À quelques semaines de la tenue du Conseil supérieur de la magistrature et au moment où des querelles sont enregistrées chez les magistrats qui, eux-mêmes, sont soupçonnés de partialité par des avocats, le chef de l’État a invité les présidents des Cours du Gabon à rester attachés au droit.

Le président de la Transition et le chef de la délégation des présidents des Cours du Gabon, le 6 juin 2024 au Palais. © Com. présidentielle

 

Au Gabon, l’institution judiciaire à fort à faire avant de regagner la confiance de l’opinion qui l’accuse d’avoir plus servi les intérêts du régime Bongo des dernières décennies que ceux des populations. Et les querelles internes chez les magistrats comme récemment à Port-Gentil, tout comme l’imbroglio né autour du troisième procès de Brice Laccruche Alihanga, ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo, ne sont pas de nature à rassurer les Gabonais sur la sérénité de la justice. Or, le général Brice Clotaire Oligui Nguema s’attend à ce que cette perception des choses change.

Jeudi 6 juin, lors de sa rencontre avec les présidents des Cours du Gabon conduits par Dieudonné Aba’a Owono, président de la Cour constitutionnelle, le président de la Transition a revêtu son costume de président du Conseil supérieur de la magistrature dont les travaux sont annoncés pour les prochaines semaines. Au cours de cette réunion préparatoire, le chef de l’État «a tenu à donner son appréciation sur le fonctionnement du système judiciaire de notre pays», rapporte la Communication présidentielle. Et il n’est pas totalement satisfait. Mieux, il a appelé à plus d’efforts, y compris dans les décisions de justice rendues au nom du peuple gabonais.

Il a notamment insisté auprès des présidents de la Cour des comptes, du Conseil d’État, de la Cour de cassation et de la Cour constitutionnelle sur «la nécessité pour tous de contribuer à la construction d’une justice équilibrée». Il les a enjoints «au respect strict des règles de droit en vigueur dans notre pays».

 
GR
 

1 Commentaire

  1. messowomekewo dit :

    Les magistrats ne semblent pas correctement formés. Ils ne semblent même pas se souvenir qu’ils rendent la justice au nom du peuple gabonais, tant de désinvolture lors des audiences où pour un oui ou pour un non comme on dit au quartier, une audience est renvoyée à une date ultérieure. Les usagers sont traités avec une condescendance surprenante, peu importe qui ils sont. Comme dit un bon petit « tout est à refaire » au niveau de la justice, à commencer par la formation, les magistrats ne sont pas au niveau attendu pour une justice sans soupçons…

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