Le Gabon, le Cameroun et la République du Congo lancent un ambitieux programme soutenu par le Royaume-Uni pour protéger la biodiversité du bassin du Congo. Avec un financement de 20 millions d’euros, cette initiative vise à réduire la pauvreté, restaurer les écosystèmes critiques et lutter contre les changements climatiques tout en impliquant les populations locales.

Le ministre des Eaux et Forêts, le général Maurice Ntossui Allogo ouvrant les travaux, le 11 décembre 2024. © GabonReview

 

Le ministre des Eaux et Forêts, le général Maurice Ntossui Allogo, a ouvert ce mercredi 11 décembre 2024 à Libreville, un atelier dédié au lancement du programme du Fonds pour les paysages biodiversifiés (BLF) pour le bassin du Congo occidental. Ce programme, qui englobe le Cameroun, la République du Congo et le Gabon, vise à réduire la pauvreté, restaurer la biodiversité et atténuer les effets des changements climatiques dans six paysages critiques à travers le monde.

Simon Day, Haut-commissaire de Grande-Bretagne au Gabon, a exprimé l’engagement du Royaume-Uni dans cette initiative. «Aujourd’hui, nous avons parlé de l’importance de l’environnement dans la coopération entre le Royaume-Uni et le Gabon et on attend les résultats de cette consultation avec nos amis dans le gouvernement du Gabon et les ONG dans ce beau pays pour comment le Royaume-Uni peut vous soutenir sur les prochains 7 ans dans la protection de la nature, la biodiversité et le conflit Homme-faune».

Le partenariat entre le Royaume-Uni et le Gabon s’inscrit dans un projet ambitieux de conservation centré sur trois parcs frontaliers au nord du Gabon. Avec un financement de 20 millions d’euros sur sept ans, le Royaume-Uni soutiendra les efforts du Gabon pour préserver ses écosystèmes. «Le Gabon s’est inscrit depuis près de 20 ans à conserver ses forêts et ses forêts sont intactes. Malgré qu’il y a quand même des vulnérabilités, les vulnérabilités aujourd’hui parfois vont menacer cet équilibre. Ces vulnérabilités peuvent être parfois une forte activité humaine qui va endommager certainement les écosystèmes», a déclaré Maurice Ntossui Allogo.

Vue de la salle et la photo de famille. © GabonReview

Le ministre a insisté sur la nécessité d’allier conservation et développement durable : «on ne peut pas préserver, on ne peut pas conserver, on ne peut pas protéger sans mettre des activités de valorisation derrière. Les activités de valorisation permettent d’accompagner les populations autochtones, les populations locales aux efforts ou aux projets de développement durable». Selon lui, il est essentiel d’impliquer les populations locales dans ces initiatives pour garantir leur durabilité.

L’atelier, prévu sur deux jours, vise à trouver des solutions pérennes aux défis auxquels fait face le bassin du Congo. Le Dr Andrew Fowler, directeur régional pour l’Afrique centrale et de l’ouest de la Zoological Society of London (ZSL), a précisé les objectifs de cet atelier : «Nous souhaitons parvenir à présenter le programme du Fonds pour les paysages biodiversifiés pour les bassins du Congo occidental ; partager la compréhension des enjeux et des défis auxquels fait face le paysage des bassins du Congo occidental ; engager les différentes parties prenantes pour le programme ; renforcer la collaboration et la coopération entre les ZSL et ses différents partenaires gouvernementaux, ONG, communautés locales et peuples autochtones».

Le programme BLF repose sur trois axes principaux. D’abord, les populations, avec pour objectif de développer des opportunités économiques basées sur la nature pour renforcer l’adaptation et la résilience climatique, tout en réduisant la pauvreté. Ensuite, la nature, en ralentissant, stoppant ou inversant la perte de biodiversité dans les régions critiques. Enfin, le climat, en œuvrant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et préserver les puits de carbone naturels.

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire