La bretelle Arboretum de Sibang-SGA « oubliée » par les services de l’État?
Pourtant vue par de nombreux automobilistes comme une voie de contournement pour sortir au PK 9, ceci au regard de l’embouteillage qui encombre souvent la route nationale N°1, du PK 5 au PK 9, la bretelle reliant l’Arboretum de Sibang à la SGA, qui devrait être réhabilitée avant la CAN 2012, a simplement vu ses travaux abandonnés.
Sur ce qui reste de chantier pourtant engagé, l’on aperçoit du gravier entassé et qui commence à être envahi par de hautes herbes. Aucun engin des travaux publics n’est plus stationné sur les lieux. Que s’est-il passé pour qu’on en arrive là ?
Les riverains de cette zone expliquent, pour leur grande majorité, que l’incompétence de l’entreprise adjudicataire des travaux en est la cause. Pour eux, la structure ERTP qui avait été commise à la tâche n’était pas qualifiée pour exécuter ce genre de grands travaux. Conséquence, au fil des tergiversations, le marché leur a été retiré. Seule fausse note aucune autre entreprise ne s’est plus pointée pour relayée ERTP.
Les travaux qui auraient dû faire partir de ceux réalisés dans le cadre de la Coupe d’Afrique des nations de football (CAN 2012) que le Gabon a co-organisée entre Janvier et février 2012 ont été abandonnés. Ici, désormais, les voitures se livrent à de vrais zigzags, entre de gigantesques nids-de-poule qui s’agrandissent de jour en jour.
Lorsqu’il pleut, explique un habitant du coin, il est impossible de passer par là à pied. «Après la pluie, cette zone devient un véritable bourbier puisqu’il y a beaucoup de véhicules qui passent. Nous sommes obligés d’attacher nous chaussures dans de grands sachets avant de traverser pour ne pas les salir», a-t-il expliqué.
Il poursuit en indiquant que lorsqu’il y a trop de soleil, c’est un autre calvaire. «Le soleil apporte aussi sa part de problème. Les voitures soulèvent la poussière qui se dépose dans les maisons aux alentours. Ce qui est sûr, c’est que ça apporte aussi des maladies», a-t-il précisé.
D’autres par contre pensent qu’il y a absence d’une vraie volonté politique pour faire en sorte que les choses aillent bien dans le pays. En cela, ce serait plutôt le non-paiement de la ERTP qui était à l’origine des tergiversations.
«Si c’était une affaire d’incompétence, pourquoi l’État n’a-t-il pas fait que ces travaux soient repris par Colas comme ça été le cas avec la voie reliant l’hôtel de la CAN à l’Arboretum ?», a interrogé un quinquagénaire qui traversait cette zone.
Sachant que cette route mène également à l’hôpital d’instruction des armées Omar Bongo Ondimba, l’une des meilleures structures sanitaires du pays, il est plus qu’urgent que le gouvernement de mission s’y penche. «Ce qui fera l’émergence du Gabon, ce sont ces petites routes qu’on néglige», a affirmé la quinquagénaire.
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