Le 5e conseil d’orientation de l’Agence nationale des grands travaux (ANGT), s’est tenu le 13 novembre à Libreville sous la présidence d’Ali Bongo. Une réunion qui a enregistré la participation du Premier ministre Raymond Ndong Sima et quelques membres du gouvernement, des membres du cabinet présidentiel et des directeurs généraux des départements budgétaires et financiers.
Henri Ohayon, patron de l’ANGT depuis sa création en 2010, a passé le flambeau à l’Anglais Jim Dutton, précédemment directeur général de Bechtel Gabon - © AGP
A cette occasion, le président gabonais s’est satisfait du bilan de cette Agence en deux d’existence. Cette réunion a également permis de mesurer l’impact et la méthodologie structurante bâtie par l’ANGT, maître d’ouvrage délégué pour les grands travaux par leurs montants et leur complicité pour tous les ministères concernés.
«Le Conseil a permis à travers le rapport détaillé qui lui a été présenté d’apprécier l’importance de cet outil pour pouvoir mener à bien les chantiers au meilleur coût et selon les règles de l’art avec une prise en compte dès le départ de toutes les dimensions transversales. A ce titre l’ANGT a aidé à la réalisation d’une série d’études nécessaires à l’établissement des cahiers des charges, contribuant par une telle démarche et de tels investissements à la baisse des coûts», indique le communiqué final ayant sanctionné ces travaux.
Selon ce rapport, l’expérience accumulée en deux ans a démontré la nécessite d’une plus grande mobilité administrative avec possibilité d’un va-et-vient entre l’ANGT et les administrations pour davantage de fluidité, de cohérence, d’efficacité et de résultats avec un ensemble de projets majeurs dans des secteurs clés de développement comme le logement et l’habitat, la santé, l’éducation, les routes ou encore l’eau et l’assainissement.
Après l’année 2012, caractérisée par l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) avec un accent particulier sur la démarche qualité et la sécurité, le document note une généralisation de l’instauration d’une boîte à outil ; ainsi que les procédures (contractualisation, bons de commande,  suivi, contrôle et réception des travaux) qui s’adaptent et s’enrichissent du constat et du diagnostic à partir des réalités du terrain.
De même, poursuit le rapport, «les bureaux de contrôle et laboratoires agréés jouent leur rôle plus et mieux avec une présence permanente sur les sites des projets. Au niveau de l’impact des petits projets, conformément à la vision du Chef de l’État de promotion de l’entreprenariat, les PME locales sont favorisées. Aujourd’hui 149 d’entre elles sont utilisées par l’ANGT, grandissent, poussent et s’améliorent fortement avec plus de 6000 ouvriers en œuvre sur les chantiers».
Par ailleurs, le Conseil a noté la nécessité d’accélérer le processus de paiement tout en respectant les procédures en vigueur avec le support déjà réel et la synergie de la direction générale du Budget, de la direction générale des Marchés publics et de la Trésorerie payeur général. A l’issue de 5e conseil d’orientation, Henri Ohayon, patron de l’ANGT depuis sa création en 2010, a passé le flambeau à l’Anglais Jim Dutton, précédemment directeur général de Bechtel Gabon.
Ce dernier poursuivra l’œuvre entamé par son prédécesseur avec comme finalité, l’efficacité au-delà des intérêts particuliers, avec davantage de coopération et de partenariat, de croissance et de création d’emplois. D’autant plus que car l’ANGT devrait atteindre sa vitesse de croisière en 2013 notamment en matière de logements, des routes et de nouvelles sources de croissance.

 
GR
 

12 Commentaires

  1. Le Petit-Fils de la Veuve dit :

    Voilà qui est dans l’ordre des choses. Un poste n’a pas de propriétaire. Si c’était un gabonais qu’on remplaçait, il allait crier au complot politique ou mystique.
    Hoayon a bien travaillé mais tout n’était pas parfait. Il cède donc sa place et va aller s’occuper à autre chose.

  2. ni lire ni écrire dit :

    Espérons que le général Dutton saura rester à sa place et ne pas se signaler par les débordements verbaux dont il a parfois fait usage dans ses précédentes fonctions. Le Gabon n’est pas un pays occupé à mettre au pas. Qu’il soit efficace et discret. C’est tout ce qu’on lui demande.

  3. Infos juste dit :

    Bechtel Gabon est une entreprise américaine privée. Si elle est au Gabon, c’est à la suite de la signature d’un contrat de partenariat entre l’Etat Gabonais et cette entreprise. Il est donc normal que le responsable de la structure soit issu de Bechtel. Par ailleurs, on espère qu’il fera effectivement plus et mieux!!

  4. Yves_d'Amours dit :

    Au delà ce la nomination, qui dérange, le fonctionnement de cette agence suscite plusieurs questionnements :
    Opacité
    Au délà de la question de nomination, je remets ici en cause les mécanismes de fonctionnement de cette superbe nébuleuse qu’est l’ANGT. Le pouvoir exécutif il y a quelques temps à décider de consacrer 40% du budget de l’État aux investissements. La mesure peut sembler salutaire car cet amas de capitaux permettrait d’accélerer le financement des infrastructures et dans une moindre mesure « boost » la croissance par effet d’entraînement…
    Paradoxalement, l’affectation de ces sommes faramineuses pour beaucoup de gabonais (même très renseignés) relève de la roulotte russe pour plusieurs raisons :
    – Sur quelle base sont arrêtés les projets prioritaires?
    En écoutant son nouveau Directeur Général, ce dernier a émis le souhait de rapidement s’atteler à la transformation de l’axe bord de mer-glass, est-ce que ce projet est une réelle priorité pour le commun des gabonais? Celui de la transformation de la Cité de la démocratie?
    – Est-ce la seule présidence qui décide de ce qui est priorité où un comité d’acteurs est régulièrement convoqué?
    Absence de contrôle
    Le fonction de l’ANGT dans sa forme actuelle pose celui du contrôle financier. Dans une démocratie, le rôle du parlement consiste à contrôler le pouvoir exécutif, afin qu’à aucun moment le gouvernement ne puisse être juge et partie. Or, le Directeur Général de cette agence aurait dû être sous la tutelle d’une ministre (élu) et/ de la présidence afin que son ministre-député puisse rendre des comptes aux représentants du peuple.
    Alors on est en droit de se demander pourquoi le peuple n’a aucun droit de regard sur un structure qui gère autant de deniers public??
    Nommer un non francophone étranger à ce poste
    Il est vrai que depuis peu, le nouveau slogan est de faire du Gabon un pays ayant l’anglais comme langue seconde. Je reste persuadé qu’entre ce désir (qui finalement relève d’un projet à long terme) et nos préoccupations du moment il y’a un pas à ne pas franchir.
    Alors comment comprendre que l’agent (l’agence) au coeur de la politique de « l’émergence » supposée travailler en synergie avec l’ensemble des ministères soit piloté par un non gabonais s’exprimant dans une langue non maîtrisée par 99.8p. cent des gabonais? Sur quels critères se sont effectués le choix de ce manager? Si ma mémoire est bonne, le choix et la promotion des cadres locaux, (donc qui connaissent bien l’environnement de l’entreprise ou organisation) est à prioriser à moins que le profil ne soit pas disponible localement…Aussi, une question se pose, manque t- on (tant) de managers nationaux capable de conduire à bien cette agence? Peut-on un instant imaginer un ougandais gérer le quartier de la défense à Paris? Un malgache à la tête du FBI?
    N’est-on pas face à un problème de souveraineté nationale que de laisser un secteur névralgique engloutissant une bonne partie de notre budget, avec pour vocation la construction de routes, ponts, écoles, hôpitaux, édifices publics entre des mains étrangères?
    « Pour moi quoi », cette émergence me parait manquer de réalisme car le pragmatisme que certains voudraient brandir comme seul leitmotiv n’est ni ennemi de la raison, ni du bon sens.

  5. Pauvre de moi dit :

    Honnetement, la bétise initiée depuis l’insurection des tenants du pouvoir est bien loin de s’arrêter.
    Franchement, jusqu’à quand va-t-on continuer d’insulter, d’humilier et de trainer les GABONAIS dans la merde? A quel moment va-t-on restituer le GABON à ses enfants? A quel GABONAIS fera-t-on confiance pour confier d’aussi nobles et sensibles responsabilités?
    Et ce qui paraît absolument idiot c’est que ces usurpateurs du pouvoir qui auraient peut-être soulager la colère et l’amertume des citoyens GABONAIS, applaudissent de leurs salles mains ces dérapages. L’injure que leur fait leur petite magesté à leur refuser de telles responsabilité est une gloire pour eux. Quelle pitié! Quelle honte!
    N’y a-t-il pas de GABONAIS qui puissent assumer cette haute responsabilité si tel en est le cas? Et même s’il n’y en avait pas, tous ces milliards qui sont dilapidés ne serviraient-ils pas à organiser des formations pour des GABONAIS âfin de leur restituer ces postes.
    UNE FOIS ENCORE, LE GABON EST VENDU aux non gabonais. Et on demande à tout le monde d’embarquer dans ce complot!!! JE DIS NON!

  6. Infos juste dit :

    @Yves_d’amours
    1. Je ne sais pas pourquoi vous parlez d’opacité dans la mesure où les budgets des différentes agences ainsi que des ministères sont présentés et votés à l’Assemblée Nationale sous proposition du ministre de tutelle. La Présidence de la République Obéît au même processus, à la seule différence que le PR ne se rend pas à l’AN pour y défendre le budget. Mais le budget annuel de la Présidence est bel et bien adopté à l’assemblée Nationale y compris, celui de l’ANGT qui y est sous tutelle. Donc son budget peut être bel et bien connu, d’autant que le calcul peut se faire aisément en prenant 40% du budget global du pays.
    Aussi, pour ce qui concerne les projets prioritaires, il s’agit là de ceux compris dans le programme national d’aménagement urbain. C’est dans ce cadre que celui de Glass est prioritaire pour l’amélioration de la circulation et de la fluidité, pour réduire les embouteillages.
    2. Le contrôle parlementaire s’effectue sur les réalisations, en fonction des budgets alloués et non sur la gestion financière qui incombe à la cour des comptes. A propos, je pense que le rôle et les missions de la cour des comptes, sauf erreur de ma part, sont élargis à toutes les administrations et Institutions de la République. A ce niveau, il faudrait peut être demandé à la cour des compte si elle fait son travail.
    3. Le Gabon envisage de faire de l’anglais sa seconde langue officielle et donc une langue de travail. A ce moment, si on ne commence pas à la côtoyer maintenant, quand est-ce, le ferons nous?. Par ailleurs, la nomination d’un non Gabonais est issue du partenariat entre Bechtel et le Gabon, dans la mesure où nous avons besoin de leur expertise pour avancer au rythme souhaité. Et non, malheureusement il n’y a pas de manager Gabonais ayant capitalisé une expérience dans le domaine des infrastructures semblable à celle des agents de Bechtel qui a fait ses preuves dans le monde. Pour les Ingénieur gabonais, ça viendra avec le temps, mais pas dans l’immédiat, car ceux qui y travail doivent apprendre ensuite on verra!
    4. Je vais vous citer les ministères de souveraineté nationale: ministère de l’intérieur, ministère de la défense nationale, ministère du budget, ministère de l’économie et ministère des affaires étrangères voici des ministères dans lesquelles vous n’aurez jamais d’étranger à la tête y compris les autres puisque vous ne verrez jamais un non gabonais ministre!! Ici, il s’agit d’une agence d’exécution et non de commandement donc…!!
    @Pauvre de moi, je vois que vous portez bien votre pseudonyme! Le Gabon n’a été vendu à personne! A l’inverse bien sûr de ceux qui avaient tenté de marchander son île…bref le pays est sur la bonne voie en terme de développement et le meilleur reste à venir pour 2013!! wait and see.

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