t-il indiqué, non sans souligner que «quand vous faites partie du problème, c’est que vous faites partie de la solution». Ce qui l’a amené à déclarer que «dans cette accélération de l’histoire, les Gabonaises et les Gabonais doivent rester unis».

 
GR
 

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