En marge de la journée porte-ouverte organisée par le ministère de l’Intérieur, à l’occasion de la Journée internationale de Prévention des catastrophes célébrée ce 13 octobre, le directeur général de la Prévention civile, Matoumba Diyabi, s’explique sur la portée de cette manifestation.

Matoumba Diyabi, directeur général de la Protection civile du Gabon, le 13 octobre 2016 à Libreville. © Gabonreview

Matoumba Diyabi, directeur général de la Protection civile du Gabon, le 13 octobre 2016 à Libreville. © Gabonreview

 

Gabonreview : Quel sens donner à cette cérémonie consacrée à la prévention des catastrophes d’autant plus que le Gabon en est très souvent victime ?

Matoumba Diyabi : A l’instar de la communauté internationale, aujourd’hui, nous célébrons la Journée internationale de la prévention des catastrophes. Le 13 octobre de chaque année, nous nous y attelons dans le but de rappeler à la population les mesures, non seulement que l’Etat prend, mais qu’elle-même doit prendre pour essayer de diminuer, sinon, atténuer ce phénomène. Le thème d’aujourd’hui est «vivre pour raconter». Il est question de dire tout au long de cette journée ce que nous faisons allant dans le cadre de Sendai (Japon) qui est un cadre adopté par le Gabon comme par 186 pays en 2015. Il s’agissait de fixer un autre cadre pour remplacer celui de Yogo, qui lui, a orienté la gestion et la politique des catastrophes depuis 2005. Celui de Sendai va jusqu’à 2030 et 2016 va être le lancement d’une nouvelle campagne qui va mettre en pratique chacun des objectifs de Sendai. Il y en a une quinzaine, si je ne m’abuse. Autour de ces objectifs, nous pouvons retenir un seul élément : c’est le renforcement de la résilience face aux catastrophes. C’est à dire que ce qui nous a causé du tort en 2016 ne devra plus l’être en 2017 et ainsi de suite.

Dans le cas du Gabon, avez-vous associé les populations victimes de ces catastrophes à ces manifestations ?

Bien sûr ! Normalement, c’est une journée portes-ouvertes. Vous voyez bien que même si nous nous retrouvons dans un cadre sécuritaire, les portes sont ouvertes au grand public et ça, c’est pour un premier jet, parce que dans l’avenir nous irons vers le grand public, dans les grands espaces, dans les grands carrefours pour, justement, toucher les populations victimes de ces sinistres.

Il y a la question des inondations et des éboulements de terrains qui reviennent chaque année en saison de pluies. Qu’est-ce que la Protection civile fait pour éviter ces types de catastrophes ?

Ce qu’on peut déjà dire c’est que le Gabon n’est pas en marge de tout ce qui se fait ailleurs. Aujourd’hui on parle de l’ouragan Mathew qui a dévasté une bonne partie d’Haïti. Le Gabon est aussi exposé à ces phénomènes. Vous avez vu ce qui s’est passé à Lambaréné et à Franceville. Le gouvernement va toujours au chevet des populations pour essayer d’atténuer. Qu’est-ce que nous pouvons faire? C’est de faire ce que nous faisons-là. C’est à dire la sensibilisation. Nous avons suivi une simulation sur l’incendie. L’incendie domestique peut-être évité si et seulement on prend certaines précautions. Et nous, notre rôle est de sensibiliser les populations à travers les brochures que nous avons distribuées et à travers les médias qui sont un grand relai pour notre cause et je pense que notre souci c’est de sensibiliser pour éviter le pire.

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. yonbibi dit :

    ben le pire est deja arrivé non ?

  2. Axelle MBALLA dit :

    Le pillage des élections par une ploutocratie sanguinaire est la première catastrophe naturelle du Gabon.

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