Spécialiste des littératures africaines et des savoirs endogènes, professeur, enseignant-chercheur à l’Université Omar-Bongo (UOB) de Libreville, Bertrand Noël Boundzanga, candidat déclaré à l’élection présidentielle du 12 avril 2025, s’est prêté aux questions de GabonReview. Dans l’interview ci-dessous, il aborde, entre autres, les axes prioritaires de son programme, sa vision de la Transition en cours, les modalités de financement de sa campagne. Il revient sur son rôle de président de la Commission politique lors du Dialogue national inclusif, critique également l’action du CTRI et de son chef. Se présentant comme une réelle alternative pour présider aux destinées du Gabon, il estime que «La Transition est devenue trahison».

Le professeur Bertrand Noël Boundzanga lors de son passage à la Rédaction de GabonReview. © GabonReview

 

GabonReview : Vous avez annoncé votre candidature en mettant en avant une gouvernance transparente et une économie inclusive. Quels sont les axes prioritaires de votre projet de société et quelles réformes comptez-vous mettre en œuvre en priorité si vous êtes élu ?

Bertrand Noël Boundzanga : Merci pour l’honneur que vous me faîtes en m’invitant dans votre rédaction. Le Gabon est un pays de la pénurie quand la nature nous a pourvu d’abondance. Nous allons donc lutter contre la politique de la pénurie : pénurie du travail, pénurie du bien-être, pénurie d’investissement public, pénurie même du bonheur ! Cette pénurie est manifeste par la pauvreté et par le chômage. La pauvreté est provoquée en partie par la corruption, la fuite des capitaux, l’évasion fiscale et le blanchiment des capitaux. Il faut donc s’attaquer à ces problèmes pour que l’argent des Gabonais soit utilisé pour eux. On doit lutter contre la corruption et les autres fléaux qui sont ses variations.

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Comment ? L’Agence nationale contre les infractions financières et la Commission de lutte contre l’enrichissement illicite sont deux mécanismes de lutte contre la corruption. Et plus généralement, la Justice doit être indépendante pour juger et arrêter les voleurs. La Commission de lutte contre l’enrichissement illicite n’a pas montré son efficacité malgré sa grande publicité, tout autant par exemple que la Cour des comptes. Il faut donc un organisme spécialisé, c’est l’Anif et une justice indépendante pour que l’argent du Gabon ne soit pas distrait. Autre problème, c’est celui du chômage et, plus généralement, de la création de la richesse nationale. Il faut sortir de l’économie de rente à une économie de transformation.

La transformation des matières premières va obliger la création d’entreprises industrielles. Et l’industrie exigera que nous produisions plus d’électricité. Avec un programme d’industrialisation du pays, on modifie les contenus des formations scolaires et universitaires qu’on adapte à nos besoins de développement, on forme des ingénieurs et des techniciens supérieurs dans les domaines stratégiques de notre économie. Et, en moins de sept ans, on aura éradiqué la pauvreté et fait de notre pays un pays de plein-emploi. Ce n’est pas difficile, faites-moi confiance ! On a été formé pour ça !  L’industrialisation du pays et la lutte contre les infractions financières permettront, dès que je suis élu, à trouver des réponses contre la pauvreté et le chômage !

Quelle est votre évaluation de la transition en cours au Gabon depuis la chute du régime précédent ? Considérez-vous que le processus actuel prépare efficacement le pays à une alternance démocratique durable ?

Nous espérions que la Transition permettrait effectivement la Restauration des Institutions. On a accordé le bénéfice du doute aux militaires et à un membre clé du clan Bongo. Même Ndong Sima, Paulette Missambo et Barro Chambrier ont fait confiance au CTRI. A la fin, tout le monde se trouve piégé. De grandes personnalités que je viens de citer renoncent au respect du serment du président de la Transition à remettre le pouvoir aux civils. De fait, la Transition est devenue une trahison. Le CTRI n’a pas restauré les institutions, il n’a pas restauré la confiance en l’État, il n’a pas restauré la crédibilité de la parole politique et il n’a pas restauré la dignité des Gabonais comme le général de la Transition prétend le dire. Sous lui, on assiste à une guerre de tranchées ethniques, à une exclusion des binationaux, à une exclusion des personnes âgées, tandis qu’il n’est même pas en mesure de changer la doctrine de notre économie.

Là encore, les dépenses hors budget augmentent tout autant que la dette ; les comptes publics sont sous tension. Et je ne parle plus des grèves qui perlent ici et là ! En régime de transition militaire, l’État n’a pas été stable et le général de la Transition ne s’est pas donné les moyens de protéger les deniers publics qui se volatilisent dans les détournements publics et les associations de soutien à sa candidature. On n’a pas mené le combat pour la démocratie pour un tel résultat. D’aucuns disent que le Général de la Transition n’avait pas le temps de faire tout ça. Probablement, mais il dit pourtant qu’en moins de deux ans, il a fait plus qu’Ali Bongo en quatorze ans. Si tel est le cas, pourquoi vouloir rester au pouvoir alors que le temps court donne, selon eux, de meilleurs résultats ? C’est la blague. La vérité est que pour lutter contre la corruption et la pauvreté, on n’a pas besoin de sept ans ; pour donner l’indépendance à la justice, on n’a besoin de sept. La Transition a échoué dès lors que les militaires veulent garder le pouvoir alors même qu’ils n’ont pas fait la preuve d’une meilleure gestion de l’État ! On devait restaurer les institutions. Citez-moi une seule institution qui a été restaurée !

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Regardez la justice, les magistrats sont en grève. Pire, qu’est-ce qui explique le fait que Sylvia Bongo et Nourredin Bongo soient en prison alors qu’Ali Bongo est en liberté totale ? Pourquoi ces derniers sont emprisonnés alors que le Premier ministre de l’époque, le ministre de l’Intérieur, le président du Centre gabonais des élections (CGE) sont libres ? Qui est responsables du chaos de la présidentielle de 2023 ? On voit bien que la justice est générée au palais présidentiel.

La question du financement des campagnes électorales est souvent source de controverses. Comment financez-vous votre propre campagne et quelles garanties donnez-vous quant à l’indépendance de vos soutiens financiers ?

Cette question est importante, notamment parce que beaucoup de compatriotes pensent que pour être candidat à la présidentielle, il faut être riche. Si tel est le cas, alors il ne faut pas s’étonner que les mêmes reviennent au pouvoir ; que ceux qui sont à l’origine de la faillite de l’État prétendent toujours être les meilleurs pour gérer le pays ! Il faut sortir de cette représentation. Pour prétendre présider aux destinées de notre pays, il faut être en bonne santé, avoir des capacités cognitives, avoir de l’ambition pour ce pays et pouvoir incarner la volonté du peuple. Il faut aimer les Gabonais, il faut vouloir de leur bonheur et pas juste vouloir les instrumentaliser pour confisquer le pouvoir.

J’ai lancé une demande de contribution citoyenne afin que les Gabonais soutiennent ma candidature à la fois par des contributions intellectuelles et financières, mais aussi par le vote. Parce que je crois au peuple et parce que je vois le danger qui nous guette si nous ne soutenons pas une candidature citoyenne. Les compatriotes doivent soutenir ma candidature parce qu’elle est la meilleure, je vous le dis sincèrement. C’est une idée novatrice qui permet au candidat élu de ne dépendre de personne d’autre que du peuple. Il faut donc que les uns et les autres se motivent pour que la candidature ne meurt pas en chemin.

L’économie gabonaise dépend encore largement du pétrole. Comment envisagez-vous la diversification économique et la création d’emplois pour la jeunesse, qui représente une part importante de la population active ?

La diversification économique passe par un programme de souveraineté nationale qui associe les besoins stratégiques de notre pays avec l’économie de marché. Il y a des personnes qui perdent la tête dès qu’ils entendent «souveraineté» parce qu’elles associent ce terme au nationalisme. Le souverainisme n’est pas un nationalisme, ils n’ont pas les mêmes couleurs ni les mêmes codes. La souveraineté signifie que c’est au Gabon et par les Gabonais que sont prises les décisions qui engagent leur destin.

En matière économique, le programme de souveraineté nationale vise à modifier la structure de notre économie. Il s’agit de passer d’une économie d’exploitation à une économie de transformation ; et de réduire notre dépendance à cette économie minière. Les revenus pétroliers serviront à financer l’industrie agroalimentaire, l’industrie du textile et l’industrie des nouvelles technologies. Un tel programme vise à réduire les importations dans le domaine alimentaire, vestimentaire, pharmaceutique et électro-ménager. Les métiers du numérique sont aussi les métiers d’avenir. Nous allons créer une classe d’hommes d’affaires nationaux, leaders au Gabon et capables de tenir la concurrence dans les marchés internationaux. Nous achèterons l’ingénierie des meilleurs, on formera nos jeunes. Avec un tel programme, le Gabon sera un pays de plein emploi. C’est facile de le faire, il suffit d’être un peu intelligent, d’avoir de l’ambition et d’aimer le Gabon !

Vous êtes un spécialiste des littératures africaines et des savoirs endogènes. Quel rôle attribuez-vous à l’éducation et à la valorisation des cultures locales dans votre projet de société ?

Nous sommes devenus pauvres, parce que nous avons perdu nos valeurs, parce que nous avons troqué nos valeurs contre l’argent. L’argent n’est pas une fin, mais un moyen. Il nous permet de mieux vivre ensemble, d’assurer à chacun de nous son pain quotidien, une maison, une éducation et de la santé. L’argent, c’est pour nous tous. Ainsi faut-il reprendre nos récits épiques, nos mythes et nos proverbes pour trouver la civilisation qui correspond à la modernité.

La modernité n’est pas une imposition des valeurs, la modernité une rencontre des diversités avec de nouvelles techniques de vie. Mais c’est la civilisation inscrite dans nos épopées et nos mythes qui doivent nous aider à affronter l’adversité, à mieux accueillir l’étranger, à assurer à la société sa sécurité. Quand on lit les épopées Nzèbi, Ambaama, Fang ou Punu, nous avons des leçons de civilisation susceptibles de bien domestiquer les fantômes de la modernité.

Quelle place accordez-vous à la coopération internationale dans votre projet de gouvernance ? Pensez-vous qu’une redéfinition des relations entre le Gabon et certaines puissances étrangères soit nécessaire ?

Pour négocier avec les puissances étrangères, il faut d’abord se constituer en tant que puissance. Le Gabon doit avoir l’ambition d’une puissance sous-régionale et de constituer avec les autres, une puissance continentale. Or l’Union africaine et la Cemac sont en perpétuelle balbutiement. Il faut donner les moyens financiers à nos organisations continentales et sous-régionales.

On voit leurs faiblesses dans le cas du conflit entre la RDC et le Rwanda, dans le Sahel ou en Lybie. L’Union africaine doit être en mesure de régler les conflits africains, faire respecter l’intangibilité des frontières. Nous devons travailler à la souveraineté de l’UA. Grâce à cette souveraineté, mais aussi au marché commun de la Cemac et de la Zlecaf, on peut sécuriser nos États contre la prédation des puissances étrangères.

Vous avez été engagé dans plusieurs initiatives pour l’alternance et la démocratie. Quel message souhaitez-vous adresser aux Gabonais qui hésitent encore à croire en un véritable changement politique ?

L’habitude est une seconde nature. Les Gabonais ont été habitués au PDG et aux Bongo, il n’est pas facile de les sortir de cette prison mentale et historique. Quand on leur parle de changement et progrès, certains rétorquent que nous ferions tous les mêmes bêtises. Il est vrai que quand une partie de la société civile et une partie de la classe politique font allégeance au général de la Transition, le poussant même au parjure, cela crée la suspicion chez les compatriotes. Mais le Mal, même répété cent fois ne le transforme pas en Bien. Les Gabonais ne doivent pas perdre la foi en eux-mêmes car ils sont les premiers à subir les conséquences de leur instrumentalisation et de leur docilité. Comment, alors que vous avez voulu sanctionner le PDG, le Général de la Transition décide de réhabiliter ce parti, et vous voulez quand même voter ce général ! Et vous ne voyez pas la contradiction qu’il y a dedans ?

Les Gabonais doivent sortir rapidement de l’hypnose où ils sont depuis le 3à août 2023. Ils doivent avoir confiance en l’avenir, se libérer de l’endoctrinement ; ils doivent cesser d’avoir peur ; ils doivent me faire confiance parce que je leur fais confiance. Je n’ai pas besoin de les payer, de les appâter ; les Gabonais veulent la franchise, la sincérité et l’honnêteté. Ils sont fatigués de la tromperie.

Dans un contexte où plusieurs pays africains connaissent des tensions politiques et sécuritaires, quelles sont vos propositions pour renforcer la stabilité et garantir la sécurité des citoyens gabonais ?

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Il y a la piraterie maritime qui grimpe, il y a aussi nos frontières qui sont poreuses ; il y a une immigration qui met à l’épreuve l’hospitalité des Gabonais. Nous avons une armée, une armée que nous devons rendre véritablement républicaine et qui est chargée d’assurer la sécurité de nos frontières maritimes et terrestres. La condition de l’État, c’est une armée nationale. Et on ne négocie pas avec ça ! C’est un métier noble qui mérite la reconnaissance de la patrie. Il faut donner à notre armée les moyens d’agir parce que nos militaires, nos vrais militaires, veulent travailler. Ils ne veulent pas faire la politique, ils ne veulent pas transformer les casernes en factions politiques, ils ne veulent pas faire de l’État une société de guerres politiques.

Vous êtes candidats, vous dénoncez le régime actuel et ses agissements. Or, il est aussi l’émanation du Dialogue national inclusif où vous étiez président de la Commission politique qui a décidé du cap actuel dans le pays.

La position du président de la Commission n’était pas une position aussi extraordinaire qu’on veuille le faire croire dans nos différents fantasmes. Par exemple, la question de Kelly Ondo n’était pas parmi les thèmes à débattre pendant le Dialogue. Puis, je me suis souvenu qu’il y a quelqu’un qui est en prison, et je concevais qu’il était inacceptable qu’il soit en prison. Alors pourquoi n’était-il pas libéré ?

Avant ça, en réalité, il y a un ou deux femmes dans une Commission qui étaient venues me voir, me disant qu’il y avait un thème qui n’était pas pris en compte : c’était la question des femmes, l’égalité hommes-femmes, etc. J’ai demandé au directoire technique du Dialogue la possibilité d’introduire un nouveau thème. Ils me l’ont accordé. À partir du moment où on m’a accordé la liberté d’introduire un thème, je me suis dit qu’il fallait que j’en profite. J’en ai discuté ensuite avec le président d’une sous-commission pour dire qu’il fallait introduire la question de Kelly Ondo. Il a fini par l’accepter. Ensuite, les gens sont venus me voir. Anciens ministres ou généraux sont venus me voir pour me dire que cette question est une question difficile à aborder…

À la fin du rapport, le nom de Kelly Ondo n’existe nulle part. Et pourtant, j’ai suggéré. C’est-à-dire que la position du président de la Commission n’était pas une position aussi extraordinaire qu’on veuille le faire croire dans nos différents fantasmes. La vérité est que le président assurait à distance de la police des débats, la régularité des débats, et qu’il n’était pas parmi ceux qui votaient.

Et je pense même que beaucoup de présidents ont été noyautés par le fait que les membres des commissions avaient été choisis depuis longtemps par le président de la Transition et que parmi eux, il y avait plus de militaires et de PDGistes que d’autres gens. Voilà ce qui a rendu parfois les débats difficiles. Si vous prenez par exemple la diaspora, elle a beaucoup débattu de beaucoup de choses, avec hargne, audace, opiniâtré. Mais après, vous avez des électeurs, enfin, ils votent ce qu’ils veulent. Pour ça, vous n’y pouvez rien. Vous avez accepté le principe. Une fois que vous avez accepté le principe, il faut aller jusqu’au bout de la logique. Sinon, il fallait très clairement refuser d’aller au Dialogue. Et moi, on m’avait déjà tellement demandé de mettre l’eau dans mon verre.

Sur la question du Parti démocratique gabonais (PDG), de Kelly Ondo, on a essayé. Ça n’a pas marché. Sur le PDG, par exemple, on a essayé. La recommandation est passée. Mais le président n’en fait qu’à sa tête. Qu’est-ce que vous voulez qu’on fasse ?

L’autre question qu’on peut se poser est celle de savoir si Bertrand Noël Boundzanga est train de jouer franc-jeu. Est-ce qu’il n’est pas aussi le pion de quelqu’un en attendant de se rallier et de soutenir ?

Depuis que j’ai commencé la société civile, c’était en 2014, on a toujours soupçonné qu’il y avait quelqu’un derrière moi. On a toujours soupçonné qu’il y avait un marionnettiste, que moi j’étais la marionnette. Je ne sais pas, c’est une blague, c’est une injure. Toute ma vie, j’ai la chance d’avoir une autonomie de pensée qui colle bien avec, je pense, les idées les plus raisonnables, les plus intelligentes qu’une société puisse avoir pour son temps, pour sa population. Je vous prie de croire, si c’est nécessaire, que je parle en mon nom et que j’invite les compatriotes à suivre les orientations, les idées que je défends et que derrière moi, je n’ai rien de personne.

D’ailleurs, vous voyez les difficultés dans lesquelles je suis pour rassembler les 30 millions et ensuite payer ma campagne. Pourquoi ? Parce qu’au fond, si j’avais un maître chanteur derrière moi, je pense qu’il aurait mis de l’argent depuis longtemps. Ce n’est pas du tout le cas. Je suis extrêmement fier des personnes qui suivent une personne comme moi, parce que je n’ai pas les attributs de la richesse telles que perçu par la représentation sociale. Je n’ai pas une carrière politique dans ce pays. Je n’ai pas été ministre parce que moi-même, je ne voulais pas l’être. J’ai des propositions à être ministre. Moi-même, j’ai dit que je ne serais pas ministre. C’est moi-même qui ai décidé de ne pas être ministre. Pourquoi ? Parce que j’ai toujours considéré qu’à un moment de l’histoire du Gabon, il y aurait une demande morale, demande aussi intellectuelle de la société, à avoir à la tête de l’État des gens qui ont une probité morale avérée. Et je me suis préparé, en réalité, pendant toutes ces années à être celui qui incarnerait cette exigence. Jusqu’à présent, j’ai essayé d’être le plus propre possible.

Je me suis privé et j’ai refusé des propositions en me disant qu’il ne faut pas que j’aille et que je sois prêt pour que le moment venu, lorsque la demande sera vraiment pressante, je puisse incarner la volonté populaire qui veut à la fois le renouvellement des figures, mais aussi des nouvelles intelligences. Voilà, et j’incarne ces nouvelles intelligences.

Est-ce que Bertrand Noël Boundzanga est ouvert à une idée d’une coalition pour choisir un seul candidat ?

Mais je suis favorable à ça. Déjà depuis 2015, je pense, j’étais l’un des premiers à rencontrer diverses personnalités politiques de l’époque pour demander que l’opposition fasse une candidature unique. A l’époque, j’étais dans la société civile. En 2023, je n’ai pas été partie prenante de l’initiative Alternance 2023, mais il faut quand même qu’on se rappelle qu’Alternance 2023 est née après ma lettre aux Gabonais, après que j’avais fait une tournée de sensibilisation citoyenne et que j’avais lancé l’idée d’une caravane pour l’alternance et que tous les partis politiques de l’opposition, les acteurs de la société civile, devaient se coaliser autour de cette idée de la caravane pour l’alternance.

Mme Paulette Messambo, je pense, d’une certaine manière, a récupéré cette idée pour faire Alternance 2023. Je suis donc toujours partie prenante des initiatives qui renforcent la position de l’opposition parce que l’idéal, c’est que nous prenions le pouvoir. Aujourd’hui, je suis candidat à l’élection présidentielle. Si demain, et je pense qu’il y a des tractations qui ont commencé, on appelle à la formation d’une coalition pour une candidature unique, j’ai donné mes accords de principe. J’ai dit que je suis absolument favorable à ça parce que ce que nous faisons, c’est porter des ambitions collectives, pas des ambitions individuelles. Je suis absolument favorable à ça. Maintenant, est-ce que je suis prêt à m’entendre avec n’importe qui ? Là, non. Je ne suis pas prêt à me coaliser avec n’importe qui parce que je pense qu’il faut défendre jusqu’au bout la probité morale parce qu’il ne faut pas céder à toutes les tentations et que tous les accords n’en valent pas la peine. C’est la raison pour laquelle je dis oui à une coalition de l’opposition, à une coalition forte.

 
GR
 

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