Le Mali de Dioncounda Traoré tend inexorablement vers une guerre civile. Les évènements de la semaine écroulée, notamment la demande officielle du président de la transition malienne pour un appui de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) afin de libérer le Nord de son pays occupé par des groupes islamistes armés, ne semblent pas s’expliquer autrement.

Gabonreview.com - Entraînement de miliciennes du FNL, Sévaré (600km de Bamako), juillet 2012 - © REUTERS

Quelques heures après la mort de 16 prédicateurs musulmans maliens et mauritaniens, membres présumés de la secte Dawa, le 8 septembre dernier, tués par l’armée malienne alors qu’ils se rendaient à une conférence organisée à Bamako, l’organisation islamiste, le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) a déclaré vouloir répondre à ce qu’elle a qualifié de «déclaration de guerre» par le gouvernement malien.

«À la suite de cet acte barbare qui n’était pas justifié, je ne vois plus aucun avenir pour l’armée malienne ou pour le gouvernement malien parce que nous allons poursuivre notre avancée vers le Sud, vers Bamako. C’est une déclaration de guerre», a déclaré le responsable du Mujao, Oumar Ould Hamaha. «Les seize étaient des islamistes modérés. Ils ont été tués à un barrage à Diabaly, dans la région de Ségou, près de la frontière mauritanienne», a-t-il poursuivi au micro de l’agence Reuters.

Il faut noter que la bavure de l’armée malienne qui a donné lieu à la déclaration du Mujao en guise de réponse à la présupposée déclaration de guerre du gouvernement malien, intervient quelques jours après la demande d’aide officielle de Dioncounda Traoré à l’Afrique de l’Ouest, notamment pour un soutien et un appui aériens, des renseignements, une aide logistique et l’envoi de cinq bataillons à engager graduellement dans le contrôle des villes reconquises, sans participation aux combats préalables.

Les questions sur les contours de l’intervention militaire ouest-africaine au Nord Mali en préparation depuis plusieurs mois, seront débattues le 17 septembre prochain à Abidjan au cours d’une réunion extraordinaire. Cette réunion, qui se tiendra au niveau des ministres de la Défense, des Affaires étrangères et de l’Intégration africaine, précédée d’une réunion des chefs d’état-major, sera la première depuis la demande formelle d’aide adressée à l’Afrique de l’Ouest par les autorités de transition de ce pays en proie à une double crise sécuritaire et institutionnelle.

Considéré comme l’une des démocraties les plus stables de la sous-région ouest-africaine jusqu’à ce que le coup d’État qui a renversé le 22 mars le président Amadou Toumani Touré, le Mali plonge dans le chaos. Il enregistre actuellement selon le Groupe de suivi budgétaire (GSB), une baisse de 28% des recettes (312.4 milliards FCFA) suite à la suspension de l’aide et la diminution des ressources internes. En huit mois, la crise a provoqué près de 443.000 déplacés internes et réfugiés, selon l’ONU.

L’avancée des islamistes du Nord du Mali vers le sud se poursuit depuis plusieurs mois. Les brigades du Mujao sont désormais installées à Gao, Tombouctou et Kidal, les trois villes les plus importantes de la région Nord. Depuis le 2 septembre, l’organisation islamiste a pris le contrôle de la ville de Douentza, à 800 km au nord-est de Bamako.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. scha dit :

    pauvre Mali! faisons une chaine de prière en faveur de ce pays et disons non à la guerre! Dieu peut tout et il n’y a que LUI qui puisse changer cette situation chaotique!!

  2. sacko dit :

    bjrs mes freres et mes soeurs g voulais juster pose une seul question :pouqoui il a y a toujours le cout etat en afrique et non les autres continent g m pose la question a toutes les africains

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