La Tanzanie s’apprête à accueillir, du 26 au 28 septembre prochain, le premier forum sur la révolution verte en Afrique. Cette initiative de l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (Agra), vise l’élaboration des solutions africaines au problème de sécurité alimentaire qui sévit actuellement dans certaines parties du continent.

Gabonreview.com - Un fermier sud-africain inspecte son champ de maïs - © Siphiwe Sibeko/Reuters

Préoccupés par les problèmes de la sécurité alimentaire qui se répand actuellement sur l’ensemble du continent Africain, le ministre Tanzanien de l’Agriculture et la présidente de l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (Agra), exhortent les dirigeants Africains à prendre des mesures visant à assurer une sécurité alimentaire de qualité aux populations.

Selon une annonce faite le 22 août dernier par le ministre Tanzanien de l’Agriculture, Christopher Chiza, et la présidente de l’Agra, Jane Karuku, la ville d’Arusha (Tanzanie) deviendra pendant quarante-huit heures, la capitale de «la réflexion pour les succès de développement agricole à l’ensemble du continent africain».

Selon le communiqué de l’AGRF 2012, «la rencontre de septembre permettra aux dirigeants africains de piloter cette initiative au travers d’investissements et de mesures de soutien politiques visant à accroître la productivité et les revenus des agriculteurs africains. Durant le forum, qui se tiendra au Ngurdoto Mountain Lodge d’Arusha, les dirigeants internationaux évoqueront les politiques de leadership, les méthodes permettant de révolutionner les modèles africains de financement agricole, le renforcement des marchés et la transformation de l’agriculture africaine au travers de partenariats innovants».

«Nous sommes très heureux d’accueillir les dirigeants du continent africain et du monde entier afin de trouver de nouveaux moyens de reproduire les succès que nous avons rencontrés au sein de notre propre agriculture», a déclaré le ministre Tanzanien de l’Agriculture Christopher Chiza

Le forum réunira un grand nombre de chefs d’État africains, de ministres, d’entreprises agroalimentaires privées, d’institutions financières, d’agriculteurs, d’ONG, d’organisations de la société civile et de scientifiques qui discuteront et élaboreront des plans d’investissement concrets visant à généraliser les succès de développement agricole à l’ensemble du continent africain.

Ce grand rendez-vous de réflexion sur l’avenir agricole du continent va travailler sur les moyens de libérer le potentiel agricole de l’Afrique en autonomisant les petits exploitants à travers le continent. Les participants examineront de nouveaux moyens permettant de fournir des ressources, de surmonter les obstacles et d’améliorer les rendements pour les millions d’agriculteurs qui exploitent moins de deux hectares de terre sur le continent africain.

Le développement récent de l’agriculture de la Tanzanie, pays d’accueil de ce forum, constitue un sujet d’étude qui témoigne de ce qu’il est possible de réaliser dans ce domaine. Dans le district Kilombero de Morogoro, les rendements du maïs de certains petits exploitants agricoles ont récemment augmenté de 1,5 à 4,5 tonnes par hectare, tandis que les rendements du riz passaient de 2,5 à 6,5 tonnes par hectare. Une situation qui devrait faire école pour les autres pays du continent qui cherchent à assurer leur sécurité alimentaire.

L’Agra existe pour réaliser la vision que l’Afrique peut se nourrir elle-même et le monde. Elle travaille pour atteindre une  alimentation sûre et plus prospère en Afrique par la promotion de la croissance rapide et durable de l’agriculture basée sur les petits agriculteurs. Les petits exploitants en majorité des femmes produisent la plupart des aliments de l’Afrique, et ce, avec un minimum de ressources et un faible soutien gouvernemental.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Ni lire ni Ecrire dit :

    Tout le défi est là. Comment professionnaliser les méthodes de culture et augmenter les rendements. Comment éviter l’effarant gaspillage au moment du transport? Il n’y a pas de baguette magique, il faut agir sur la diffusion de la recherche, sur les brevets et les semences, sur la formation, sur l’organisation coopérative des producteurs, sur les infrastructures de transport et de distribution et même au niveau culturel arrêter de prendre les paysans pour des moins que rien. Il y a quelques exemples réussis, mais trop peu connus. Esperons que ce genre d’enceinte soit l’occasion de les faire connaitre et de s’en inspirer. C’est plus crucial que de nombreux « elephants blancs » dont notre continent est coutumier.

  2. Ni lire ni Ecrire dit :

    Attention aux indicateurs. Le rendement à l’hectare c’est bien dans les pays développés. Il faudrait concevoir un indicateur de rendement net distribué, car les pertes en ligne sont colosssales du fait du manque d’équipements fixes et roulants de transports et d’une organisation obsolète de la distribution. On peut produire des millers de tonnes de tomates, mais si la moitié pourrit avant d’être vendues ou transformées en sauce, ça ne sert à rien.

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