La mairie de Libreville a décidé d’interdire le 8 février, la vente de la friperie dans les marchés, artères et carrefours de la commune. En s’appuyant sur la seconde vague de l’épidémie de Covid-19 dans le pays pour justifier sa décision, la municipalité joue le jeu du gouvernement avec la limitation au maximum de toute forme de rassemblements des populations à n’importe quel prix.

En interdisant le commerce de la friperie, la mairie de Libreville a décidé de jouer le jeu du gouvernement. © RFI

 

Contre toute attente, la mairie de Libreville a décidé d’interdire le 8 février, et ce jusqu’à nouvel ordre, la vente de la friperie dans les marchés, artères et carrefours de la commune. Une friperie est un commerce de détail qui vend des vêtements d’occasion, les fripes. Cette décision de la municipalité intervient au moment où le pays enregistre une seconde vague de l’épidémie de Covid-19.

L’on a bien compris que l’objectif est de protéger les populations contre le terrible virus. Mais cette décision a-t-elle tenu compte de l’avis des principaux acteurs du commerce de la friperie ? Ne dit-on pas que «ce qui est fait pour nous sans nous est fait contre nous» ? En effet, des milliers de commerçants se retrouvent ainsi au «chômage» suite à cette décision, avec ce que cela implique comme conséquences.

Pire, aucune mesure d’accompagnement n’a été annoncée au bénéfice des commerçants de la friperie. Au lieu de cela, l’administration d’Eugene Mba a constitué des brigades pour contrôler et vérifier l’application de l’interdiction du commerce de la friperie. La mairie applique clairement la loi du plus fort sur de petits commerçants qui se battaient déjà pour survivre, et se retrouvent désormais dans la précarité.

Par ailleurs, la friperie est-elle la seule activité à occasionner des rassemblements ? Les établissements scolaires, pour ne citer que ces lieux, n’en font-ils pas autant ? Pourquoi alors interdire le commerce de la friperie alors que les écoles, lycées et collèges continuent de fonctionner ? Visiblement la mairie de Libreville joue le jeu du gouvernement, qui a déjà interdit certaines activités à l’instar des débits de boissons. L’idée serait de proscrire toute forme de rassemblements des populations à n’importe quel prix.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Fille dit :

    « Pourquoi alors interdire le commerce de la friperie alors que les écoles, lycées et collèges continuent de fonctionner ?  »

    Donc au Gabon nous en sommes à mettre la friperie et l’éducation au même niveau ? Comparaison serait devenue raison ?
    Vous auriez pu trouver autre chose et ce n’est pas ce qui manque pour faire semblant de damer le pion au gouvernement.

    « En interdisant le commerce de la friperie, la mairie de Libreville a décidé de jouer le jeu du gouvernement. © RFI »

    Et il aura fallu que cela vienne de RFI alors que vous êtes supposés être des journalistes gabonais qui parlent du Gabon ?

  2. tchenko dit :

    Drôle de stratégie pour éradiquer la progression de la pandémie. Et le vaccin? La fermeture des frontières avec l’union européenne?
    Gouvernement maboule et stratégies Maboules

  3. diogene dit :

    Qui achète dans les friperies les pauvres ! Qu’il aille chez Smalto comme tout le monde !

    Le message est clair : les pauvres doivent disparaitre des villes, mettons-les dans des camps de travail …

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