Jean-François Ndongou débouté dans une affaire de rapatriement
Le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de l’Immigration et de la Décentralisation, Jean-François Ndongou, selon l’hebdomadaire «l’Eveil National», a été débouté par le tribunal de première instance de Libreville qui constate que «l’arrêté d’expulsion du territoire gabonais qu’il a pris contre sieur Bachir Ahmad Amin est constitutif d’une voie de fait et s’analyse en trouble est manifestement illicite».
Le journal raconte en effet que le ministre de l’Intérieur s’est immiscé dans une affaire opposant deux ressortissants libanais, tous deux hommes d’affaires, résidents à Libreville. L’un est naturalisé gabonais et c’est ce dernier, sieur Rachif Ali Oyono Hachem, qui aurait ourdi avec le ministre ce complot visant l’expulsion de son compatriote Bachir Ahmad Amin.
Le nœud du problème, indique l’«Éveil National», est relatif à «une banale affaire de malversation financière» entre ces deux ressortissants libanais. A ce qui semble, le premier «reproche au second, Bachir, qu’il a pourtant fait venir de leur Liban natal pour l’aider à gérer la société HM Distributions, d’avoir détourné de l’argent dans cette boîte». La situation va s’envenimer entre les deux hommes car Bachir Ahmad Amin a, entre-temps, décidé de s’installer à son propre compte. Son ancien patron, de son côté, estime qu’il lui a extorqué de l’argent. C’est fort de cela, que sieur Rachif Ali Oyono Hachem, que l’hebdomadaire présente comme ayant de «fortes et solides relations au Gabon», va «instrumentaliser l’administration du Cedoc» en vue du rapatriement de son ancien employé.
Grâce à ses micmacs d’homme riche, prospère et ayant des relations, Rachif Ali Oyono Hachem réussira à attirer l’attention du ministre Ndongou. Il prendra donc sur lui, au détriment de la loi, de produire, via le service des frontières de la direction de la documentation, un document de rapatriement qualifié de «grossièrement illégal».
«Il est, en effet, difficile de comprendre que sur cet arrêté, le nom et la signature de Jean-François Ndongou soient en PO, comme si le texte préparé par des techniciens, avait d’abord été soumis à la signature d’une autorité inférieure au ministre titulaire du département qui aurait refusé d’en endosser la responsabilité», Explique l’«Éveil National».
Portée devant le tribunal de première instance de Libreville par M. Bachir et son conseil Me Moumbembé, les questions fusent. On se demande ce qui a motivé le ministre de l’Intérieur à «s’ériger en procureur et s’être précipité a prendre une décision qui relève de la seule compétence du juge pénal».
Me Moumbembé et son client ont récusé cette décision du ministre qu’ils qualifient de «décision rocambolesque qui ne repose pas sur les faits». Elle trouverait sa source, selon eux, dans «l’obsession du ministère de l’Intérieur, non pas de faire appliquer le droit, mais d’exprimer sa gratitude à l’endroit de Rachif Ali Oyono Hachem, un richissime homme d’affaire».
En fine et pour trancher, le tribunal constate que «l’arrêté d’expulsion du territoire gabonais qu’il a pris contre sieur Bachir Ahmad Amin est constitutif d’une voie de fait et s’analyse en trouble est manifestement illicite».
Signée du juge des référés du tribunal de première instance de Libreville en date du 6 novembre 2012, l’ordonnance, qui condamne le ministre de l’Intérieur, ordonne «la cessation de tout trouble occasionné par l’administration à l’égard du sieur Bachir Ahmad Amin».
16 Commentaires
Nous sommes belle et bien devant un acte illicite commis par un citoyen gabonais qui de plus est le ministre de l’intérieur.Bon dans notre Gabon émergent qui prône la justice et la bonne gouvernance on fait quoi?
En attendant LA C.P.I …Monsieur Ndongou ?
Et après ce sont les jeunes athlètes (tae kwen do pour ne citer que ceux la) qu’on traite de tous les noms.
Ce monsieur devrait déposer sa démission c’est un acte de grand banditisme et grave pour les fonction qu’il occupe si cela est fondé, « il devrait avoir honte ». Dans tout ça que fait la presse nationale pour dénoncer de tel agissement?
Dans les vrais pays c’est un motif de demission c’est de la corruption et de l’abus de pouvoir…mais comme on est dans une republique bananiere ON VA ENCORE FAIRE COMMENT?
Tchouo! Quel pays? Ailleurs, le Ministre allait tout simplement démissionner et si possible se retrouver même en prison pour un tel geste.
Je n’ai peut etre pas tout compris, mais le terme « signature en PO » pour moi veut dire qu’en fait le ministre n’a jamais signé cette lettre. Quelqu’un s’est arrogé le pouvoir de le faire à sa place. Et ce quelqu’un n’est pas cité dans l’article ni au tribunal? Un fonctionnaire est donc dans ce pays mieux protégé que le ministre de l’intérieur. Comment voulez vous avancer?
Quelqu’un devait signer le document en P.O. Mais le ministre cupide, corrompu, s’est empressé de signer lui-même le document. Le tribunal a examiné tout cela avant de trancher. Voila quelqu’1 qui aime hurler que le Gabon est un pays de droit et qui se compromet pour que ses maitresses puissent s’équiper et se ravitailler gratuitement chez le Libanais. Quand ce dernier dira « je suis plus Gabonais que toi », c’est à ce type de ministres qu’il faudra s’en prendre.
Trafic d’influence, Délis d’initié, Conflits d’intérêts ça vous étonne avec l’Emergence?
Ndongou est le pire Ministre de l’intérieur le plus nul et le plus partisan que le Gabon n’est jamais connu avec violations et modifications de la loi pour faire entrave à la démocratie qui vraiment reculé depuis 2009 et on a connus une remise en cause des acquis démocratiques obtenus depuis 1990 sans énumérées le recul des libertés publiques et les violations des droits de l’homme.
C’est un Peu long mais sans être exhaustif, je vous donne la chronologie des actions posées par ce Monsieur depuis qu’il est Ministre de l’Intérieur : A vous de juger !!!
2009 : Proclamation de l’Election Contestée d’Ali Bongo qualifiée de Coup d’Etat Electoral par L’opposition.
2009 : Violences Postélectorales et plusieurs Morts à POG attribués à l’Armée, avec Ndongou comme Ministre de la Défense intérimaire.
2009 : Instauration d’un couvre feu au Gabon pour fermer les Bistrots dès 21H.
2011 : Arrêté arbitraire de Dissolution de l’Union Nationale, Parti Politique qui avait pourtant des représentants avec un mandat encore encours au parlement.
2011 : Décret de Modification du Code Electorale pendant l’intercession parlementaire et non publié au Journal officiel : Résultat : Régression de plusieurs acquis démocratiques et restriction du principe de la parité Majorité –Opposition à la CENAP.
2011 : Décret de modification de la loi sur les partis politiques, et interdiction d’exercice politique faite au Membres d’un Parti Dissou.
2011 :Requête sans support envoyé à la cours constitutionnelle pour la pousser au Refus d’organiser les législatives avec Biométrie.
2011 : Première Election législative au Gabon, avec en réalité moins de 10% de Taux participation et un résultat de 118 Députés/120 pour de la seule Majorité.
2011 : Enlèvement de Désiré ABA’A, un conseiller de la République, alors qu’il observait un grève de la faim pour exiger le départ des forces Françaises au Gabion, suite au passage de François Fillion à LBV.
2012 : Interdiction du Contre Forum new York Africa, organsiné par la société Civile dans un site Privé Catholique et arrestation des Militants dont marc ONA et Grégorie Mintsa.
2012 : Répression, arrestations toute l’Année contre les Etudiants de l’UOB qui réclamaient des bourses et violations des Franchises Universitaires avec l’entrée des militaires basés dans le campus ; violences sur enseignants et étudiants.
2012 : Interdiction de la Manifestation du 15 Aout 2012, Graves Violences Policières sur les populations du quartier cocotier dans le 2e Arrondissement de Libreville. Bilan 01 mort et des dizaines d’arrestations arbitraires suivi d’un Procès impartial et ces Gabonais sont encore emprisonnés à ce jour.
2012 : Lettre d’Interdiction de prise de parole pour des citoyens Libres dans une Manifestation politique publique et autorisé et Menaces de dissolution du CDJ dans une lettre au Président de ce parti.
Franchement, un coup de chapeau aux journalistes de Gabonreview. on ne peut vraiment rien leur reprocher dans leur façon de traiter l’information et ce qui les élève au rang de professionnel. C’est une information qu’ils ont découvert dans un autre journal, ils le relèvent en citant la source sans honte. C’est cela qui fait de grands journalistes et leur rend vraiment hommage. j’ai lu ce fait dans le journal cité et je trouve que Gabonreview mérite vraiment nos compliments pour leur façon de faire. Et nous souhaitons que ça dure.
Ainsi fonctionne le Gabon ! Avec un ministre de l’interieur qui s’inscrit en faux, qui trouve plaisire à servir les interêts qui sont les siens et non ceux de l’Etat. Cependant, Sieur Ndougou, compte tenu des fonctions qui sont les siennes pour le service de son pays qui, aujourd’hui partout dans le monde, sollicite les investisseurs étrangers , n’a fait que battre en brèche cette vision.
Le Gabon est un État en déséquilibre ; le désordre commence dans les hautes sphères. Le président de la République se veut « Maestro » de tout, même les choses les plus minables. Le ministre de l’interieur confond ces fonctions à celles du procureur de la Republique et se fait instrumentaliser par un huppé outsider dans l’informel au détriment de la loi. Toutefois, la « bamboula » ou encore la corruption de ces autorités met le pays en état grabataire. Avec un gouvernement sans foi ni loi tout projet socioécomique, voire même culturel valable est vraissemblablement irréalisable, et la loi ne peut être appliquée normalement, ce qui cause systématiquement une obstruction au dévéloppement.
En définitive, le Gabon ne promet pas un avenir décent avec le système Bongo/PDG au pouvoir, car La cupidité des hommes aux affaires se montre plus brulante et prend le top de leurs valeurs éthiques et patriotiques…
Au royaume des médiocres et des incompétents, ce Monsieur ne va pas démissionner. Et l’émergence peut-il se faire avec de tels comportements qui sont un obstacle au développement?
Mr NDOUNGOU attend quoi pour rendre son tablier???
Un peu de dignité dans ce pays. Il ne suffit de crier à l’émergence; il faut poser des actes.
Ce pays est devenu du n’importe quoi.
On assassine une jeune fille le commenditaire du crime, l’honorable EKOMIE est hargnement protégé par ses potes du SENAT;
NDOUGOU fait du n’importe quoi, il est maintenu au gouvernement, parce que c’est lui qui avait déclaré Ali ODJOUKOU vainqueur aux présidentielles
Maintenant on fait quoi dans ce pays???
Laissez nous avancer!!? avec de tel gens on fait du surplace.et on fermera encor les yeux! c est prendr le gabonais pour un idiot.gouvernement de l emergence avec des gens submerger par l ilicite et la coruption.le pauvr makaya cherche son bou d pain,donné le lui,le reste!on ne mange pas dans la meme assiete
Comprenons maintenant de qui s’inspirent les policiers qui commettent au quotidien les actes de raquettes, vols et escroqueries en tous genres y compris tous les comportements rétrogrades dont ils font états.
Comment veux-tu punir un enfant qui vole si toi-même le père tu es un voleur ?
Et là, l’impunité grandissante s’explique !
lorsque je lit cette article je pense que les médias on dramatise l’histoire…. premièrement il est le ministre de l’intérieur et de la sécurité pour cela si il peut dissoudre une opposition sans faire appel au juge donc il peut aussi expulser un citoyen qui n’est pas Gabonais. Deuxièmement nous sommes dans un pays démocratique les affaires ou litige international releve de la porter du ministre de l’interieur. Pour conclure je pense que le libanais expulser veut utilise sans réseau de connaissance pour nuire a l’image du ministre. vraiment les libanais!!!!
Faut-il vous rappeler que ce ne sont pas les médias mais un tribunal qui a débouté le ministre le l’Intérieur ?