Nommé lors du dernier Conseil des ministres, Alexis Boutamba Mbina, qui a officiellement prêté serment jeudi, dit avoir reçu du chef de l’État la mission de faire de la Médiature de la République une institution dont le principal but est la sauvegarde de la paix à quelques mois de la présidentielle. Il sera aidé en cela par plusieurs collaborateurs.

Les 8 membres de la Médiature de la République prêtant serment, le 11 mai 2023. © Com. présidentielle

 

Plusieurs années après le départ de Laure Olga Gondjout et le refus du défunt Emmanuel Issoze Ngondet d’endosser le poste, le Gabon a renoué avec la fonction du Médiateur de la République après la nomination en fin avril dernier d’Alexis Boutamba Mbina. Le député du Parti démocratique gabonais (PDG) dans le département de Mougoutsi (Nyanga) et ancien ministre de la Justice a prêté serment jeudi 11 mai face au président de la République et aux membres de la Cour constitutionnelle. Ses sept collaborateurs, eux aussi nommés récemment, ont fait de même.

Si l’institution était présentée par beaucoup, y compris au sein de la majorité, comme une «coquille vide» du fait du peu d’intérêt qui lui est accordé par l’Exécutif et même par les politiques de tous bords, il devrait en être autrement. C’est du moins l’ambition du nouveau promu qui dit avoir reçu des instructions précises de la part d’Ali Bongo.

Les 8 membres de la Médiature de la République en compagnie du président de la République et de la VPR. © Capture d’écran/Gabon 1ère

Alexis Boutamba Mbina a dit en effet avoir reçu du chef de l’État «une autre vision pour la Médiature de la République». «La Médiature, a-t-il poursuivi, c’est pour que ce pays reste en paix. C’est le souci du président de la République. Tout ce qu’il met en place, c’est pour que les Gabonais se parlent. Et nous allons nous y efforcer.»

Bien que l’institution n’ait eu personne à sa tête, ces dernières années, le gouvernement, par l’intermédiaire de la ministre en charge des Relations avec les institutions constitutionnelles, a continuellement défendu devant le Parlement son budget. En 2021, l’institution dont les pouvoirs venaient d’être renforcés notamment avec la création d’un poste de Médiateur adjoint et de médiateurs délégués réclamait par exemple 133 millions de FCFA, et plus de 183 millions l’année précédente. Cet argent devrait désormais pouvoir servir. Bien qu’il soit peu probable qu’il ait été conservé dans un compte spécial.

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. messowomekewo dit :

    On n’achète pas la paix, on la cultive en posant des actes qui ne mettent pas en mal le vivre ensemble. En voulant vous éterniser au pouvoir malgré les résultats des urnes, vous ne cultivez pas la paix, vous essayez de l’acheter en multipliant le nombre de médiateurs, tout en donnant à cette institutions des moyens financiers qui ,loin s’en faut ,ne serviront pas la cause de la paix. Cet argent finira dans les poches de ceux en ont déjà…

  2. Serge Makaya dit :

    Merci mon fils « messowomekewo », tu as tout compris du jeu de ce pouvoir pourri géré par le Quai d’Orsay. Ainsi va toujours la francafrique qui n’est pas prêt de finir. Et ne pensez surtout pas voir continuer Ali caca 💩 Bongo. On vous a maintes fois fait savoir qu’il est décédé depuis fort longtemps mais vous restez toujours dubitatif. Pitié de vous. A Ntare Nzame. Ali caca 💩 Bongo est bien mort. Ils sont en train de préparer SECRÈTEMENT son ridicule de fils d’origine marocaine. C’est d’ailleurs le désir profond de la veuve heureuse d’Ali caca 💩 Bongo. CQFD. A NTARE NZAME.

Poster un commentaire