À Libreville, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a récemment présenté le rapport sur le développement humain 2023-2024. Dans ce rapport, qui examine de nouvelles couches d’incertitude, appelle les États à sortir de l’impasse et à repenser la coopération dans un monde polarisé, le Gabon, en matière d’IDH, est classé à la 123e place sur 193 pays avec un IDH établit à 0,693.

Rokhaya Tall s’exprimant, le 4 novembre 2024. © GabonReview

«Sortir de l’impasse». C’est ce à quoi appelle le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) avec son rapport sur le développement humain 2023-2024. Présenté le 4 novembre à Libreville, il examine les nouvelles couches d’incertitude. S’il révèle que les États font des efforts pour enrayer la pauvreté et donc améliorer leurs IDH, qui est calculé chaque année par le PNUD afin d’évaluer le niveau de développement des pays en se fondant non pas sur des données strictement économiques, mais sur la qualité de vie de leurs ressortissants, il souligne que la crise du Covid-19 a augmenté quelques inégalités.

«Le PNUD a lancé le rapport sur le développement humain. C’est celui qui donne l’IDH classé pour chaque pays. À l’intérieur il y a une thématique qui est développée. Et cette année, la thématique est liée à tout ce qui est polarisation et comment cette polarisation empêche le monde de mieux collaborer», a fait savoir Rokhaya Tall, l’économiste principale du PNUD au Gabon. «Comment la mauvaise gestion, surtout les interdépendances transfrontalières mal gérées, amène un certain nombre de problèmes qui nous maintiennent dans une impasse», a-t-elle ajouté.

Quid du Gabon ?

Le rapport, a-t-elle indiqué en termes de classement, révèle que l’IDH du Gabon s’est établi à 0,693 plaçant le pays dans la catégorie des nations à développement humain moyen. «Le Gabon est à la 123e place sur 193 pays. Il y a une évolution par rapport à l’année passée. Le Gabon était un pays à IDH élevé début 2018/2019. Malheureusement avec la crise Covid, il est retombé dans la classe des pays à IDH moyen», a-t-elle fait savoir. L’IDH, a-t-elle souligné, comprend trois composantes, dont la santé, l’éducation et les revenus. Pour la santé, a-t-elle expliqué, il s’agit dans le cas du Gabon de voir comment faire élever l’espérance de vie à la naissance et les systèmes de santé.

Francis James, le représentant résident du PNUD au Gabon et quelques intervenants. © GabonReview

«La majeure partie du budget va au fonctionnement, aux salaires, et il y a une partie assez faible qui va vraiment à tout ce qui est médicament», a-t-elle commenté évoquant un aspect à améliorer. «Voir vraiment comment revitaliser ce système sanitaire», a-t-elle poursuivi soulignant tout aussi que l’autre aspect à améliorer, concerne les inégalités. «Il y a 20% de perte sur l’indice lui-même à cause des inégalités, principalement les inégalités de revenus», a indiqué Rokhaya Tall.

Le PNUD au Gabon note cependant que le Gabon est le pays ayant le plus haut IDH en Afrique centrale. L’organisme des Nations Unies y voit un reflet des efforts continus du gouvernement et de ses partenaires pour améliorer les conditions de vie. Reste donc à relever certains défis et mettre en œuvre des initiatives stratégiques pour surmonter les inégalités.

 
GR
 

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