Karaté : À 82 ans et après 49 ans à la tête du Dojo du samouraï, André Groisillier passe la main
Fondateur du Dojo du samouraï qu’il dirige depuis 49 ans, André Groisillier a confié les rênes du club de karaté à un de ses élèves, le 3 avril à Libreville. Ancien président de la Fédération gabonaise de karaté-Do et arts martiaux affinitaires (Fegakama), Jean-Yves Anguilet aura désormais la lourde mission de diriger cette association sportive qui a formé plus de 3000 karatékas, dont une cinquantaine de ceintures noires.
C’est une page de l’histoire du Dojo du samouraï qui vient de se tourner. Âgé de 82 ans et fondateur de ce club de karaté dont il était à la tête depuis 49 ans, André Groisillier, 7e dan shotokan ryu, expert fédéral, a décidé de se mettre en retrait et passer la main. Le passage de témoin a eu lieu au cours d’une cérémonie sobre organisée le 3 avril au sein du dojo, situé dans le troisième arrondissement de Libreville. «Le passage de témoin est un processus courant dans les arts martiaux. J’ai fondé le Dojo des samouraïs en 1972. Après 49 ans de travail et de formation, il est normal de prendre ma retraite. D’autant que je viens d’avoir 82 ans. Mais je pratique toujours le karaté, car c’est ça qui me fait vivre et me maintient en bonne santé», a déclaré André Groisillier.
Poursuivre l’œuvre d’André Groisillier
Le maître en arts martiaux de nationalité française et marié à une Gabonaise a passé le flambeau à un de ses élèves, ancien président de la Fédération gabonaise de karaté-Do et arts martiaux affinitaires (Fegakama). «C’est une valeur sûre», a déclaré André Groisillier à l’endroit de son successeur, très honoré de reprendre le flambeau.
«L’histoire du Dojo du samouraï se résume à 50 ans de développement de karaté par maître André principalement, qui a formé nombre important de karatékas tout en jouant un rôle fondamental auprès des différentes instances de la discipline. Je suis très ému de reprendre le flambeau, car le maître me confie son bébé, sa réalisation. Je prends cela avec beaucoup d’émotion et de joie. C’est un peu une reconnaissance envers ma modeste personne», a confié Jean-Yves Anguilet.
Le nouveau responsable a confié que son objectif est de préserver l’esprit du samouraï, qu’elle perdure au-delà d’André Groisillier. «Nous n’allons pas oublier le travail qu’il a fait. Il est en retrait certes, mais il sera toujours présent au sein du dojo parce que son œuvre ne s’effacera jamais», a affirmé Jean-Yves Anguilet. Au titre des chantiers prioritaires, ce dernier a annoncé des travaux d’aménagement de la salle principale du dojo dans quelques mois.
«La salle a besoin d’une transformation et être dotée en matériel. L’idée est de développer le nombre d’activités qui vont y être pratiquées. Actuellement nous avons le karaté, la boxe américaine. Nous voulons ouvrir la salle à toutes les disciplines qui voudront partager cet espace», a-t-il expliqué.
3000 karatékas formés sans accompagnement de l’État
Le Dojo du samouraï a formé plus de 3000 karatékas, dont une cinquantaine de ceintures noires. Accueillant une trentaine d’élèves par séance, le club a dû revoir ses ambitions à la baisse en raison de la crise sanitaire.
«L’activité fonctionne de manière très réduite. Par exemple, les cours de karaté pour les adultes n’ont plus lieu depuis plusieurs mois, car nous sommes tenus de respecter les mesures restrictives édictées par le gouvernement. Et nous allons fonctionner en sous-régime comme ça jusqu’à ce que la situation sanitaire s’améliore. Actuellement, les cours de karaté pour enfants et ceux de self-défense continuent dans le respect des mesures barrières. L’idée est que les activités ne s’estompent pas, même si elles tournent au ralenti», a indiqué Jean-Yves Anguilet.
En dépit de son importance dans le développement du karaté au Gabon, le Dojo du samouraï ne bénéficie pas de l’accompagnement de l’État. «Nous attendons que les autorités reconnaissant le travail qui est fait par les associations, en l’occurrence la nôtre. Il nous revient aussi d’aller devant les autorités pour leur montrer ce que nous faisons, notamment pour les jeunes», a souligné Jean-Yves Anguilet, accompagné par une «formidable équipe» composée notamment de quatre instructeurs de karaté.
9 Commentaires
Mon petit frère André Groisillier, merci pour ta présence en terre gabonaise. Merci pour toutes ces années données pour former les gabonais au karaté. L’un de les enfant à été formé dans ton club. Je te suis extrêmement reconnaissant pour tant de dévouement à la formation de nos jeunes gabonais au karaté. Tu es aussi la preuve d’une belle intégration, en tant que français, en terre gabonaise. Que Nzame te protège ainsi que tous ceux qui te sont chers. Amitiés.
Ca c’est vraiment très touchant, ai un bon retrait Maître André , que Dieu vous bénisse 👏🙏😀
Mes salutations de loins des États Unis , Milad 😀
Oss sensei.Profond respect
Même l’ambassade de France ne peut pas aider ce compatriote pour rénover son club ? Ou bien c’est parce qu’il épouse une gabonaise que ça pose des problèmes ? En tout cas, félicitations à ce Mr et à la passation faite à cet entraîneur gabonais. Au moins ici on oublie les tensions liées à la politique avec la francafrique. Bonne continuation au club.
il est vrai que l’ambassade de france n’a que ça à foutre, d’aller rénover des dojo de karaté d’un vieillard de 82 ans, elle devrait aussi laver les chiottes des vieux de 78 ans qui ont une salle de bal, ou je sais pas, réparer les toitures d’une vieille de 94 ans qui à une discotheque ???..
ah mais non, il faut que le conjoint soit gabonais, pardon, sinon, c’est clair que c’est du racisme pur.
Oh la,on se calme!
Merci pour cette réponse franche et directe . Il faut arrêter cette perpétuelle quête de perfusion. Chacun son rôle
Bonne retraite ..encore merci pour ces cours et conseils a partir de 1972…ne change rien….porte toi bien …que le Dieu des Arts Martiaux veille sur toi et ta famille
merçi pour le partage.