Le feuilleton judiciaire des étudiants se poursuit
Les 19 étudiants de l’université Omar-Bongo (UOB), interpellés le 11 juin dernier, ont été relâchés dans la nuit du 14 au 15 juin après avoir été présentés au procureur de la République. Ils ne sont cependant pas au bout de leur peine puisqu’ils ont rendez-vous cette semaine avec le juge d’instruction.
Selon des sources concordantes, quatre étudiants ont été libérés dans la journée de 14 juin et les autres, en fin de soirée. «Nous sommes en liberté conditionnelle», a affirmé à l’AFP Firmin Ollo, un des leaders des étudiants arrêtés. Selon l’avocate des étudiants, Me Gisèle Eyue Bekalé, ils sont accusés de trouble à l’ordre public et sont convoqués chez le juge, certains ce 18 juin et d’autres le 19 et 20 juin prochain.
Pour rappel, les étudiants ont été mis aux arrêts alors qu’ils essayaient de faire cesser les cours lors d’une nouvelle manifestation. Ils revendiquent notamment la suppression de la limitation de l’âge maximum à 27 ans pour l’accès aux allocations d’études. Les conditions de détention de ces étudiants ont été dénoncées, notamment sur les réseaux sociaux par des membres de l’opposition et de la société civile.
Citant une source policière, L’union, dans sa parution du 13 juin dernier, affirmait que «ces étudiants sont manifestement manipulés par des hommes politiques». Après avoir été relâché pour raison de santé, Edvin Ballack Ondo, un des étudiants interpellés, expliquait : «La première question qu’on nous pose est de quelle ethnie es tu ? Quand tu dis Fang, les gendarmes disent qu’il y a une main noire (…) On peut garder un étudiant pendant près de 30 minutes juste pour le pousser à dire ce qui n’est pas vrai (…) en nous giflant, juste pour entendre que c’est André Mba Obame qui est derrière nous».
Lors de la présentation des étudiants au procureur de la République, plusieurs d’entre eux étaient massés aux abords du Tribunal de Libreville pour soutenir leurs condisciples. Le même mouvement devrait être reconduit. On en saura un peu plus sur leur sort à l’issue de leur «face à face» avec le juge d’instruction.
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