La France et les USA, pompiers politiques du Gabon
Les ambassadeurs des États-Unis et de France ont entrepris une opération de lobbying envers les leaders de l’Union nationale (UN), le célèbre parti politique de l’opposition dissous. Ces rencontres diplomatiques seraient à l’origine de la détente observée dans le discours de l’UN lors de son meeting du 10 novembre dernier, assure le journal La Loupe.
Jean-François Desmazières, ambassadeur de France au Gabon, et Eric Benjaminson, ambassadeur des États-Unis d’Amérique au Gabon, auraient rencontré Zacharie Myboto et Jean Eyéghé Ndong, respectivement président et vice-président du parti de l’opposition interdit, l’Union nationale (UN), le vendredi 9 novembre dernier, selon le «journal d’investigations et d’informations générales» La Loupe, dans sa livraison du 30 novembre.
La rencontre s’est donc tenue un jour avant le dernier meeting de l’UN à son siège de l’Ancienne Sobraga à Libreville. Toujours selon le titre qui cite une «très bonne source», la médiation des deux diplomates serait «à l’origine du revirement de certains responsables de l’ex-Union nationale» lors dudit meeting. Organisé après l’échéance d’octobre donnée à Ali Bongo par Myboto pour organiser la conférence nationale souveraine, cette grand-messe avait en effet déçu certains militants de l’UN venus dans l’espoir d’un mot d’ordre pour des actions visant l’obtention du départ d’Ali Bongo du pouvoir.
Le 22 septembre 2012 au carrefour Rio à Libreville, lors du meeting de l’Union des forces du changement (UFC), Zacharie Myboto avait en effet lancé : «Nous lui disons qu’il faut qu’il organise la conférence nationale souveraine d’ici le mois d’octobre. Passé ce délai, vous peuple gabonais, parce que c’est avec vous que nous devons organiser cette conférence nationale souveraine, n’aurez plus qu’une chose à faire, c’est de demander son départ !»
Le journal La Loupe, qui estime que la médiation française et américaine visait «l’établissement des contacts entre les deux camps pour l’instauration d’un climat apaisé dans le pays, prélude à toute décrispation politique», explique également la retenue du ministre gabonais de l’Intérieur : «Alors que le spectre de la violence planait sur Libreville à l’approche de la rencontre de l’ancienne Sobraga, l’étonnement est venu du mutisme de Jean François Ndongou, ministre de l’Intérieur. Un silence des plus surprenant quand on sait que le député de Mandji Ndoulou, perd pratiquement ses derniers cheveux sur le crâne déjà dégarni, à l’évocation de l’ex-Union nationale, présentée comme une formation politique violente, pour ne pas dire «barbare» et capable d’embraser le pays». Non seulement Ndongou ferme sa bouche, mais par précaution il met un cordon de sécurité très discret, juste pour exfiltrer Myboto, Eyéghé Ndong et les autres au cas où les «salafistes» déçus en venaient à tenter de les lyncher pour haute trahison et connexion avec l’ennemi».
L’appel au départ d’Ali Bongo du pouvoir n’aurait donc plus eu lieu grâce à la médiation des deux représentations diplomatiques citées par La Loupe, qui soutient que la rencontre avec les opposants de l’UN a débouché sur la nécessité de «mettre un terme à la violence politique et opter pour une contestation plus ou moins démocratique».
Approché, un membre de la nomenklatura de l’UN a affirmé que la rencontre avec les chefs des missions diplomatiques cités par La Loupe a bel et bien eu lieu. Il affirme qu’il a été demandé aux hiérarques de l’UN de se départir de l’image d’un parti pouvant amener à des violences politiques aux conséquences incalculables pour le moment. La même source soutient cependant que le bémol noté lors du dernier meeting de la formation politique dissoute n’est nullement consécutive à ces rencontres diplomatiques mais plutôt aux informations en possession de l’UN concernant la sécurité de Myboto, Eyéghé Ndong et d’autres leaders de ce parti qui serait menacée et pouvait atteindre l’irréparable.
Interrogé sur le fait que le secrétaire exécutif adjoint de l’UN, Gérard Ella Nguéma, a dernièrement demandé le départ de l’ambassadeur des États-Unis au Gabon qui, selon lui, fait obstacle au processus de démocratisation au Gabon, le membre de la haute hiérarchie de l’UN a indiqué qu’Eric Benjaminson, l’ambassadeur des USA au Gabon, n’a pas participé à ces rencontres. Il s’y est fait représenter par le 1er Conseiller de son ambassade. Pour cet hiérarque de l’UN, Eric Benjaminson, qui véhiculerait également l’idée d’une Union nationale violente, ne se préoccupe que très peu du climat politique de son pays d’accréditation, préférant travailler à l’introduction d’hommes d’affaires auprès de la Présidence de la République gabonaise.
Il n’est donc plus question «de marcher sur la troupe et de bouter Ali Bongo Ondimba et son régime dehors, mais de négocier. Question tout de même, puisqu’Ali s’interdit de parler à son opposition irresponsable et pas respectueuse des institutions, à quel titre les diplomates français et américains ont reçu les «intégristes» de l’ex-Union nationale pour négocier la trêve», interroge La Loupe ?
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Très bien! C’est une information pertinente et plausible. Elle est très cohérente et cadre parfaitement avec la situation décrite. Il suffisait d’observer le regard de Myboto et Eyeghe Ndong pour comprendre que l’information de la Loupe est juste. Bravo pour le site Gabonreview et bonne continuation!
Ce que m’inspire cet article ? Il me confirme que les plus raisonnables parmi les cadres de l’Union Nationale cherchent une porte de sortie au cul de sac où les ont menés les plus virulents… Si pour une fois la diplomatie pouvait avoir un effet bénéfique dans notre pays, ce serait une bonne nouvelle. D’un autre côté, Monsieur le Président Ali Bongo, si vous pouviez faire l’effort de nous offrir des élection transparente… Sinon, à quoi bon ?
Rien de surprenant, et je devrais dire, il était temps pour les dirigeants de l’ex UN de trouver une sortie honorable et garder encore un peu de crédit! On ne peut pas passer son temps à se radicaliser, alors que notre culture même nous enseigne le dialogue!
Reste à savoir qui est plus « radical » que qui, et qui refuse le « dialogue ».
Ah ces 2 nations occidentales qui preferent un gabon dans le statut quo est maitre. C est vrai que si on murit nos capacites moins de facilites economiques et ‘geostrategique’ (plus de 6eme bima au gabon par exemple), tant qu on se chamaille un peu la maison a besoin de leur presence bienveillante constante.
C est aussi une blague pour ces diplomates occidentaux d oser dire a des oppopsants gabonais d etre moins violents alors qu on connait leur modele de transition democratique non violente (soutient militaire aux rebelles syrians, destruction complete de la Lybie pour ne citer que cela). Eux dont l histoire est jonchee de morts partout ou ils sont passes pour coloniser et ouvrir des nouveaux ‘marches’ sous la bienveillance d institutions democratiques mures chez eux. Et l intervention militaire francaise de 1964 qui a laisse des morts partout a libreville? Le defunt colonel Dominique Moulopo (Dieu ait son ame) a confirme que les putschistes ne voulaient pas nuire physiquement a leon mba. legionnaires en 1990? Pourquoi leu armee occupe l aeroport leon mba? pour la non violence? Et je ne parle meme pas de leurs multiples fiascos sanglants a abidjan.
Nous les gabonais pouvont leur donner des lecons d humanisme et de non violence. Pas l inverse et l histoire de leur support et protection des regimes dictatoriaux en Afrique, Asie, Amerique Latine le prouve.
Ah la politique!! et les gens passent des jours et depensent leur energie avouloir convaincre ceux qui ont deja compris!!!! ils se reconnaitront
La politique est un combat d’idées, et non pas un affrontement physique entre individus. Néanmoins,que ces rencontres (si elles sont avérées) ne nous conduisent pas vers une autre conférence nationale qui est loin d’être la priorité des gabonais en ce moment.
Quelle est la priorité des gabonais en ce moment?
les gars et les gos, laissez-moi ces soient disant opposants. Tous, ont pillé le pays. Et ils nous fatiguent les oreilles avec leur chanson de tous les jours (la conférence souveraine).
tu as raison fantomas.
Car tous ont pillé sauf ALI BONGO qui n’a jamais touché un seul francs des caisses du contribuable.Et c’est pour cette raison que tu le soutient et je t’encourage personnellement.
Et meme patience dabany n’a jamais touché l’argent du pays. Patience et son fils vivent juste des revenus issus des heritages ancestraux;
Les américains de Bechtel, dont on connait les liens avec le complexe militaro industriel US ont empoché une joli part du gateau de l’émergence. La position officielle USA-Africa, bien enrobée par le duo Clinton-Obama, ne risque pas de porter atteinte à ce partenariat économique par lequel ils sont bien content d’avoir piqué la place des français.
Les français quant à eux continuent à croire que l’Afrique est leur chasse gardée, sans rien faire de concret pour solidifier leurs bases qui s’effritent. Paralysés par leur racisme et leur inculture, et faute d’avoir la connaissance du terrain que l’ancienneté de leur implantation supposerait, ils tentent d’appliquer des recettes d’ailleurs ou d’avant, ici et maintenant, et s’enfoncent de plus en plus dans le ridicule.
Nos problèmes, seront réglés par nos solutions.
Ni lire ni ecrire de quel problemes parles tu stp?
J’entend le semmergents dire devant les camera que le pays va bien et que tout est pour le mieux au gabon. Alors ou as tu vu l’ombre d’un problème mon frere puisque tout le monde mange bien, dors bien, possède un emploi, se deplace aisement, se soigne facilement…………
Ne vient pas parler de problème la ou il n’y en a pas dés lors que les sondages d’ABO ET SON STTAF sont au mieux de leur forme.
Laissez moi toute vos belles phrases nous (PDG) on gagne tjr! Je une pense pour les idiots et idiotes qui on participe à la match de cocotier. Ils vous ont trahi et ils le ferons à chaque fois! et c just
Bonjour à tous!!!
Aucune révolution ne s’est faite si elle n’était pas l’émanation du peuple!et l’imposture est une forfaiture dont l’avenir d’un système politlque qui se veut démocratique…la liberté,la justice sont des valeurs qui ne se discute pas dans un système démocratique et elles ne sont non plus imposé par les grandes puissances(France et USA)!
ABO a pourtant soutenu les grandes puissances contre la lybie parcqu’il voulait recuperer le laico.
La roue tourne et maintenant il se retrouve dans le situation de Bagbo. Des delegations sont envoyées dans les quartiers de libreville la nuit pour sensibiliser les jeunes sur le soutient qu’on doit apporter au president.
Mais de quoi avez vous peur?
Vous avez tourner le dos à la france en faveur du rwanda et des britanique. cela sous ententd que les accords de defenses entre vous et la france sont annulés?
L’avenir nous le dira. Il est temps que ce qui est arrivé à BAgbo se reproduisent ici afin que ABO comprenne que les blancs n’ont pas d’amis. QUI tue par l’épée meurt par l’épée.
ABO n’aura pas le soutient de la rue parcqu’il n’a pas fabriqué un charles Blé goudé.
le changement dans un processus democratique voudrait dire qu’il existe au prealable un tissue democratique fiable.On ne dialogue pas avec un sourd .Si les opposants ne sont pas cinceres comme le pensent certaines gents mais ce qu’ils dennoncent ne sont -ils pas ce que vous et moi subissions touts les jours? REFLECHISSONS!