La Cemac se dote d’un cadre renforcé pour une gestion financière et des marchés publics transparents
Douala accueille depuis le 14 janvier 2025, un atelier stratégique de deux semaines pour élaborer les textes d’application des nouveaux règlements financiers et de passation des marchés publics. Une étape essentielle dans la transformation de la gouvernance régionale.
La Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (Cemac) a lancé, le lundi 14 janvier à Douala, un atelier déterminant pour son avenir institutionnel. Durant deux semaines, les experts des six États membres, des institutions communautaires et de la Commission de la Cemac travaillent à l’élaboration des textes d’application de deux règlements fondamentaux : le règlement financier et celui relatif à la passation des marchés publics.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Plan de transformation de la Cemac, visant à renforcer la gouvernance, la transparence et l’efficacité dans la gestion des ressources publiques. Présidé par Baltasar Engonga Edjo’o, président de la Commission de la Cemac, cet atelier est présenté comme une «pierre angulaire des réformes structurelles» par les responsables communautaires présents, notamment les commissaires en charge des politiques économiques et monétaires.
Les travaux relatifs au règlement financier se concentrent sur la définition d’un cadre unifié et modernisé. Parmi les priorités, figurent : la création d’une nomenclature budgétaire et comptable harmonisée au sein des États membres ; l’établissement de règles rigoureuses de comptabilité matière et de confection des comptes de gestion ; la gestion des incompatibilités, essentielle pour préserver l’intégrité financière.
Selon Baltasar Engonga Edjo’o, «il est impératif de mettre en place des outils communs pour garantir une gestion transparente et efficace des ressources de la Cemac. Ce règlement financier est l’épine dorsale de cette ambition».
Transparence et efficacité dans les marchés publics
Le règlement sur la passation des marchés publics vise à établir des normes claires pour l’attribution des contrats. Les experts s’attèlent à définir : les modalités de désignation des membres des commissions des marchés ; les missions et règles de fonctionnement de ces commissions ; des mécanismes pour assurer l’équité et la compétitivité dans les procédures d’attribution. «Les marchés publics constituent un levier stratégique pour le développement économique de notre région. Ils doivent être exempts de pratiques douteuses et reposer sur des principes d’équité et de transparence», a déclaré un commissaire de la Cemac.
Cet atelier, qui se poursuivra jusqu’au 25 janvier 2025, est un effort collectif pour doter la Cemac d’un arsenal juridique adapté aux enjeux contemporains. L’objectif final est de garantir une meilleure allocation des ressources, d’améliorer la gouvernance et de promouvoir une gestion efficiente des finances publiques dans une région aux défis multiples.
Les recommandations issues de ces travaux devraient être soumises à l’approbation des instances dirigeantes de la Cemac dans les prochains mois. Si elles sont adoptées, elles marqueront une avancée majeure pour l’intégration économique et monétaire en Afrique centrale. «Ces textes représentent plus qu’un cadre réglementaire. Ils incarnent notre vision d’une Cemac forte, transparente et au service de ses populations», a conclu Baltasar Engonga Edjo’o.
0 commentaire
Soyez le premier à commenter.