Journée mondiale sans tabac : SOS Tabagisme Gabon sensibilise les étudiants de l’USS

À l’occasion de la Journée mondiale sans tabac, SOS Tabagisme Gabon a procédé ce mercredi 31 mai à la sensibilisation des jeunes de l’Université des sciences de la santé (USS) à Owendo. L’ONG a également saisi cette occasion pour interpeler le gouvernement afin de réduire le système de distribution des cigarettes qui nuisent gravement à la santé des populations.

Un membre de SOS Tabagisme Gabon sensibilisant deux étudiantes de l’USS, le 31 mai 2023 à Owendo. © Gabonreview

À l’instar de la communauté internationale, le Gabon a célébré ce 31 mai 2023, la Journée mondiale sans tabac, sous le thème «Cultivons des aliments, pas le tabac». Cette journée a permis à l’association SOS Tabagisme Gabon de sensibiliser les jeunes à l’intérieur et aux alentours de l’Université de sciences de la santé (USS) dans la commune d’Owendo. Elle s’est engagée à promouvoir la loi sur l’interdiction de fumer du tabac dans les lieux ouverts au public en République gabonaise avec l’installation des plaques de «Zone non-fumeur» au sein de l’établissement.

Selon le président de SOS Tabagisme Gabon, Anthony Mba, le thème de cette année est important pour démontrer que le tabac de sa culture à sa production est un danger et une menace pour la santé. «C’est le seul produit dont l’objectif est de fuir à son consommateur. Toutes les substances contenues dans un bâton de cigarette nuisent à la santé du corps humain. Il s’agit du monoxyde de carbone, du goudron et de la nicotine qui sont des substances extrêmement nocives», a déclaré Anthony Mba.

La plaque non-fumeur à l’entrée de l’USS et la sensibilisation au tour de l’établissement. © Gabonreview

Au Gabon, des dispositions légales protègent contre le tabagisme, mais tout ce qui est fait par le gouvernement n’est pas encore suffisant pour non seulement permettre aux fumeurs d’arrêter ou de réduire la consommation. «C’est pourquoi l’ONG SOS Tabagisme demande au gouvernement d’interdire la vente de cigarette par bâton parce que c’est un moyen pour les jeunes d’accéder à la cigarette. Deuxièmement, d’augmenter le prix du paquet de cigarettes, car il est tellement accessible que tout le monde et les jeunes peuvent avoir facilement accès. Et en fin, nous souhaitons que le gouvernement réduise le système de distribution de la cigarette», a-t-il indiqué. D’après lui, le tabac est vendu devant toutes les portes des maisons et est plus accessible que tout.

Pour la vice-présidente de la mutuelle de l’USS, Prisca Maeva Ogowet, cette sensibilisation est importante, car les jeunes aujourd’hui fument par passion, par plaisir et par suivisme, oubliant que tout ce qu’ils consomment n’est vraiment pas bon pour l’organisme. « Beaucoup ont tendance à oublier qu’il est strictement interdit de consommer toutes formes de tabacs en milieu public. J’encourage beaucoup les étudiants à se détourner de cela. C’est vrai, c’est un plaisir, un buzz pour certains d’attraper une cigarette ici. Ils se sentent grandis, mais au fond on se sent grandi pour mourir plus rapidement, pour aller à l’hôpital prendre des médicaments », a expliqué Prisca Maeva Ogowet avant d’ajouter : «je sensibilise non seulement les étudiants, les plus jeunes et surtout les adultes parce que l’exemple vient d’en haut, que ce n’est pas bon pour la santé de fumer. Il faut penser à l’exemple à montrer aux plus jeunes, car cela a des répercussions à long terme».