L’appel de l’OPH pour «Éviter la poliomyélite à nos enfants»
Intitulée «Nous pouvons éviter le handicap à nos enfants par la vaccination», la vaste campagne de sensibilisation lancée, le 20 août au quartier Lalala de Libreville, par l’Organisation des personnes handicapées (OPH) a pour ambition de barrer la route à l’avancée à la poliomyélite qui continue sa progression sur le territoire national.
Il est à noter que la poliomyélite, dont le nom vient de deux mots grecs «polios», signifiant gris et «myelos», moelle est due à l’infection des motoneurones de la substance grise de la corne antérieure de la moelle épinière, celle qui concerne la motricité. Il s’agit de ce fait d’une maladie très contagieuse provoquée par un virus (le poliovirus) qui envahit le système nerveux et peut entraîner en quelques heures des paralysies irréversibles.
Depuis les années soixante cette maladie peut être prévenue grâce à des vaccins efficaces. Un programme mondial visant à éradiquer la maladie par la vaccination a été lancé sous le contrôle de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Fortes de ce qui précède, les personnes handicapées du Gabon, qui connaissent bien le quotidien de ceux qui vivent avec les séquelles de cette maladie, sont montées au créneau pour amener les uns et les autres à plus de conscience et surtout de responsabilité vis-à-vis de cette pathologie. Seule la vaccination peut éviter de nouveaux cas de contamination. D’où l’invite aux parents à l’impérieuse nécessité de faire vacciner leur progéniture et de procéder au rappel des vaccins, si nécessaire et en respectant les échéances.
Lors de cette sortie de l’OPH, des témoignages des personnes souffrant de la pathologie permettront aux participants de comprendre et de connaître les méfaits de cette maladie, mais surtout de les convaincre d’emmener leurs enfants dans les centres de santé maternelle infantile pour les faire vacciner. Il y aura également des échanges entre les responsables de l’OPH et les parents.
«Le manque de vigilance de notre part met en danger la santé de nos enfants et peut condamner les parents d’un enfant handicapé à une douleur à vie, sachant que l’enfant ne pourra accéder à une vie normale dans la société», a déclaré Béatrice Moumbou, la présidente de cette campagne de sensibilisation au centre de santé de Lalala, dans le troisième arrondissement.
Si le nombre de cas de poliomyélite a considérablement diminué en Asie ces dernières années, on assiste depuis 2002 à une recrudescence des cas en Afrique, notamment au Nigéria. Des campagnes de vaccination d’une ampleur sans précédent sont organisées désormais afin de faire régresser l’épidémie et de stopper la circulation du virus.
Suite à la disparition de la maladie, certains pays en voie de développement négligent de maintenir la couverture vaccinale à un niveau suffisant. Et l’on assiste alors à un retour de la poliomyélite à cause de virus sauvages importés des pays endémiques, tout comme une faible couverture vaccinale est aussi à l’origine d’épidémies de poliomyélite.
Raisons pour lesquelles, les membres de l’OPH appellent le gouvernement, mais surtout les parents à plus de vigilance.
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