La 12ᵉ édition des Indices d’Attractivité et de Stabilité en Afrique, publiée par l’Institut Amadeus, classe le Gabon à la 33ᵉ place, en recul de trois positions. Cette contre-performance résulte notamment de l’instabilité politique engendrée par le coup d’État récent, soulignant les défis institutionnels du pays. Malgré cela, des opportunités demeurent pour redresser la barre et améliorer son attractivité économique.

Ces résultats révèlent des faiblesses structurelles aggravées par un environnement politique instable, réduisant la confiance des investisseurs nationaux et internationaux. © freepik

 

Le rapport 2024 de l’Indice d’Attractivité et de Stabilité en Afrique, élaboré par l’Institut Amadeus, fournit une évaluation approfondie de la compétitivité économique et de la résilience institutionnelle de 54 pays africains. Cette année, le Gabon recule de la 30ᵉ à la 33ᵉ place, se plaçant derrière des pays comme la Guinée équatoriale et l’Angola, avec une note finale d’attractivité de 46,93. Cette contre-performance s’inscrit dans un contexte marqué par l’incertitude politique suite au récent coup d’État, accentuant les vulnérabilités internes du pays.

En examinant les trois principaux axes évalués, le potentiel et la dynamique du marché, la qualité de la régulation et des affaires, ainsi que la productivité des facteurs, les performances du Gabon se distinguent par leur irrégularité. Le pays obtient un score de 41,25 pour son potentiel et sa dynamique du marché, un score de 45,50 pour la qualité de sa régulation et un score de 54,50 pour sa productivité. Ces résultats révèlent des faiblesses structurelles aggravées par un environnement politique instable, réduisant la confiance des investisseurs nationaux et internationaux. Un signal d’alerte pour les décideurs nationaux.

L’instabilité politique au cœur du problème

L’instabilité politique est un facteur déterminant dans le recul du Gabon. Les investisseurs recherchent des environnements propices à la sécurité juridique et institutionnelle, des critères souvent ébranlés lors de crises politiques. L’exemple du Gabon illustre comment une crise interne peut affecter non seulement la régulation, mais également la productivité des facteurs, réduisant la confiance des acteurs économiques locaux et internationaux.

Malgré ces revers, des opportunités subsistent pour le Gabon. La richesse de ses ressources naturelles, combinée à une main-d’œuvre qualifiée, constitue une base solide pour soutenir une diversification économique plus ambitieuse. Pour regagner en attractivité, le pays devra néanmoins stabiliser son climat politique, améliorer son environnement réglementaire et investir dans des infrastructures modernes tout en valorisant davantage ses compétences humaines.

Une tendance continentale

L’analyse globale de l’Indice d’Attractivité et de Stabilité en Afrique 2024 souligne que les pays les mieux classés sont ceux qui réussissent à associer croissance économique, stabilité politique et régulation efficace. Dans un contexte mondial marqué par des crises économiques et des bouleversements politiques, la capacité des États africains à renforcer leur résilience institutionnelle devient un critère majeur d’attractivité.

Le recul du Gabon dans l’Indice d’Attractivité 2024 est un signal d’alerte. Si le pays souhaite améliorer son classement, il doit entreprendre des réformes structurelles pour restaurer la confiance des investisseurs et renforcer ses institutions. L’exemple du Gabon montre que la stabilité politique n’est pas seulement un atout, mais une condition indispensable pour attirer des investissements durables et compétitifs.

 
GR
 

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