Le 21 décembre 2024, les structures associatives APIC Gabon et Gabtrotter ont organisé une table ronde à Libreville sur la représentation des personnes en situation de handicap dans les médias. L’événement a permis d’échanger sur les défis auxquels ceux-ci font face et de proposer des solutions concrètes pour une inclusion plus juste et valorisante dans le secteur de la communication.

Les personnes handicapées lors de la table ronde, le 21 décembre 2024. © GabonReview

 

L’Association des professionnels de l’information et de la communication (APIC) Gabon et Gabtrotter ont organisé, le 21 décembre 2024, une table ronde à Libreville sur la représentation des personnes en situation de handicap dans les médias. Cette rencontre visait à aborder une problématique rarement discutée : l’inclusion des personnes handicapées dans le secteur de la communication et au-delà.

«L’objectif de cette rencontre, c’est de faire une analyse de ce que les personnes en situation de handicap vivent dans les médias, et au sortir de là, d’avoir des solutions concrètes sur comment on peut améliorer leur vie dans le système de la promotion médiatique. On a parlé des barrières déjà, des termes qu’on peut utiliser», a expliqué Wenn Nang, responsable communication de Gabtrotter.

Quelques moments forts des échanges et une vue des participants. © GabonReview

Les personnes vivant avec un handicap, présentes à l’événement ont salué cette initiative, jugée nécessaire pour sensibiliser les professionnels des médias. «C’est une initiative très louable, en ce sens que le monde de la communication n’est pas toujours au fait des problématiques du handicap, et notamment des différents lexiques à utiliser lors des reportages, lors des éditions de papier ou des journaux», a souligné Olivier Indouma, président de la Fédération nationale des associations des personnes handicapées du Gabon. Selon lui, cette rencontre a permis de renforcer la compréhension des enjeux liés au handicap et de valoriser l’expertise des personnes concernées, capables elles-mêmes d’apporter des solutions adaptées.

Les échanges ont donné lieu à plusieurs propositions concrètes. «De créer des programmes médiatiques plus inclusifs, avec des sous-titrages, notamment à la télévision, avec des interprètes de langues de signes. Il a été proposé de produire des contenus qui valorisent davantage les personnes en situation de handicap. Parce qu’actuellement, les contenus sont plutôt défavorables à ces compatriotes-là», a déclaré Freddy Eyogue, chargé de la communication de l’APIC Gabon.

En matière d’éducation et de formation, l’organisation d’un forum national a été suggérée pour approfondir ces réflexions et renforcer les capacités des acteurs concernés. Enfin, l’APIC Gabon a exhorté les participants à valoriser leurs compétences avant tout et à ne pas mettre leur handicap au centre de leur quête de reconnaissance.

Cette table ronde marque un pas important vers une inclusion véritable, ouvrant la voie à un changement des pratiques médiatiques et à une meilleure considération des personnes handicapées dans la société.

 
GR
 

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