La Cemac s’explique sur la création du Gimac
Dans un communiqué publié ce 11 juillet dans le quotidien L’union, l’assemblée constitutive de la Communauté économique et monétaire de la l’Afrique centrale (Cemac) est revenu sur le processus de mise en place du Groupement interbancaire monétique de l’Afrique centrale (Gimac), en remplacement de l’Office monétique d’Afrique centrale (Omac) et de la Société monétique de l’Afrique centrale (Smac).
En vue de dynamiser le système monétique interbancaire de l’Afrique centrale, articulé autour de l’Omac et de la Smac, le Conseil d’administration de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) avait donné mandat au gouvernement de la banque centrale d’engager la réforme devant aboutir à la fusion de ces deux groupes.
«Conformément à ce mandat, le gouvernement de la BEAC a recruté un cabinet international indépendant (Deloitte Sénégal) pour faire un état des lieux et proposer une nouvelle architecture institutionnelle et fonctionnelle du système monétique de la sous-région. En interne, la Beac a mis en place un Comité de pilotage ouvert aux représentants des Associations professionnelles des établissements de crédit (Apec) de la sous-région et aux dirigeants de l’Omac et de la Smac», explique le communiqué.
Au terme de ce processus participatif, la Beac a fait le choix de proposer à la communauté financière de la Cémac la création d’un groupement d’intérêt économique dénommé Groupement interbancaire monétique de l’Afrique centrale (Gimac). «Les assisses de ce jour avaient pour objet la signature de l’acte constitutif de la nouvelle entité qui remplacera les deux organes actuels (l’Omac et la Smac). A la fin des travaux de l’assemblée constitutive, les participants ont approuvé et signé l’acte constitutif consacrant la création du Gimac», indique le texte.
Selon le communiqué, le nouvel organe ainsi créé est chargé de «la mise en œuvre de la réforme monétique interbancaire dans la sous-région. Il participe à la promotion d’une monétique de masse, à l’émergence et à la consolidation de l’intégration des pays de la Cemac». Pour rappel, la réforme institutionnelle qui a conduit à la fermeture effective de l’Omac et de la Smac découle des difficultés financières de la Smac.
En effet, en 2010, le directeur général de la Smac, le Congolais André Blaise Bolle, et son adjoint, le Gabonais Jean-Martin Reteno, ont été remerciés pour «gestion catastrophique de cette entité avec 2,7 milliards de francs CFA de pertes cumulées sur un capital initial de 3 milliards de francs». On relevait également un niveau d’endettement incompatible avec les perspectives de la trésorerie ou encore des arriérés de salaires. Une situation accablante qui avait également conduit à la mise en congé annuel du personnel de l’institution.
2 Commentaires
pourvu que celle-ci au moins fonctionne bien mieux que les autres! c’est tout ce qu’on peut souhaiter!
Cette carte est une belle innovation devant concourir à l’effectivité de l’intégration sous régionale tant recherchée. Mon seul souhait est que comme les autres innovations, celle-ci ne soit pas un feu de paille.
Ainsi, je peux oser croire qu’en zone CEMAC je peux effectuer mes opérations bancaires (retrait de fonds) sans trop de difficultés et plus besoin de me balader avec des liquidités sur moi d’un pays CEMAC à un autre.