Ce jeudi 4 juillet s’ouvrent dans le Grand Libreville les premières journées scientifiques et professionnelles sur l’entrepreneuriat (JSPE). Des travaux ambitieux articulés autour de six tables rondes et une dizaine d’ateliers qui déboucheront sur l’élaboration d’un plan d’action à soumettre aux autorités de la Transition. Un livre blanc qui sera proposé à Brice Clotaire Oligui Nguema pour rendre l’écosystème entrepreneurial dynamique après les échecs du passé.

Les organisateurs lors de la conférence de presse, le 2 juillet 2024. © GabonReview

 

Attendues par un peu plus de 600 entrepreneurs et futurs entrepreneurs déjà inscrits pour participer aux travaux, les premières journées scientifiques et professionnelles sur l’entrepreneuriat (JSPE) s’ouvriront ce jeudi 4 juillet à l’Université internationale de Libreville (UIL). Jusqu’au 6 juillet, ont fait savoir les organisateurs lors d’une conférence de presse le 2 juillet, les participants seront entretenus autour de six tables rondes et une dizaine d’ateliers qui aborderont les questions liées aux secteurs prioritaires arrêtés par les autorités de la Transition ainsi que la culture entrepreneuriale.

Les organisateurs entendent au sortir de ces journées, accompagner les pouvoirs publics grâce à la mise en place d’un plan d’action qui sera proposé au président de la République et aux membres du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) pour l’accompagnement des entrepreneurs aussi bien en matière de financement que de développement des idées. Alors qu’au Gabon plusieurs programmes et messes ont souvent été organisés pour booster l’entrepreneuriat, les organisateurs entendent faire mieux que le passé. Ils ont à juste titre, choisi de réunir à cette occasion universitaires, patronat, entrepreneurs, banquiers, administration fiscale et autres professionnels pour développer des idées.

Tous les acteurs de l’écosystème réunis

«C’est l’occasion unique donnée à tous les acteurs de s’asseoir autour d’une même table pour regarder toutes les problématiques et rendre dynamique l’écosystème entrepreneurial», estiment les organisateurs selon qui, il sera question de réfléchir sur comment structurer de façon efficace et efficiente l’écosystème afin de permettre que l’entrepreneuriat au Gabon se développe et de créer des champions nationaux. L’entrepreneuriat, rappellent-ils, «est le moteur de la croissance économique». Alors que des études statistiques montrent que près de 80% des emplois sont créés par des PME à travers le monde, à l’ère de la restauration ils entendent profiter du changement de management au sommet de l’État.

Ce, pour restructurer l’écosystème entrepreneurial et permettre aux jeunes entrepreneurs de se développer dans un contexte où, environ 100 000 jeunes gabonais ont récemment déposé des dossiers à la Fonction publique. «La Fonction publique ne peut plus être une valeur d’ajustement contre le chômage au Gabon», estiment les organisateurs qui rappellent que le Gabon compte cette année 23 000 nouveaux bacheliers. Des potentiels demandeurs d’emploi dans le pays où, chaque année environ 20 000 jeunes se lancent à la recherche d’un emploi. «L’espoir pour nous c’est l’entrepreneuriat. Pour que cela puisse être effectif, il faut que les acteurs puissent se parler de manière franche», affirment-ils soulignant tout l’intérêt des JSPE.

Photo de famille au terme de la conférence de presse. © GabonReview

Accompagnement sur deux ans

Entre délais de création d’entreprises posant toujours problème dans le pays et inquiétudes quant au paiement des impôts, les organisateurs promettent que les personnes ressources à l’instar des directeurs généraux de l’ANPI-Gabon et des Impôts participeront aux travaux pour édifier les entrepreneurs. «Au sortir de ces travaux, nous aurons l’opportunité unique de soumettre aux plus hautes autorités un plan d’action qui est clair avec des recommandations qui viennent des différents acteurs», insistent les organisateurs. «Les décrets pourront être pris et d’ailleurs, en période d’intersession où le président la République légifère par ordonnance, ça peut être une occasion rapide de mettre en œuvre ces recommandations qui sortiront de ces  trois journées», notent-ils.

Si les organisateurs entendent donc sortir de ces journées avec un nouveau modèle économique proposé aux jeunes, ils rappellent qu’un challenge est un prévu dans le cadre de ces journées. Un concours de plan d’affaires qui récompensera les dix meilleurs projets. Affirmant que plusieurs jeunes ont déjà déposé leurs projets pour concourir, ils ont indiqué les entrepreneurs primés, bénéficieront d’un accompagnement sur 2 ans. Le temps «de permettre à l’entreprise de se mettre en place et e laisser passer la phase critique pouvant aboutir à son décès». Après cette première édition, ils espèrent organiser bien d’autres éditions.

 
GR
 

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