UA : Nkosazana Dlamini-Zuma refuse de lâcher prise

Le 17 mars dernier, le Béninois Yayi Boni, président en exercice de l’Union africaine (UA), avait convoqué à Cotonou le comité de huit chefs d’État chargés de régler la crise à laquelle est confrontée la Commission de l’UA. En marge de cette rencontre, le président béninois et son homologue gabonais Ali Bongo, avaient auparavant exploré des voies de sortie de crise.

A l’issue de cet entretien, les deux chefs d’Etat ont «convenu de soumettre le traitement de cette question à leur parti politique respectif à savoir le Parti démocratique gabonais (PDG) et le Congrès national africain (ANC)», relève un communiqué du PDG publié le 28 mars dans les colonnes de Gabon Matin.

A cet effet, poursuit le texte, «le secrétaire général du PDG, Faustin Boukoubi, empêché, a dépêché une délégation conduite par Laure Olga Gondjout, membre du bureau politique, secrétaire générale de la présidence de la République, et composée de Dominique Guy Noël Nguiéno, membre du conseil national, ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères ; Paul Toungui, membre du comité permanent du bureau politique, député ; Rigobert Ikambouyat-Ndéka, directeur du centre d’études politiques et Axel Jesson Ayenoué, secrétaire national ; pour se rendre à Pretoria».

Selon le communiqué, la rencontre de Pretoria, qui s’est tenue du 25 au 26 février dernier, a été présidée par Beleka Mbete, présidente de l’ANC. Mais, «en dépit des multiples échanges entre les deux délégations, aucune solution n’a pu se dégager en raison du maintien inconditionnel de la candidature de Mme Zuma qui jouit de l’appui de son parti mais aussi de celui des autres États membres de la Communauté de Développement d’Afrique Australe (SADC)», explique le parti gabonais au pouvoir.

«Le PDG a maintenu de son côté sa position à savoir : obtenir de l’ANC le soutien de la candidature pour un deuxième mandat de M. Ping après le retrait de celle de Mme Zuma. Face à cette impasse, les deux délégations ont convenu (…) de proposer une autre rencontre dans l’une des capitales pour examiner les pistes d’une nouvelle réflexion», conclu le texte.

Pour rappel, la candidate sud-africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, et Jean Ping, président sortant de la commission de l’UA, n’avaient pu se départager lors du 18e Sommet de l’UA, le 30 janvier dernier à Addis-Abeba, en Ethiopie. Conformément au règlement, la candidate sud-africaine devait retirer sa candidature. En attendant le prochain sommet prévu en juin prochain, il avait été décidé de reconduire pour six mois l’équipe sortante.