Face à ce qu’il qualifie de «défiance de l’État», Jean François Ndongou, ministre de l’Intérieur, a fait fermer l’église du réveil «Plénitude Exode», sise au quartier Plaine Oréty, à Libreville. Une communication du ministère, publiée ce 13 avril dans le quotidien Gabon Matin revient largement sur les motifs de cette décision.

Eglises éveillées et nuisances de voisinage

 

En prélude, le texte rappelle que «notre Constitution garantit à tous, en son article premier alinéa 13, le droit de former des associations, des partis ou formations politiques, des syndicats, des sociétés, des établissements d’intérêt social ainsi que des communautés religieuses dans les conditions fixées par la loi».

«Les mêmes dispositions poursuivent que les communautés religieuses règlent et administrent leurs affaires d’une manière indépendante sous réserve de respecter les principes de la souveraineté nationale, l’ordre public et de préserver l’intégrité morale et mentale de l’individu», poursuit la communication.

Mais qu’est-il donc reproché à cet établissement religieux ? Selon Jean François Ndongou, son administration a été saisie «plus d’une fois par un collectif de compatriotes habitant le quartier Plaine Oréty Nord, se plaignant des nuisances sonores générées par l’église» incriminée. Il est donc question de pollution sonore.

Ainsi, «face à la persistance des plaintes des riverains, le ministre a instruit ses services afin d’entendre le responsable de ladite église. Au sortir de cet échange, il s’est révélé que l’église Exode n’avait aucune existence légale». De fait, indique le communiqué, «tout en interdisant les nuisances sonores, l’administration a demandé au principal responsable de l’église incriminée, qui se trouve être un compatriote, un soldat de l’Armée de terre, à se conformer à la loi en vigueur en République gabonaise en matière de création des églises. Mais rien n’y fit».

Cette situation a donc conduit le ministère à prononcer, par arrêté du 4 avril 2011, la fermeture définitive de l’église de réveil. Car cette dernière a «illégalement continué ses activités en dépit des mises en gardes du ministère de l’Intérieur». Or, fustige le ministre Ndongou, «le responsable de l’église Exode, à qui notification de l’arrêté de fermeture a été faite, continue de défier l’autorité de l’Etat au nom de Dieu».

Toute chose qui a poussé le ministère de l’Intérieur a réaffirmer «la fermeture sur l’ensemble du territoire de la République gabonaise pour cause de tapage sonore de l’église de réveil dite Plénitude Exode, créée sans récépissé», soulignant que «tout trouble à l’ordre public constaté, inhérent à la liquidation du patrimoine de cette église, exposera ses auteurs à des poursuites pénales».

Enfin, conclut Jean François Ndongou, «le Commandant en chef des forces de Police nationale, la Direction générale de la documentation et de l’immigration et la Préfecture de Police de Libreville sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’application des présentes dispositions qui ne souffriront d’aucune dérogation».

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Danny dit :

    Qui coordonne la création d’association? C’est bien le ministère de J.F Ndoungou, il doit aussi gérer les dérives.Nous estimons que le laisser-aller est le fait que certains techniciens du ministère de l’intérieur met trop l’oeil sur l’argent.C’est, peut-être, ça l’émergence…

  2. leadership dit :

    mais que fais Ndoungou face aux crimes rituelles? les marabous et les ngangas sont t’il enregiestres chez Ndoungou? Entre nuissances sonores en crimes rituelles en nombres incroyables…Ndoungou choisit de s attaquer au nuissances sonores. Mais qd son enfant sera decapite…peut’etre comprendra t -il???

  3. AGNE dit :

    Ce qui sidère le plus ici, c’est qu’on mette en avant un « gentil » ministre, pour s’interposer dans les règlements de comptes inter-églises. Pauvre Ndongou, Homme d’intérieur, il doit le rester et y rester. La fonction de Shériff ne lui sied pas le moins du monde.

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