Justice administrative : le Conseil d’État réaffirme son engagement pour une justice de probité
Le Conseil d’État a tenu ce mardi 29 octobre 2024 une audience solennelle présidée par le Premier président Apoungo Andréa veuve Amvane, cérémonie qui marquait l’installation de deux magistrats nouvellement promus. Cette occasion solennelle a permis de rappeler les enjeux de la justice administrative dans un contexte de restauration institutionnelle.
Plus haute juridiction administrative de la République, le Conseil d’État a accueilli ce mardi deux nouveaux hauts magistrats : Sylvain Serge Ikapitte, promu président de chambre, et Antonela Ndembet épouse Damas, nommée commissaire général adjoint à la loi. Sous l’égide du Premier président Apoungo Andréa veuve Amvane, l’audience s’est tenue en présence de nombreux hauts responsables de la magistrature et des institutions républicaines, parmi lesquels le ministre de la Justice, le ministre de la Réforme des institutions et le président de la Cour constitutionnelle.
Dans son allocution, le Premier président Apoungo a mis en lumière l’importance de cet événement pour la continuité et la crédibilité de la justice administrative, en rappelant la «lourde et délicate mission» des magistrats dans un contexte de renouveau institutionnel. «Rendre la justice est un exercice républicain qui prend tout son sens au moment où notre pays œuvre pour la restauration des institutions. C’est pourquoi chacun de nous doit se remettre en question, faire mieux et faire plus que l’année judiciaire écoulée afin d’envisager une année de progrès et de probité», a-t-elle déclaré.
La cérémonie a également été marquée par le discours d’Anita Edwige Mebiame, Commissaire général à la Loi, qui a rappelé aux magistrats leur rôle crucial dans la construction d’une jurisprudence solide et respectueuse des droits. S’adressant aux promus, elle a insisté sur la gravité de leur mission et les défis qui les attendent. «Vos décisions ou vos conclusions doivent être rendues dans des délais raisonnables, selon votre seule conscience et dans le cadre d’une liberté totale, car c’est dans ce sens que doit se dégager l’extrême richesse acquise tout au long de vos carrières», a-t-elle affirmé avec gravité.
Au-delà de l’aspect protocolaire, cette cérémonie visait à rappeler l’exigence de neutralité, de rigueur et de responsabilité des magistrats, autant de valeurs fondamentales pour le bon fonctionnement de la justice gabonaise. En conférant à Sylvain Serge Ikapitte et Antonela Ndembet ces hautes fonctions, le Conseil d’État réaffirme son engagement à garantir l’impartialité et la probité dans le règlement des différends entre l’État et ses citoyens.
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