Justice : Ali Bongo contre L’Aube, le 28 juillet
Le tribunal de Libreville procédera, le 28 juillet 2016, à la réouverture des débats du procès opposant le président de la République à nos confrères.
En réponse à la sollicitation de Me Paulette Oyane Ondo, la Cour d’appel de Libreville a consenti à ouvrir de nouveau le procès entre Ali Bongo et nos confrères de L’Aube. L’audience aura lieu le 28 du mois courant. Cette démarche se fonde sur le fait que l’affaire, mise en délibéré le 6 mai dernier, ait connu son épilogue «sans que son client n’ait été cité à comparaitre, en violation de l’article 22 du Code de procédure civile».
Ali Bongo, de par sa fonction, jouit d’une immunité qui le met à l’abri des poursuites judiciaires et le place d’emblée en position asymétrique vis-à-vis des autres justiciables. Pour le président exécutif du Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG), cette immunité est l’équivalent d’un véto. «De ce point de vue, le chef de l’État qui, par sa fonction est en principe un modèle de moralité, ne peut utiliser sa position privilégiée et abuser de son immunité pour ester fréquemment en justice tous azimuts contre ses concitoyens qui n’ont pas eux, la possibilité de se défendre au cours des procès où le principe du contradictoire est inexistant», a estimé Georges Mpaga.
Nos confrères de L’Aube ont écopé d’un an de prison chacun dont six mois fermes et 500 000 francs d’amende pour l’un et, deux mois fermes et une amende d’un million de francs pour l’autre. Le journal, quant à lui, a été condamné aux dépens. Il doit payer les dommages et intérêts à la victime. «Il faut que tout le monde vienne m’écouter», avait-lancé l’avocate de la défense, affirmant que la justice ne lui donnera pas forcément raison. «Je ne crois pas à notre justice», aurait-elle affirmé au site d’information Gabonactu.
2 Commentaires
Houpiiiiihh, nous serons tous au tribunal vendredi prochain. Cependant, l’issue de ce procès ne fait l’ombre d’aucun doute. C’est une proche d’Ali Bongo qui est à la tête de la Cour d’Appel de Libreville. Il s’agit de Paulette Ayo Mba épouse Akolly. Cette magistrate fait partie de ceux qui, après la sortie du livre de Pierre Péan, à la fin de l’année 2014, avaient tenu à soutenir que le chef de l’Etat actuel était bel et bien le fils d’Albert Bernard Bongo et de Marie-Joséphine Kama Dabany. Logiquement L’AUBE va écoper d’une peine de prison à perpétuité.
Le MERCREDI 27 juillet, le président de la République sera face à Echos du Nord. Encore une fois de plus, le Chef de l’Etat a une dent contre les journalistes dans son pays