Le cinéma gabonais s’est enrichi d’une nouvelle production, titrée «Le mal ne vient pas de loin». Projeté gratuitement à l’occasion de la caravane culturelle cinématographique de Libreville, le long métrage tient sur 2h et demie et dépeint certains vices de la société gabonaise.

Aperçu de Pauline, l’actrice principal du film «Le mal ne vient pas de loin». © GabonReview

 

Les différentes mairies de Libreville accueillent, depuis le 12 avril, la projection du film «Le mal ne vient pas de loin», nouveau film des studios Montparnasse de Melchy Obiang. «C’est un film récent. Un film rempli de messages, de sensibilisation quant aux maux qui minent notre société», a déclaré Melchy Obiang le 12 avril. «C’est un film intéressant pour lequel les gens se déplacent massivement et l’opportunité leur est donnée de pouvoir le regarder gratuitement à travers leur arrondissement d’habitation», a ajouté le réalisateur.

Instantanés de la projection du film le 12 avril. © GabonReview

Au centre de l’intrigue, Pauline Ayingone. Née d’un mariage polygamique, benjamine et fille unique, Pauline est plutôt précoce et promise à un avenir radieux. D’une intelligence hors du commun, elle bénéficie à titre exceptionnel d’une prise en charge pédagogique. Entre marques d’attention et attachement particulier de son père pour elle, la deuxième femme de son père qui voit ses enfants, pourtant ainés et hommes de la maison être relegués au second rang, est prise de haine et de jalousie. Pour se venger, elle tue sa troisième coépouse et mère de Pauline puis fait porter le crime à la première épouse qui n’a jamais enfanté. De plus, déterminée à nuire Pauline, elle lui fait boire une potion maléfique pour détruire à jamais sa glorieuse destinée. Avec des frères tout aussi jaloux, envieux et autant décidés à éteindre son étoile, Pauline sera donc humiliée et traînée dans la boue.

Un film alliant tradition et modernité

«Le message principal c’est que le bien finit toujours par triompher du mal. Quel que soit la situation qui vous accable dans la vie, ne désespérez jamais. Gardez la foi parce que c’est Dieu le grand ordonnateur de tout bienfait qui finit toujours par dire son dernier mot. Dans le film, c’est exactement ce qui arrive à Pauline», a commenté Melchy Obiang. Dans cette représentation de Dieu, le film allie tradition et modernité. Dieu est pour ainsi dire traduit d’un point de vue traditionnel avec le recours de Pauline aux coutumes et rites traditionnels pour pouvoir combattre le mal dont elle est victime et rompre le sort.

Tourné sur quatre mois à Libreville et à l’intérieur du pays, ce film sera, jusqu’au 24 mai, diffusé gratuitement dans les six arrondissements de Libreville dans le cadre de cette caravane articulée autour de l’appropriation du cinéma gabonais pour le vulgariser et faire connaître les œuvres au plus grand nombre. «Nos films touchent essentiellement la cellule familiale et pour nous c’est la matrice de toute société», a déclaré Melchy Obiang. «Nous nous attaquons contre tout ce qui met la famille à mal comme c’est le cas avec l’histoire de Pauline. Retenons que nous nous complétons. Chacun a son importance et sa valeur. Ensemble nous formons une chaîne», a-t-il ajouté.

 
GR
 

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