Le Gabon veut réguler le secteur du commerce détenu à 70% par des non nationaux
Près de 30 ans après la création de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) dont il est membre, l’État gabonais envisage plus que jamais de réglementer les activités commerciales sur toute l’étendue du territoire national. La ministre du Commerce a présenté, ce mercredi 8 mai, le projet de loi y relatif aux députés de la Transition.
Dans leur ambition de nationalisation des secteurs dits de souveraineté, les autorités de la Transition avaient adopté, le 23 février dernier en Conseil des ministres, le projet de loi portant réglementation des activités commerciales en République gabonaise. Deux mois après, le texte a officiellement été présenté ce mercredi aux députés membres de la Commission des finances, du budget, de la comptabilité publique, des affaires économiques et de la production par Marie Paulette Parfaite Amouyeme Ollame épouse Divassa, ministre du Commerce, des PME-PMI en charge des Activités génératrices de revenus.
L’apparition de ce projet de loi intervient 29 ans après la création de l’OMC auquel le Gabon appartient. Il s’agit donc d’une première depuis 1995, reconnaît le gouvernement pour qui ce texte s’inscrit dans le cadre de la poursuite des réformes de l’écosystème économique et commercial national engagées par le pays ces dernières années et particulièrement au lendemain du coup d’État du 30 août 2023. Celui-ci, explique-t-on, «a pour objectif de mettre à la disposition des acteurs de l’économie réelle de notre pays un instrument juridique majeur contenant l’ensemble des règles économiques et commerciales nationales».
Mais surtout, rapporte le ministère du Commerce, l’audition de Mme Amouyeme Ollame épouse Divassa lui a permis de «révéler l’avantage de la régulation de ce secteur détenu à quasi 70% par la communauté étrangère». Ceci, en prélude à l’ouverture des débats au fond au palais Léon Mba, siège de l’Assemblée nationale.
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