Infrastructures numériques | Fibre optique Congo-Gabon : 40% déjà
D’un coût estimé à plus de 12 milliards de francs, le projet d’interconnexion entre les deux pays est exécuté à 40%, cinq mois après le lancement du chantier.
Lancés en juin 2015, les travaux de pose de fibre optique entre le Congo et le Gabon sont avancés à plus de 40 %. C’est ce qu’a affirmé le coordonnateur national du projet d’interconnexion par fibre optique du Congo au Gabon, le 5 octobre dernier à Brazzaville. Au total, 208 kilomètres de fibre optique ont été installés en trois mois, sur le total des 520 kilomètres que représente ce projet. «Nous avons commencé les travaux, à partir de Pointe-Noire, jusqu’à Mbinda au Gabon, en passant par Dolisie, Mossendjo, Makabana. C’est un réseau de 504 km en fibre optique», a expliqué Yvon Didier Miehakanda, soulignant que sur le terrain, les travaux se font par sections et non de manière linéaire. À certains endroits, le travail est mécanisé, à d’autres il se fait manuellement. Ne pouvant travailler seule, la société adjudicataire du marché a fait appel à des sous-traitants pour respecter les délais. «Une fois ce réseau terminé, il sera plus facile aux opérateurs de téléphonie mobile, de distribuer la 3G dans ces localités où les sociétés minières attendent patiemment la fibre optique pour mieux travailler autour d’un écosystème numérique», a souligné le coordonnateur national.
En plus de désenclaver l’arrière-pays, l’objectif du projet à l’échelle internationale est la baisse des coûts d’internet. Le projet, qui s’inscrit dans le cadre du projet Central African Backbone (CAB), a mobilisé 300 personnes pour un coût estimé à 12,1 milliards francs. La construction de cette voie de fibre optique entre le Congo et le Gabon devrait s’achever à la mi-2016. Pour sa rentabilité, ce réseau de fibre optique sera exploité par un opérateur dont le recrutement sera effectué suite à un appel d’offres. Cet opérateur «sera chargé de la gestion et de la maintenance de ce réseau selon des objectifs de rentabilité et de revenu à reverser à l’État congolais», conclu Yvon Didier Miehakanda.
Pour rappel, le CAB a pour vocation les interconnexions régionales. Ce projet doit amener l’internet dans les zones non desservies, comme le Niari. Les opérateurs de téléphonie mobile ont, quant à eux, construit leurs réseaux en fibre optique à usage personnel : la boucle métropolitain.
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