Journée internationale des veuves 2023 : «Des verrous administratifs doivent sauter», ordonne Ali Bongo
La Journée internationale des veuves, organisée le 23 juin de chaque année depuis 2011, a été célébrée, le 19 juin à Libreville. La première dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba, s’est mobilisée aux côtés de son époux, le président de la République Ali Bongo Ondimba, du gouvernement, avec des acteurs de la société civile, autour de la «reconnaissance des droits successoraux : Comment ça marche ?» Au terme de la cérémonie, un document contenant des recommandations a été remis au chef de l’État visant à améliorer les droits de succession après la disparition d’un conjoint.
Trois jours avant la date officielle, le Gabon a célébré le 19 juin la Journée internationale des veuves. À la présidence de la République, en présence des experts des questions de genre, des acteurs de la société civile, des décideurs et des partenaires internationaux, la Première dame, Sylvia Bongo Ondimba, et les différents intervenants se sont appesantis sur les droits successoraux, expliquant comment ça marche, avant la remise des recommandations issues des ateliers relatifs à ces problématiques au président Ali Bongo Ondimba.
De nombreuses femmes dans le monde et au Gabon en particulier, à la perte dévastatrice d’un partenaire, font souvent face à un combat de longue haleine pour leurs droits fondamentaux et leur dignité. Face à cette situation, à la suite d’un plaidoyer entrepris par la Première dame du Gabon, par l’entremise de la diplomatie gabonaise, cette Journée internationale a été instituée par l’Assemblée générale des Nations Unies, le 21 décembre 2010. Elle se célèbre tous les 23 juin depuis 2011 afin de rappeler le combat et les efforts à faire pour la dignité des veufs, veuves et orphelins.
«Cette situation est intolérable»
Pour cette année, Ali Bongo invite et insiste à davantage assurer plus de sécurité aux veuves et aux orphelins d’autant que le constat est accablant. «Chaque semaine dans notre pays, a-t-il dit, des veuves sont victimes de spoliations, jetées hors de leurs maisons, laissées sans le sou». «Cette situation est intolérable. Je ne saurais d’ailleurs pas la tolérer», a-t-il mis en garde.
Profitant de cette occasion et rappelant que cet événement de déroule à quelques jours de la 13e édition de la Journée internationale de la veuve, il a appelé à un sursaut, indiquant que «des verrous administratifs doivent sauter». «Un meilleur accompagnement des veuves concernées doit être envisagé. Des failles dans notre droit, notamment successoral, doivent être comblées pour que demain, à la douleur de la perte d’un époux, ne viennent plus s’ajouter d’autres malheurs», a préconisé le chef de l’État.
Le document reçu par le président Ali Bongo, issu des ateliers organisés par plusieurs partenaires à l’initiative de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba, entre le 9 et le 14 juin dernier, revient sur le parcours successoral en faveur des conjoints survivants. Il contient des recommandations en rapport avec les obstacles d’ordre juridique, administratif et financier auxquels les ayants droit font face, au moment de la succession. Des idées renforcées par les experts lors du panel consacré à la question au palais.
«Des familles entières qui se déchirent»
Et Sylvia Bongo Ondimba d’indiquer qu’«aujourd’hui, nous disposons d’assez de recul pour dresser un bilan éclairé de la situation des veuves dans notre pays».
Si elle fait noter qu’il y a eu de la sensibilisation, que le circuit du conjoint survivant a été amélioré et que des veuves et des orphelins ont été rétablis dans leurs droits, elle fait remarquer que «des résistances subsistent». «Il est question de familles entières qui se déchirent, de documents administratifs volés ou détruits pour priver les ayants droit de leurs dus. Il est question de tentatives de spoliation, de blocages organisés du processus successoral, de lenteurs administratives ou judiciaires. Il est question de multiples méfaits illégaux et condamnables qui exposent les conjoints survivants et leurs enfants à la vulnérabilité, à l’injustice, à la perte de repères hypothéquant ainsi leur avenir», a-t-elle dénoncé.
Elle a donc tenu à interpeller, à dénoncer, mais aussi et surtout pour impulser, grâce à chacun, la construction d’une société plus solidaire, plus équitable. «Nous avons à remplir un devoir de vigilance et de réparation envers ces veufs et ces veuves, envers ces orphelins et ces orphelines qui continuent de m’adresser de nombreux messages, qui ne cessent de m’alerter sur les difficultés rencontrées encore et encore sur le parcours de la succession», a déclaré la Première dame.
La Fondation Sylvia Bongo vise une vaste mobilisation nationale pour faciliter l’accès au parcours successoral et pour présenter les avancées juridiques et administratives. Elle organisera également des causeries éducatives avec, au centre, les populations.
1 Commentaire
Ali Bongo ta démagogie est intolérable. Dommage que des gabonais maboules restent là à jouer ton jeu? On attend depuis 10 ans que le Pozzo Di Borgio qui a couté 65 milliards au contribuable accueille l’ambassade du Gabon à Paris. On attends toujours que tu lègues ta part d’héritage à la jeunesse gabonaise 9 ans après pour les orphelins, fils de ses veuves aient plus de ressources pour réussir sans leurs pères. On attend les 5000 logements/an depuis 13 ans alors que la crise du logement rends la vie des veuves de plus en plus misérable. On attend toujours les vols à 15000 vers Port-Gentil avec ta compagnie Flyafrica pour que les déplacements à l’intérieur du pays ne coutent plus à la veuve le peu d’argent qui lui sert à manger avec ses enfants. Ali Bongo où est le miracle du développement donné par tes nombreuses agences? Ali Bongo ouu sont les universités de Mouila et D’Oyem?