Investissements : Favoriser les débats entre la communauté économique française et le Gabon

Accompagné de deux de ses collègues du gouvernement, du directeur général de l’ANPI-Gabon et du secrétaire exécutif du Conseil national du PAT, le ministre de la Promotion des investissements a tenu, le 16 septembre, une réunion d’échanges et de partage avec une quarantaine de filiales d’entreprises françaises et gabonaises. L’idée de cette rencontre à laquelle prenaient part les conseillers du Commerce extérieur de la France (CCEF) et l’ambassadeur de France au Gabon était de favoriser les débats entre la communauté économique française et le Gabon.

L’ambassadeur de France s’exprimant en présence des membres du gouvernement. © D.R.

Photo de famille des membres du gouvernement, l’ANPI-Gabon, l’ambassade de France, le CCEF. © D.R.

Installées depuis plusieurs décennies au Gabon, les entreprises françaises ont acquis des compétences indéniables qui font d’elles des acteurs appropriés pour concourir aux efforts de diversification et de transformation de l’économie gabonaise. C’est du moins ce qu’indiquait, le 16 septembre, le ministre de la Promotion des investissements au cours d’une réunion d’échange et de partage avec les Conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF) et la Communauté d’affaires française. «La présente rencontre s’inscrit dans une série d’autres qui se sont récemment tenues et qui ont permis d’entretenir un dialogue franc et toujours constructif avec les hommes d’affaires français», a déclaré Hugues Mbadinga Madiya.

Le but de cette rencontre à laquelle prenaient également part deux autres membres du gouvernement ainsi que le directeur général de l’Agence nationale de promotion des investissements (ANPI-Gabon) et le secrétaire exécutif du Conseil national du Plan d’accélération de la transformation (PAT) était de favoriser les débats entre la communauté économique française et le Gabon. Fondues dans le paysage économique gabonais, ces entreprises, a estimé l’ambassadeur de France au Gabon, constituent des acteurs essentiels de l’économie gabonaise et sont pleinement inscrites dans les objectifs du PAT. «Elles investissent, elles embauchent, elles créent de la richesse, elles sont prêtes à aller beaucoup plus loin encore», a déclaré Alexis Lamek.

Concrètement en 2022, ce sont 85 filiales d’entreprises françaises implantées au Gabon ; elles emploient 12 500 salariés et réalisent un chiffre annuel cumulé de 2 000 milliards de francs CFA. Selon l’ambassade de France, des dizaines d’entreprises gabonaises sont issues de la communauté d’affaires française et ensemble elles représentent un atout de taille pour l’économie gabonaise tant elles investissent, exportent fortement des biens et des services, forment aux techniques et technologies les plus modernes, et représentent aujourd’hui près d’un quart de l’emploi formel du pays.

Le DG de l’ANPI-Gabon s’exprimant devant l’assistance. © D.R.

Le gouvernement rassure

Ces dernières ont d’ailleurs rappelé leur implication au Gabon, formulé des propositions de ce qui peut être fait pour fluidifier leur vie quotidienne avec les services de l’État et si elles ont exprimé quelques craintes quant à l’environnement des affaires, les ministres présents se sont attelés à les rassure. «Nous avons à la suite de la pandémie de la Covid, enregistré une croissance négative au 31 décembre 2020 de -1,7%. Suite à la mise en œuvre du PAT, toutes les réformes sont en cours et nous pouvons vous assurer qu’aujourd’hui nous sommes résolument inscrits sur une tendance haussière», a dit le ministre de l’Économie et de la relance. Selon Nicole Jeanine Lydie Roboty Mbou, au 31 décembre 2021 le pays a enregistré un niveau de croissance de 1,5% et les projections pour fin 2020, sont de l’ordre de 3% de croissance.

«Pour assurer les conditions d’une reprise durable, le Gabon continue d’entreprendre des réformes structurelles visant l’amélioration de l’environnement des affaires afin de créer un climat approprié à l’éclosion et au rayonnement du monde des affaires», a déclaré Hugues Mbadinga Madiya. Selon le ministre de la Promotion des investissements, des réformes visant à mettre le secteur privé au centre de la politique de développement du pays. «Nous encourageons les investisseurs privés à prendre des initiatives dans un pays où la transformation économique est soutenue par des politiques innovantes en matière d’investissement», a-t-il dit à la quarantaine de filiales d’entreprises françaises et d’entreprises gabonaises participant aux échanges.

«Les relations économiques entre la France et le Gabon sont séculaires. Les entreprises françaises ont toujours un rôle prépondérant dans le développement économique du Gabon, leur rôle dans la relance de l’économie n’est plus à démontrer», a ajouté le ministre. Cette rencontre qui a permis de conforter le partenariat entre le Gabon et la France, devrait aider à tracer de nouvelles perspectives d’affaires entre les eux pays.