Si elle ne manque pas de leur rappeler que des Gabonais ont été tués en 2009 et en 2016 sans une véritable réaction de la communauté internationale, la Coalition pour la nouvelle République (CNR) invite les militaires au pouvoir, lors des assises d’avril, a tenir compte des attentes de leurs compatriotes, en dépit des pressions extérieures.

Rachel Ademe, porte-parole de la CNR, le 29 mars 2024. © D.R.

 

Mardi 2 avril prochain démarre le Dialogue national inclusif au Gabon. Si elle continue de défendre l’idée d’une Conférence nationale inclusive et souveraine dont tous les actes doivent êtres soumis à referendum, la Coalition pour la nouvelle République (CNR) exhorte néanmoins les organisateurs à «prendre en compte la pression sourde et grandissante du peuple gabonais longtemps martyrisé». Le groupe de partis et de personnalités politiques soutient en effet que «c’est en écoutant la voix du peuple que le Gabon sera lancé sur les rails de son essor vers la félicité».

«La CNR sait que des pressions extérieures s’exercent sur le CTRI. Cependant, elle rappelle que le CTRI a le devoir de tenir compte des attentes du peuple gabonais», a déclaré, vendredi 29 mars, Rachel Andeme, porte-parole de la Coalition, qui a tenu à rappeler le «lâchage» dont le Gabon, selon elle, a fait l’objet de la part de la communauté internationale ces 14 dernières années. «Les massacres de 2009 et de 2016 ont été commis au vu et au su de la communauté internationale, à un jet de pierre de la base militaire française, laissant les Gabonais se faire tuer sans que celle-ci ne s’en émeuve et encore moins ne condamne», cite-t-elle en exemple.

La CNR, qui en dépit des manquements observés entend bien participer au dialogue national prévu tout le mois d’avril, estime que «les problèmes politiques et sociaux du Gabon ne peuvent être résolus sérieusement que par les Gabonais eux-mêmes, les Gabonais patriotes».

 
GR
 

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