Le Gabon, toujours aussi «fortement corrompu»

Sur l’Indice de perception de la corruption, en 2024, le Gabon, 135e sur 180 pays, demeure parmi les pays les plus fortement corrompus du monde. Selon Transparency International, il est logé à la même enseigne que le Libéria, le Mali et le Pakistan. 

En 2024, le Gabon est la pays de la sous-région de l’Afrique centrale où la corruption est la moins perceptible, selon Transparency International. © GabonReview

En 2024, par rapport à l’année précdente, le Gabon a perdu un point sur l’Indice de perception de la corruption de Transparency International. L’ONG lui attribue 27 points sur 100 et le classe au 135e rang sur 180 pays pris en compte pour l’élaboration du classement. Pourtant dirigé par les militaires dont la principale mission était de restaurer les institutions tout en luttant contre toutes sortes de dérives, le pays figure au nombre des États «fortement corrompus».

En cela, le Gabon est logé à la même enseigne que quatre autres pays : l’Eswatini, le Libéria, le Mali et le Pakistan. Dans la sous-région de l’Afrique centrale, le pays apparaît comme le moins corrompu. La perception du phénomène y est en effet moins prononcée qu’au Cameroun (26 points, 140e mondial) ou en République centrafricaine (24 points, 146e), au Congo (23 points, 151e), au Tchad (21 points, 158e), en RDC (20 points, 163e) et en Guinée équatoriale (13 points, 173e).

«L’IPC mesure la corruption dans le secteur public, mais ne tient pas compte du secret financier ou du blanchiment d’argent. Aucun pays n’est entièrement exempt de corruption, et même ceux qui ont un classement élevé y sont toujours confrontés sous diverses formes», indique Transparency International.