Le Gabon accueille les Journées africaines de l’arbitrage et de la médiation

Du 25 au 26 juillet 2024, la capitale gabonaise, Libreville, abritera la 3e édition des Journées africaines de l’arbitrage et de la médiation sous le thème «Questions contemporaines en droit de l’arbitrage et de la médiation en Afrique». Cet évènement rassemblera plusieurs entreprises, notamment celles affiliées à la Fédération des entreprises du Gabon (FEG), ainsi que des particuliers et des organismes. Objectif : débattre sur les modes alternatifs de règlement de différends sur le continent. 

Les organisateurs des JAAM face à la presse, le 23 juillet 2024. © GabonReview

La troisième édition des Journées africaines de l’arbitrage et de la médiation (JAAM) se tiendra les 25 et 26 juillet prochain à Libreville au Gabon. Organisé par l’École régionale supérieure de la magistrature (ERSUMA) de l’OHADA, la Fédération des entreprises du Gabon (FEG) et l’Institut international de médiation d’arbitrage et de conciliation (IIMAC), cet évènement rassemblera les professionnels du secteur pour échanger sur les meilleures pratiques et les futures innovations dans le domaine de la médiation et de l’arbitrage. L’objectif général de cette troisième édition est d’analyser quelques questions contemporaines de l’arbitrage et de la médiation en Afrique.

Selon les organisateurs, les JAAM se présentent comme un creuset d’échanges et de réflexions pointues regroupant plusieurs centaines de personnes venant des 17 États membres de l’OHADA et au-delà de cet espace. Une initiative africaine œuvrant dans la création, le renforcement et la fédération des énergies en matière d’arbitrage et de médiation. Ces Journées entendent ainsi devenir le premier forum professionnel d’arbitragistes et de médiateurs du continent.

Détails de l’affiche annonçant la rencontre. © D.R.

«Nous aurons l’occasion de profiter de ses experts, ses sommités en matière d’arbitrage et de médiation pour aborder toutes les questions, expliquer aux citoyens comme à l’homme d’affaires qu’est-ce qu’ils gagnent à pouvoir se départir de ses habitudes qui étaient le chemin vers le tribunal pour pouvoir faire jouer la célérité par les Modes alternatifs de règlement de différends», a déclaré Yvette Ngwevilo Rekangalt, président administrateur permanent de l’IIMAC. Le constat actuel est celui d’un développement général des MARD dans l’espace OHADA avec, cependant, des aspects techniques et des enjeux contemporains ignorés ou peu explorés par les acteurs des milieux professionnels arbitraux et de médiation de l’Afrique.

Cette troisième édition des JAAM vient répondre aux questions contemporaines qui se posent aux acteurs des MARD en Afrique et au-delà du continent. «Nous allons analyser les interactions et les corrélations qui existent entre justice étatique, justice arbitrale et les autres formes de justice. Nous avons la question du numérique, de l’intelligence artificielle qui est dans l’ère du temps, des experts viendront d’un peu partout pour discuter de ces enjeux contemporains», a fait savoir Karel Osiris Coffi Dogué, directeur général de l’ERSUMA), avant d’ajouter : «l’objectif des JAAM est de promouvoir, de permettre l’éclosion de ses Modes alternatifs de règlement de différends dans les pays où l’activité se déroule et quoi de plus intéressant que de relever les enjeux contemporains, les opportunités que présentent les modes alternatifs de règlement de différends pour l’accès à la justice qui est un des piliers du développement durable sur le continent africain». 

À la fin de ces journées, chaque participant sera en mesure, entre autres de : comprendre les mécanismes de tiers financement en arbitrage et en médiation ; maîtriser les questions liées à l’arbitrabilité notamment en matière fiscale, du travail, de sécurité sociale, constitutionnelle, etc. ; saisir les méfaits de la corruption sur l’arbitrage ; comprendre les enjeux, défis et effets de la formation et de la professionnalisation des arbitres et des médiateurs ; cerner le rapport entre l’intelligence artificielle et la médiation. Les conclusions de ces travaux seront largement partagées. L’IIMAC prend l’engagement de pouvoir distribuer et vulgariser tout ce qui sera dit pendant ces deux journées. Cette 3e édition se tiendra en bimodal, en présentiel et par visioconférence. Les inscriptions se font via le lien : https://sigweb.ersuma.org/formation/ERS2024-M4