Sous le thème «La souveraineté pharmaceutique pour l’Afrique : défis et opportunités», la 22e édition du Forum pharmaceutique international s’est tenu à Dakar au Sénégal du 1er au 4 juin. Au cours de cette rencontre, les pharmaciens africains ont réfléchi sur le devenir pharmaceutique de l’Afrique. À l’issue des travaux, ils ont émis plusieurs recommandations pour repenser la stratégie de l’industrie pharmaceutique africaine.

Des participants posant à l’issue des travaux. © D.R.

 

Sous le haut patronage du président sénégalais, s’est tenu du 1er au 4 juin à Dakar, la 22e édition du Forum pharmaceutique international. Sous le thème «La souveraineté pharmaceutique pour l’Afrique : défis et opportunités», les pharmaciens africains réunis au sein de  l’Inter-ordre des pharmaciens africains (Iopa), l’Intersyndicale des pharmaciens africains (Ispharma), l’Association des centrales d’achat des médicaments essentiels africains (Acame), l’Association des agences nationales de régulation pharmaceutique (AANRP) et la Conférence des doyens de facultés de pharmacie se sont attelés à repenser la stratégie de l’industrie pharmaceutique africaine.

Les États encouragés à mettre en place des agences de régulation pharmaceutique

Alors que l’Afrique importe la plupart de ses médicaments avec à la clé la circulation de faux médicaments dangereux pour la santé des populations, l’idée était d’amener les pharmaciens africains à considérer le potentiel pharmacologique du continent d’autant plus que les médicaments importés pour la plupart sont faits à base des composants issus du continent noir. Au titre de l’Iopa, le forum a donc émis 5 recommandations concernant le renforcement du monopole pharmaceutique en intensifiant la lutte contre l’exercice illégal de la profession et la sécurisation du circuit du médicament ; l’accélération du développement de l’industrie pharmaceutique en Afrique subsaharienne et le renforcement de la coopération sud-sud.

L’harmonisation des curricula de formation des pharmaciens an Afrique ; l’adoption de nouveaux textes réglementaires et législatifs prenant en compte les nouvelles missions du pharmacien ainsi que la poursuite du processus de reconnaissance de l’Iopa auprès de l’Union africaine et autres institutions du continent. Au titre de l’Ispharma, il a été recommandé de réviser le modèle économique de l’officine pharmaceutique par la valorisation de l’acte pharmaceutique et de réfléchir à la mise en œuvre de la digitalisation dans le secteur pharmaceutique (e-pharmacie). Au titre de l’AANRP, encourager les États à la mise en place d’agences indépendantes de régulation pharmaceutique.

Harmoniser la réglementation pharmaceutique

Mais aussi, accélérer le processus de ratification de l’Agence du médicament africain (Ama) par les États pour l’harmonisation de la réglementation pharmaceutique et encourager les États à la ratification de la convention Medicrime sur la criminalisation du trafic illicite des faux médicaments. Au titre de l’Acame, le renforcement de la sécurité de la chaîne d’approvisionnement des produits de santé en Afrique ; la facilitation de la coopération régionale et internationale, la promotion des partenariats public-privé et la création d’un marché commun pour les achats groupés afin de soutenir la production locale, garantir l’indépendance et la souveraineté pharmaceutique du continent africain.

Il a également été recommandé de soutenir le cadre de gestion de connaissances et le développement des communautés de pratique. Autant de résolutions et recommandations portées aux «premiers responsables des pays membres du Forum pharmaceutique international». Au cours de ses travaux, la Conférence des présidents a désigné le Niger pour l’organisation de la 23e édition du Forum pharmaceutique international. Il devrait donc se tenir à Niamey en 2024.

 
GR
 

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