Journée de l’Afrique 2022 : L’Italie célèbre la littérature africaine à Rome
La journée de l’Afrique, célébrant la signature des accords de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), actuelle Union africaine (UA), le 25 mai 1963-, a également été célébrée, le 25 mai à Rome, en Italie. L’ambassadeur du Gabon, Flavien Enongoué, a participé à une conférence sur la littérature africaine organisée par le ministère italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.
L’ambassadeur Flavien Enongoué a participé, le 25 mai à une conférence sur la littérature africaine organisée par le ministère italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. Ce rendez-vous dédié à la célébration de la littérature africaine s’inscrivait dans le cadre des festivités, à Rome, de l’édition 2022 de la Journée de l’Afrique.
Pour cette circonstance, le diplomate gabonais était accompagné de son collègue et écrivain prolifique gabonais, Éric Joël Békalé, ambassadeur Itinérant, chargé de la Cellule d’analyses et de prévisions et de la Culture au ministère gabonais des Affaires étrangères.
Malgré le choix de l’Union africaine de dédier cette année 2022 à la nutrition, à Rome, l’Italie a tenu à célébrer les lettres africaines. A l’ouverture de ce rendez-vous, le ministre italien des Affaires étrangères, Luigi Di Maio, et l’ambassadeur du Sénégal, Papa Abdoulaye Seck (dont le pays assure la présidence en exercice de l’Union africaine), ont situé l’intérêt aussi bien culturel que diplomatique de la rencontre, à laquelle participaient une dizaine d’écrivains et critiques littéraires africains et afro-descendants de langue italienne.
Le premier a fait notamment remarquer que la rencontre faisait suite aux deux précédentes éditions de la Journée de l’Afrique que l’Italie consacrait à la culture, respectivement à la musique et aux arts figuratifs ; témoignage de la place que son pays accorde à la culture dans ses relations avec l’Afrique. Le second en a souligné la profondeur historique, en rappelant l’engagement matinal de l’Italie en la matière, lorsque Rome abrita, en 1959, le 2e Congrès des écrivains et artistes noirs.
Papa Abdoulaye Seck a ensuite été relevé et discuté au cours des échanges, de l’intérêt de plus en plus croissant de la littérature africaine en Europe ; à en juger par l’attribution de prix littéraires prestigieux dont, récemment, le Goncourt 2021 à l’écrivain franco-sénégalais Mohamed Mbougar Sarr, qui est intervenu par visioconférence. Un intérêt que l’écrivain togolais Sami Tchak a relativisé, en notant que la littérature africaine reste, à l’échelle internationale, un phénomène plutôt occidental et marginal, et le demeurera tant qu’elle n’aura pas principalement l’Afrique pour scène et horizon.
D’autres participants, dont la Tunisienne Azza Filaliet l’Egyptienne Ghada Abdel Aal, ont insisté sur la relation forte entre la littérature et l’histoire. De même pour la demi-dizaine d’écrivains et critiques littéraires afro-descendants de langue italienne ayant pris part à la rencontre : Igiaba Scego (Somalo-italienne), Pap Khouma (Sénégalo-italien) – qui a notamment traduit Dante en wolof –, Espérance Hakuzwimana (Rwando-italienne) et Jean-Léonard Touadi (Congolo-italien).
Il est enfin revenu à la Vice-ministre Marina Serni de conclure ces riches échanges autour de la littérature africaine. A la suite de cette rencontre, Flavien Enongoué a reçu à sa Résidence les membres de la délégation gabonaise devant prendre part, à Rome, au Forum culturel des leaders traditionnels d’Afrique et des Aristocrates européens.
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