Lançant le 24 octobre à Libreville, la dernière phase de l’inventaire des infrastructures sportives relevant de l’Agence nationale de gestion et d’exploitation des infrastructures sportives et culturelles (Anageisc), le liquidateur de cette structure dissoute en novembre 2018 s’est prêté aux questions des journalistes. Jean-Frédéric Ndong Ondo livre ci-dessous ses vues sur les contours de ces infrastructures sportives réalisées pour abriter les coupes d’Afrique des Nations de football de 2012 et 2017.

Le liquidateur de l’Anageisc, Jean-Frédéric Ndong Ondo, le 24 octobre 2022, au stade de l’Amitié. © Gabonreview

 

Quatrième phase de votre tournée d’inventaire des infrastructures sportives, que peut-on retenir de l’étape du stade d’Agondjé ?

Jean-Frédéric Ndong Ondo : D’entrée de jeu, je voudrais remercier le président de la République, Son excellence Ali Bongo Ondimba. Je le dis avec beaucoup de sincérité parce que j’ai visité l’ensemble de ces structures et je peux le dire sans risque de me tromper que ce sont de gros investissements pour la jeunesse gabonaise. La quatrième étape, c’est-à-dire Libreville, clôture, à mon sens, tout ce qui a été fait à l’intérieur. Nous avons commencé par Franceville dans le Haut-Ogooué et là encore, ce que je peux dire c’est que pour ce qui est du stade de Bongoville, on peut tenir comparaison avec Clairefontaine (France, NDLR) en ce qui concerne les mises au vert. Parce que Bongoville, il faut le dire, est d’un niveau très élevé. 

L’étape de Libreville consiste à faire l’inventaire et les gens se posent à tort ou à raison les questions sur ce stade. Plusieurs estiment qu’on ne peut plus rien faire dans ce stade, je crois qu’il m’appartient d’être optimiste et de dire qu’actuellement, les choses avancent dans le bon sens. Et c’est l’occasion de magnifier le travail qui est actuellement fait par le ministère des Sports. Je crois que le ministre, le moment venu, va communiquer là-dessus. Il n’a pas attendu la fin de la liquidation pour commencer, en profondeur, et voir comment faire vivre le stade de l’amitié.

Au cas par cas, quelle est la situation de chaque stade lorsqu’on sait que le Gabon n’a qu’un stade homologué par la Confédération africaine de football (Caf) ?

Vous voulez un tableau synoptique de l’ensemble des stades. On commencera par le G2 qui a le stade de Franceville sur lequel nous faisons les compétitions actuellement. Ce que vous devez savoir, c’est qu’en ce qu’il concerne les compétitions de la CAF, il y a un cahier de charges. Il est actuellement rempli à Franceville. Sauf que pour l’instant, il faut veiller à ce que nous ne tombions plus dans les erreurs du passé. J’ai parlé de Bongoville. Je parle aussi de Moanda qui est dans une situation assez acceptable. À Port-Gentil, nous avons d’autres types de problèmes. Nous avons le problème de l’alimentation en eau et en électricité. Je crois que c’est en bonne voie au regard des renseignements et des informations que j’ai obtenus. Le gros problème de Port-Gentil, c’est la pelouse. Nous l’avons constaté, nous mettons cela dans notre rapport. Le stade d’Oyem a été visité de façon négative, il y a deux ans. On s’est rendu sur les lieux. Je peux dire que c’est un très beau stade. Ce qu’on y a constaté c’est qu’il y a aussi le problème de la pelouse qui se pose et il faut faire un certain lifting pour que les choses puissent avancer rapidement. 

Il se pose également le problème de l’espace-vie qui était occupé par les Chinois. Aujourd’hui, cet espace doit être entièrement récupéré par la partie gabonaise pour que le stade d’Oyem puisse être fonctionnel. De manière globale, je peux dire que ces infrastructures tiennent encore le coup. Je le dis, après avoir visité, qu’il faut un coup de fouet. Ce que beaucoup de Gabonais ne savent pas, c’est qu’à l’intérieur de ces stades, c’est toute une structure de vie, il y a des hôtels, des cuisines, des salles de conférences. Il y a toute une organisation qu’il faut faire. Elle sera importante par la suite parce que cela permettra d’avoir d’autres revenus, en plus du sport. 

© Gabonreview

À quoi devons-nous, nous attendre à la fin de ces inventaires ? 

La grande chance que nous avons aujourd’hui en visitant ces structures, c’est que nous sommes en symbiose avec la structure qui va récupérer l’ensemble de ces installations. Je veux parler de l’Office national de développement du sport et de la culture (ONDSC). Nous faisons le travail ensemble pour que les uns et les autres ne se renvoient pas la balle en disant «J’aurais pu faire ceci ou je n’ai pas pu faire cela». Avec l’ONDSC, nous sommes en parfaite symbiose. Nous faisons les inventaires ensemble. Nous visitons ensemble. Nous regardons ensemble parce que nous sommes avant tout des Gabonais et notre souci c’est de remettre ceci en forme.

À la fin, nous allons faire un rapport à l’État et je crois que le plus tôt sera le mieux. Je me fixe une date butoir, c’est en décembre. Parce que nous avons tous les instruments pour faire ce rapport. Il faut également faire des propositions. Je prends le cas du stade d’Oyem. Il y a le problème foncier qui se pose. Je parle d’Oyem, de Port-Gentil. On peut parler de l’ensemble des stades. Lorsque j’ai vu le plan de l’implantation du stade de l’Amitié, je m’interroge à haute voix: est-ce que certains voisins installés autour de ce stade sont vraiment propriétaires des lieux dans lesquels ils sont ? Parce que lorsqu’on voit le plan de masse, on voit, j’ai l’impression que certains ont empiété sur un domaine qui n’était pas le leur. Ce sont des questions que je poserais à l’État et c’est à lui de prendre des décisions. 

Il y a aussi le problème de l’entretien qui se posera par la suite. Je n’ai pas été complet lorsque je vous ai parlé de ce stade (Stade de l’Amitié d’Angondé, NDLR). Nous avons visité le stade annexe : ce que les gens ne savent pas c’est que le stade d’ici est fait pour les compétitions et le stade annexe pour les entraînements. On est en train de le réhabiliter. Je vous ai dit que le ministère ne nous a pas attendus, l’Office ne nous a pas attendus. On va réhabiliter tout cela. Pour le stade de l’Amitié, je parlais de la pelouse qui a quand même subi des avaries. Mais pour parler Gabonais, au commencement, il y a eu des erreurs d’appréciation qui ont été faites. Nous les rattrapons aujourd’hui. Je m’interroge sans être spécialiste: est-ce c’est ce qu’il fallait faire pour la pelouse ? Fallait-il faire le pourtour de la piste? Je m’interroge !

Une fois qu’on s’est interrogé, on dit quelle est la solution qu’il faut. C’est ce à quoi nous allons nous atteler. Dans l’inventaire, il y a les bus. Je crois que nous avons de meilleurs bus. Ce n’est pas pour flatter ceux qui les ont choisis. Ce que nous avons fait en ce qui concerne ces bus, c’est de faire leur inventaire. Avant cet inventaire, nous avons vu les spécialistes pour nous faire le point de la situation. Nous disons à l’État de ne pas prendre bus par bus. Si on prend le bus A, on l’arrange. Et quand il tombe en panne, on prend les pièces du bus B pour l’arranger, peut-être à la fin, il ne restera que cinq bus qui fonctionnent et cinq bus qui servent de pièces de rechange. Ce n’est pas la solution que nous proposons à l’État. Nous proposons à l’État de prendre tout le package, d’arranger tous les bus. Ça fait partie des suggestions.

 
GR
 

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