Journée économique : Restaurer la confiance entre l’Etat et les opérateurs économiques
Le ministère de l’Economie a organisé, le 7 février à Libreville, l’édition 2018 de la Journée économique. Une initiative dont l’ambition est de restaurer la confiance entre les opérateurs économiques et l’Etat.
Régis Immongault exposant à l’ouverture de la Journée économique pour instaurer la confiance entre l’Etat et les opérateurs économiques. © Gabonreview
L’édition 2018 de la Journée économique s’est tenue le 7 février à Libreville. De nombreux opérateurs économiques et autres acteurs de l’environnement des affaires ont pris part à cette rencontre pour des échanges et débats censés restaurer la confiance entre l’Etat et les opérateurs économiques.
Ouvrant cette journée, le ministre de l’Economie, Régis Immongault, a exposé sur l’évolution récente de l’économie gabonaise, ainsi que sur les perspectives macroéconomiques à court et moyen terme. Globalement, son message visait à doper le moral des milieux des affaires et à rétablir la confiance des opérateurs économiques en l’économie gabonaise.
Evolution récente
On notera d’emblée que la baisse des prix des matières premières a entrainé un ralentissement de la croissance de l’économie nationale passée de 5,3% en 2012 à 0,7% en 2017, tandis que dans la Communauté économique de l’Afrique centrale (Cemac), elle est passée de 5,2% en 2012 à 0,4 en 2017. De même la baisse des prix des matières premières s’est traduite par une détérioration des comptes publics au Gabon et dans la zone Cemac. Les déficits publics (-3,6% du Produit intérieur brut –PIB- au Gabon) se sont creusés sous l’effet de la baisse des prix du pétrole, induisant une augmentation du stock de la dette, a expliqué le ministre de l’Economie. Quant à l’évolution de la dette, elle est passée de 34% du PIB en 2014 à 64% en 2016. Et en 2017, le taux d’endettement s’est également accru pour se situer à 59%.
Instantanés. © GabonreviewMalgré ces chiffres, a relevé Régis Immongault, «le processus visant à favoriser la diversification de l’économie gabonaise, entamé depuis 2010, a permis de renforcer la résilience de l’économie nationale et ainsi maintenir une croissance positive en 2017». Une croissance positive, mais en déclin depuis 2015, notamment soutenue par l’émergence des secteurs industriel et tertiaire. Selon le membre du gouvernement, l’amélioration de la résilience résulte du processus de transformation structurelle engagée depuis 2010. «Le Gouvernement a entrepris d’accélérer le rythme des reformes afin de recréer une dynamique de croissance économique inclusive», a-t-il dit.
D’où le Plan de relance de l’économie (PRE) pour l’équilibre des finances publiques, la relance et diversification de l’économie et la réduction de la pauvreté. Dans ce contexte, le gouvernement a mis en œuvre d’importantes réformes visant à améliorer l’environnement des affaires. Les actions récentes engagées par le gouvernement concernent l’amélioration du cadre fiscal et règlementaire pour les entreprises ; la mise en place d’un programme pour améliorer l’employabilité des jeunes avec le soutien de la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque mondiale, et la poursuite des efforts d’apurement de la dette domestique.
Perspectives macroéconomiques
Dans son exposé, le ministre de l’Economie a indiqué que les perspectives macroéconomiques internationales vont s’améliorer en 2018. «Les perspectives optimistes de croissance observées à la fin 2017 vont se confirmer en 2018, portées par le rebond du commerce international, de l’investissement et des de politiques conjoncturelles accommodantes», a-t-il expliqué. En conséquence, a-t-il ajouté, la reprise de la croissance mondiale devrait stimuler considérablement le commerce international, ce qui devrait constituer un moteur de croissance supplémentaire pour le Gabon.
L’augmentation du prix des matières premières devrait amplifier l’effet de des politiques structurelles et soutenir la croissance, tout comme la mise en œuvre des réformes macroéconomiques et la promotion de la diversification des bases productives soutiendraient les perspectives optimistes de l’activité économique.
«Toutes les réformes engagées par le gouvernement avec l’appui des partenaires au développement visent à rétablir la confiance nécessaire pour accélérer la croissance», a soutenu Régis Immongault. En retour, le gouvernement attend du secteur privé qu’il joue pleinement son rôle. Notamment, à travers une augmentation des efforts d’investissement ; une limitation des demandes d’exonérations; un arrêt des transferts de fonds à l’étranger non causés ; une amélioration du financement de l’économie par le système bancaire.
3 Commentaires
tout ce desordre est d^du fait qu’on a diviser un meme ministere en deux tout simplement pour satisfaire les gens dans ses postes, le ministre de l’economie c’est la meme chose que celui du bugdet parfois celui de l’economie dit on debloque un montant X et celui du budget dit il n’y a pas d’argent. or à l’Etat du tout puissant ministre des Finances M.Emile Ndumba il existait rien que le ministre des Finances.et il arrivait à avoir un bon controle sur l’argent de l’Etat. celui du buget vole sa part de l’economie vole aussi et ils nous disent pas d’argent.
C’est Jean Jacques qui parle comme ça? C’est une entrée fracassante dans l’opposition ou bien?
Et si l’état payait ses factures cela restaurerait une confiance bien mal en point…